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[Critique] Les 8 salopards

Par Rhumyxcube @PressselectFR

Avant que vous entamiez la lecture de cet article, je risque de faire des mini-spoilers, et sur ce film, le mieux est d’aller le voir en n’en sachant le moins possible. Personnellement, je suis allé le voir en évitant la plupart des images et bandes-annonces, et je pense que j’ai bien fait !

Clairement, ce nouveau Tarantino risque de diviser pas mal de monde, vu à quel point ce long-métrage est très différent des derniers films du cinéaste, Django et Inglorious Basterds en tête !

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On va commencer par l’un des gros défauts du film. On sait à quel point le cinéaste aime s’attarder sur de longues scènes de dialogues, et bien, c’est toujours le cas, et là, c’est peut-être un peu trop ! En effet, le film souffre d’un premier tiers vraiment trop long, à tel point que certains risqueront d’en décrocher totalement, et n’arriveront plus à se remettre dans le film. Au final, cette très longue introduction sert à mettre en place les personnages, et instaurer une véritable tension. D’ailleurs, quand je dis que ce film est très différent des précédents films du cinéaste, c’est surtout dû au fait que Les 8 salopards est bien plus sérieux que les précédents. En gros, le film prête bien moins à la déconne que ne le faisait Django, ou Inglorious Basterds ou encore ses précédents films. Le film basculant même vers l’horreur. D’ailleurs, derrière ce huit-clos enneigé, on ne peut s’empêcher de penser au cultissime The Thing de John Carpenter, les créatures dégueulasse en moins ! Et l’ajout de Kurt Russell en chasseur de primes paranoïaque n’est certainement pas anodin au côtés référentiel.

On l’attendait depuis longtemps, mais ce nouveau film signe enfin la collaboration entre Tarantino et le compositeur culte Ennio Morricone. Et clairement, certains risquent d’être surpris par la composition du bonhomme, car si Les 8 salopards à des allures de western à la Django, au final, on est surtout en face d’un thriller. Et la composition de Morricone rajoute à cette ambiance lourde, rajoutant même une certaine étrangeté au film (mais pas dans le mauvais sens du terme). D’ailleurs, c’est pour ça que le film mérite à être vu en salle dans les meilleures conditions possible, car, si l’on n’est pas en face d’un blockbuster qui en met plein les yeux, l’étrangeté toute particulière du film sera vraiment immersive dans une salle de cinéma. (et encore mieux, en allant le voir en 70 mm, comme ce sale chanceux de Daxupit !!!). Pour en revenir à la BO, si on était habitué à ce que le cinéaste nous propose des morceaux très atypiques dans chacun de ses films, souvent en remettant à la mode de très vieux morceaux, là, ils se font plus discrets, le cinéaste préférant donner la priorité au score de Morricone, et ce n’est pas plus mal, car ça permet au film d’avoir une bande originale cohérente pendant tout le film.

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Je disais plus haut que le film était très long à démarrer, mais une fois que ça démarre, et bah putain, ça démarre !!!!! On arrive dans un festival de folie furieuse qui ne s’arrête plus ! C’est violent, très violent même !!! (âmes sensibles, s’abstenir !) J’irais même jusqu’à dire que c’est peut-être l’un des films les plus violents du cinéaste.

Du côté du casting, cela fait plaisir de retrouver des têtes qu’on avait connues dans les premiers films de Tarantino, comme Tim Roth ou Michael Madsen. Samuel L.Jackson, est, comme toujours, génial dans son rôle et nous offre un monologue absolument génial ! Mais le meilleur rôle du film revient à Jennifer Jason Leigh, méconnaissable et surtout effrayante, car on ne sait pas trop ce qu’elle a fait, mise à part qu’elle a une énorme prime sur sa tête par rapport à ses actes. L’actrice incarne parfaitement la folie du personnage, et ses regards sont tétanisants !

En conclusion, même si le film aurait mérité d’avoir une demi-heure de moins, Tarantino signe là l’un de ses films les plus matures. Et puis quand l’un de mes cinéastes cultes se rapproche d’un de mes autres cinéastes cultes (John Carpenter), je ne peux que tomber amoureux de ce film !

Note : 8/10


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