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Promenez-vous dans les bois de Ruth Ware

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Chroniqué par CoxeCoxe

Promenez-vous dans les bois de Ruth Ware

Promenez-vous dans les bois de Ruth WareBroché : 384 pages
Editeur : Editions Fleuve Noir
Collection : Thriller Gf
Date de sortie : 11 février 2016
Langue : Français
ISBN-10 : 2265099368
ISBN-13 : 978-2265099364
Prix : 20€90
Disponible sur Liseuse : NON

Son résumé :

Une jeune femme reçoit un message l’invitant à l’enterrement de vie de jeune fille d’une de ses anciennes meilleures amies. Elle arrive dans une grande propriété en verre, perdue au fond des bois. 48 heures plus tard, elle se réveille dans un hôpital couvertes de blessures. Un meurtre a eu lieu pendant la fête. Que s’est-il passé et qu’a-t-elle fait ?

Mon avis :

« Promenez-vous dans les bois… pendant que vous êtes encore en vie ». Cette accroche vous rappellera certainement une fameuse comptine — celle que les grands chantent aux enfants, hantés par la peur du loup. C’est avec une impression semblable que j’ai dévoré ce livre. Un malaise troublant mêlé à une excitation fébrile m’ont habité du début à la fin de ce fascinant thriller.

Dès les premières pages, nous sommes plongés au nord de l’Angleterre, dans les brumes du Comté de Northumberland. Au milieu d’une nuit de novembre, Leonora court à travers bois. On ne sait rien de ce qu’elle fuit, mais seulement qu’elle doit atteindre la route. Puis c’est le black-out. Elle se réveille, blessée dans un lit d’hôpital et sait qu’une arme a été utilisée, mais sur qui ?

Nous revenons 48h avant le drame, lorsque Leonora se rend à l’enterrement de vie de jeune fille de Clare, son ancienne meilleure amie avec qui elle a rompu tout contact, il y a de ça 10 ans. Elle retrouve alors Clare et quatre autres invités dans une maison de verre, une bâtisse étrangement déplacée et inquiétante, au milieu des bois.

Dès son arrivée, l’héroïne ressent un malaise, une envie inexplicable de fuir. Elle se dit que venir est une erreur. Elle se questionne sur son invitation « pourquoi maintenant ? », après tout ce temps. Nous, lecteur, ignorons tout de la source de cette angoisse, de sa sensation d’être acculée.

Le récit est construit par fragments, reconstituant les deux derniers jours passés dans la maison de verre : de l’instant où elle a pénétré dans les bois jusqu’au moment où tout a dérapé, où une personne a perdu la vie. Chaque chapitre amène un élément nouveau, un indice subtilement déguisé, qui permet de combler les blancs de la mémoire altérée de Leonora. Mais la vérité est fuyante, elle glisse comme la brume entre les doigts et c’est terriblement angoissant. Cette pression devient contagieuse pour le lecteur, surtout que nous ne savons absolument pas dans quel laps de temps est survenu le meurtre, ni qui est la victime.

On fait mille hypothèses, en se demandant qui des invités — ou d’un visiteur malveillant — pourrait en être le responsable. Dans l’espace forclos de la maison se sont immiscées des tensions et de vieilles rancœurs enracinées remontent alors à la surface. On découvre alors une déclinaison de personnages brossés à la perfection, qui se révèlent tous aussi suspects les uns que les autres. Certains auraient le mobile idéal, d’autres ont juste une personnalité dérangée, parfois instable ou malsaine.

Les interactions en groupe font poindre les tendances perverses des personnages. De celles qui consistent à appuyer sur un point sensible et à en savourer le résultat. Chaque activité, chaque jeu prévus pour cet enterrement de vie de jeune fille n’ont plus rien d’innocent.

Ce climat délétère est d’ailleurs exacerbé par le lieu où tout concourt à créer un sentiment d’oppression, de claustrophobie, de folie ; un silence trompeur, des arbres qui propagent une obscurité continue et qui pourraient bien cacher le meurtrier. La maison, cette cage de verre retranchée et exposée devient alors la scène parfaite d’un théâtre macabre où chacun a son rôle à jouer.

Ruth Ware manie les mots avec une grande habileté, tous semblent choisis pour impacter et maintenir dans un état permanent de tension, de confusion. On doute. On sombre dans cette forêt nébuleuse avec les personnages et à travers leur regard notre perception s’aiguise, nos nerfs sont à vif. Ce thriller est une course au rythme haletant et éprouvant qui laisse peu de répit à ses personnages et à son lecteur.

« Tu peux courir… Mais tu ne peux pas t’enfuir ! »

 Promenez-vous dans les bois sera bientôt adapté au cinéma par Reese Whisterspoon et j’ai vraiment hâte de voir le résultat. Je me demande si je me ferais à nouveau engloutir et dévorer par ces bois sombres, très sombres.

