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Saucisson truffé et Pichon-Longueville

Publié le 02 janvier 2016 par Falconhill
J'ai ouvert le premier cadeau que m'a fait mon bébé pour la fête des pères. Je garde la photo de mon bébé avec Margaux et Pauillac dans son berceau, elle reste pour mes proches. Il n'empêche. Ce soir, j'ai ouvert le Pauillac. Avec un saucisson truffé. Oups : c'était un Pichon-Longueville. Je n'avais pas vu... Saucisson truffé et Pichon-Longueville
C'est une grande maison, Pichon-Longueville. Un nom qu'on entend comme une douce caresse qui évoque des choses délicieuses... Et puis quand on le boit, on comprend : c'est une bombe. Ce vin n'est sans doute pas le premier vin du château. Mais ils ont de l'or dans les doigts ces gens là, et ils subliment le raisin. C'était remarquable...
Beau-papa avait préparé un saucisson à la truffe. Lui aussi il était remarquable. Beau-papa qui est toujours là (et j'espère pendant longtemps), et le saucisson truffé. Saucisson truffé et Pichon-Longueville
Beau-papa est un artisan à la retraite, qui fait de la cuisine pour ses filles, et les gens qu'il aime. C'est quelqu'un qui n'a jamais compté ses heures de boulot. Quelqu'un sur qui la "solidarité nationale" a reposé, mais qui s'est fait insulté en tant que salaud de patron. Qui s'est fait fiscalement matraqué. Qui s'est fait cambriolé deux fois pendant qu'il bossait. Et qui a une retraite de merde. Mais bon, c'était un travailleur blanc, catholique en plus, des contreforts du massif Central. Pas une "minorité visible", pas une personne défavorisé à qui l'on trouve toutes les excuses du monde et que l'on cherche à défendre, pendant que d'autres bossent pour financer cette solidarité qui en devient insupportable tant elle est inéquitable.
Je suis parti d'un Pichon-Longueville ouvert par hasard, et j'en suis venu à une de mes marottes. Cet Etat qui maltraite ceux qui le servent et qui maintiennent notre République. En étant coulant vis à vis des "racailles" (j'aurais pu supprimer les guillemets), laxiste vis à vis de ceux qui profitent de la solidarité nationale et de ceux qui la financent par leur travail, et en flattant certaines minorités bruyantes. 
On ne pourra pas continuer longtemps comme ça. La société ne tiendra pas. La France non plus.
Mais sinon, le vin est bon et le saucisson merveilleux...
(je remettrai en service ma Table du Faucon cette année...)

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