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Éditions L’Asiathèque – 2016, un vent de renouveau

Publié le 08 janvier 2016 par Sa

Éditions L’Asiathèque – 2016, un vent de renouveau

2016 : Un vent de renouveau

Cheval_grisLa maison d’édition, spécialiste des cultures du monde, s’ouvre à la fiction.
Les littératures coréenne et taïwanaise sont à l’honneur

L’Asiathèque, la célèbre maison d’édition, spécialiste des cultures et des langues du monde, crée en ce début d’année 2016, sous l’impulsion de Philippe Thiollier, son directeur, une ligne éditoriale toute entière consacrée à la fiction. Deux des littératures contemporaines les plus inventives et les plus modernistes ouvrent le feu, avec la volonté de faire découvrir au public français les pépites des littératures taïwanaise et coréenne (*).

Philippe Thiollier entend ainsi « faire souffler un vent de renouveau à L’Asiathèque (**) cela veut dire pour nous : proposer d’aller à la rencontre des auteurs d’aujourd’hui – dont certains très jeunes, d’autres déjà connus – que ce soit du côté de Taïwan, véritable laboratoire de la littérature de langue chinoise, ou du côté de la Corée du Sud, le pays le plus connecté au monde, mais celui aussi où s’invente la littérature de demain. J’ai voulu créer cette impulsion, au moment même où la France célèbre ‘L’année de la Corée’ et où l’on sent un vrai intérêt pour la culture asiatique contemporaine : ouverte, hypermoderne, d’emblée mondialisée, mais aussi sensible et enracinée dans des traditions qui nous sont souvent inconnues.».

(*) Rappelons que la Corée est le pays invité d’honneur du prochain Salon du Livre de Paris (du 17 au 20 mars 2016).

(**)Expression tirée de Livres hebdo, 13 mars 2015

DOMAINE COREEN : les quatre possibilités d’une île

La nouvelle collection «Monde coréen» proposera deux titres importants : d’une part, L’Art de la controverse (Parution : 9 mars 2016), de Park Hyoung-su, romancier de l’autodérision, qui nous livre ici six nouvelles à l’humour ravageur ; d’autre part, Le Phare (Parution : 16 mars 2016) de Lim Chul-Woo, auteur majeur, best-seller en Corée, salué par de très nombreux prix littéraires (et invité officiel au Salon du Livre de Paris 2016), voix libre et engagée qui tend aujourd’hui « vers une littérature plus vaste, plus originelle » qu’il exprime dans ce roman à travers le destin tourmenté d’un adolescent.

En contrepoint, deux livres permettront de pénétrer autrement le monde coréen. Histoire de Dame Pak (Hors collection. Parution le 3 février), signé d’un auteur anonyme du XVIIe siècle probablement une femme, fait partie des premières grandes œuvres de la littérature romanesque classique. Tandis que dans la collection « Liminaires », qui réunit des textes littéraires ciselés et brefs, Martine Prost, grande spécialiste française de la Corée, déjà auteur en 2011 à L’Asiathèque de Scènes de vie en Corée, nous propose Halabeoji (Parution : janvier 2016) un petit bijou qui met en scène son histoire : l’entrée par mariage d’une jeune Française dans une famille coréenne. Un texte qui constitue une subtile introduction à la Corée
 

DOMAINE TAIWANAIS : un film, un livre d’exception

The Assassin (Parution : 2 mars 2016, collection « L’Asiathèque Cinéma ») sera l’événement du début d’année. En effet, tandis que sortira sur nos écrans (le 9 mars 2016) le magnifique film de Hou Hsiao-hsien, The Assassin, prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2015, ce livre proposera aux cinéphiles un triptyque inédit : le récit historique de Pei Xing (IXe siècle) qui a inspiré le film, le scénario original (écrit par Chu Tien-wen, Hsieh Hai-meng et Ah Cheng), et surtout la chronique de l’écriture du tournage, qui raconte de l’intérieur le travail de conception du film, une œuvre pleinement littéraire intitulée « Nuages mouvants », écrite par Hsieh Hai-meng, la plus jeune des scénaristes, une personnalité détonante et marginale de la scène littéraire taïwanaise… qui a d’ailleurs inspiré le caractère de l’héroïne du film, une justicière rebelle qui lutte contre les tyrans dans la Chine du IXe siècle.

Toute l’équipe sera en France pour le lancement conjoint du film et du livre.

L’Asiathèque a publié en octobre 2015 un recueil de nouvelles de Park Hyoung-su en édition bilingue : Krabi, et en juin 2015 La Cité des douleurs, scénario du film du même Hou Hsiao-hsien.

Autre nouveauté, « Taïwan Fiction », collection initiée à l’automne 2015 avec le roman Membrane de Chi Ta-wei, considéré comme le texte fondateur de la « littérature queer », se poursuivra avec la parution dans le courant 2016 de nouveaux titres.

L’Asiathèque hier et aujourd’hui

Maison indépendante, fondée en 1973 par deux passionnés d’Asie, Christiane et Alain Thiollier, L’Asiathèque se consacre d’abord à la pédagogie des langues en lien étroit avec L’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) et publie à la fois des manuels et des ouvrages à caractère civilisationnel. La maison s’ouvre ensuite à un large public en présentant des ouvrages de référence sur les différentes cultures du monde. De nombreuses collections permettent de découvrir des textes classiques et contemporains d’auteurs remarquables et de rendre accessibles en dehors des cercles universitaires les travaux de chercheurs et d’enseignants de renom. L’ouverture aujourd’hui à la littérature et au cinéma est donc une suite logique à une politique éditoriale ouverte et exigeante.

 


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