Inoubliable

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Chroniqué par CoxeCoxe

Promenez-vous dans les bois de Ruth Ware

Promenez-vous dans les bois de Ruth WareBroché : 384 pages
Editeur : Editions Fleuve Noir
Collection : Thriller Gf
Date de sortie : 11 février 2016
Langue : Français
ISBN-10 : 2265099368
ISBN-13 : 978-2265099364
Prix : 20€90
Disponible sur Liseuse : NON

Son résumé :

Une jeune femme reçoit un message l’invitant à l’enterrement de vie de jeune fille d’une de ses anciennes meilleures amies. Elle arrive dans une grande propriété en verre, perdue au fond des bois. 48 heures plus tard, elle se réveille dans un hôpital couvertes de blessures. Un meurtre a eu lieu pendant la fête. Que s’est-il passé et qu’a-t-elle fait ?

Mon avis :

« Promenez-vous dans les bois… pendant que vous êtes encore en vie ». Cette accroche vous rappellera certainement une fameuse comptine — celle que les grands chantent aux enfants, hantés par la peur du loup. C’est avec une impression semblable que j’ai dévoré ce livre. Un malaise troublant mêlé à une excitation fébrile m’ont habité du début à la fin de ce fascinant thriller.

Dès les premières pages, nous sommes plongés au nord de l’Angleterre, dans les brumes du Comté de Northumberland. Au milieu d’une nuit de novembre, Leonora court à travers bois. On ne sait rien de ce qu’elle fuit, mais seulement qu’elle doit atteindre la route. Puis c’est le black-out. Elle se réveille, blessée dans un lit d’hôpital et sait qu’une arme a été utilisée, mais sur qui ?

Nous revenons 48h avant le drame, lorsque Leonora se rend à l’enterrement de vie de jeune fille de Clare, son ancienne meilleure amie avec qui elle a rompu tout contact, il y a de ça 10 ans. Elle retrouve alors Clare et quatre autres invités dans une maison de verre, une bâtisse étrangement déplacée et inquiétante, au milieu des bois.

Dès son arrivée, l’héroïne ressent un malaise, une envie inexplicable de fuir. Elle se dit que venir est une erreur. Elle se questionne sur son invitation « pourquoi maintenant ? », après tout ce temps. Nous, lecteur, ignorons tout de la source de cette angoisse, de sa sensation d’être acculée.

Le récit est construit par fragments, reconstituant les deux derniers jours passés dans la maison de verre : de l’instant où elle a pénétré dans les bois jusqu’au moment où tout a dérapé, où une personne a perdu la vie. Chaque chapitre amène un élément nouveau, un indice subtilement déguisé, qui permet de combler les blancs de la mémoire altérée de Leonora. Mais la vérité est fuyante, elle glisse comme la brume entre les doigts et c’est terriblement angoissant. Cette pression devient contagieuse pour le lecteur, surtout que nous ne savons absolument pas dans quel laps de temps est survenu le meurtre, ni qui est la victime.

On fait mille hypothèses, en se demandant qui des invités — ou d’un visiteur malveillant — pourrait en être le responsable. Dans l’espace forclos de la maison se sont immiscées des tensions et de vieilles rancœurs enracinées remontent alors à la surface. On découvre alors une déclinaison de personnages brossés à la perfection, qui se révèlent tous aussi suspects les uns que les autres. Certains auraient le mobile idéal, d’autres ont juste une personnalité dérangée, parfois instable ou malsaine.

Les interactions en groupe font poindre les tendances perverses des personnages. De celles qui consistent à appuyer sur un point sensible et à en savourer le résultat. Chaque activité, chaque jeu prévus pour cet enterrement de vie de jeune fille n’ont plus rien d’innocent.

Ce climat délétère est d’ailleurs exacerbé par le lieu où tout concourt à créer un sentiment d’oppression, de claustrophobie, de folie ; un silence trompeur, des arbres qui propagent une obscurité continue et qui pourraient bien cacher le meurtrier. La maison, cette cage de verre retranchée et exposée devient alors la scène parfaite d’un théâtre macabre où chacun a son rôle à jouer.

Ruth Ware manie les mots avec une grande habileté, tous semblent choisis pour impacter et maintenir dans un état permanent de tension, de confusion. On doute. On sombre dans cette forêt nébuleuse avec les personnages et à travers leur regard notre perception s’aiguise, nos nerfs sont à vif. Ce thriller est une course au rythme haletant et éprouvant qui laisse peu de répit à ses personnages et à son lecteur.

« Tu peux courir… Mais tu ne peux pas t’enfuir ! »

 Promenez-vous dans les bois sera bientôt adapté au cinéma par Reese Whisterspoon et j’ai vraiment hâte de voir le résultat. Je me demande si je me ferais à nouveau engloutir et dévorer par ces bois sombres, très sombres.


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