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Au revoir Titi

Publié le 15 janvier 2016 par Playeur.co @playeurco

Vendredi 4 Décembre 2015, il y a tout juste six semaines, le rugbyman français Thierry Dusautoir annonçait sa décision de se retirer du circuit international à l’âge de trente-quatre ans. Il continuera, tout de même, de fouler les terrains avec son club actuel du Stade Toulousain, auquel il appartient depuis la saison 2006-2007. Comment résister à la tentation de vous parler de celui qui est devenu le recordman du nombre de capitanats pour le XV de France (56).

Natif d’Abidjan, d’une mère ivoirienne et d’un père français, « Titi », comme on aime à le surnommer, débute sa carrière professionnelle au CA Bègles-Bordeaux en 2001.
Il rejoint Colomiers en 2003 pour une seule saison et s’oriente vers le Biarritz Olympique, club au sommet de son art où sa médiatisation va prendre de l’ampleur. Avec deux titres de champion de France en 2005 et 2006, puis une défaite en finale de la coupe d’Europe cette dernière année, il connaît sa première cape internationale.

Comment imaginer, dès lors, que cet homme, aussi humble et discret, qu’intelligent et stable dans sa vie personnelle, allait devenir une terreur, un joueur tant craint et respecté sur le pré.
C’est pourtant bel et bien l’image qu’il s’est façonné au regard de l’adversité, à partir de la première Coupe du Monde à laquelle il participe en 2007. Il réalise un match monumental en quart de finale face aux grands « All blacks », il réussit un nombre de plaquages immense (38) et permet aux « Bleus » de s’inviter dans le dernier carré de la compétition.

Pensionnaire désormais du club de la « Ville Rose », Thierry Dusautoir conquiert trois « Boucliers de Brennus » en 2008, 2011 et 2012. Il participe à deux nouvelles finales européennes, en parvenant enfin au trophée en 2010 (une perdue en 2008). Cette année 2010 est faste pour le toulousain qui remporte pour la troisième fois de sa carrière le Tournoi des VI Nations, couronné cette fois-ci d’un « Grand Chelem ».
Il prendra part à la Coupe du Monde 2011 où il atteindra la finale face au pays hôte, la Nouvelle-Zelande, sans parvenir à mettre sa patrie sur le toit de l’Ovalie.
L’apogée de son parcours arrive en 2012 avec un titre suprême de meilleur joueur de la planète, excusez du peu ! Il est à ce jour l’un des deux seuls représentants du drapeau tricolore à avoir inscrit son nom à ce palmarès depuis l’instauration de cette récompense en 2001. Fabien Galthié l’avait reçu en 2002.

Un mariage plus tard en 2013 et une fille née l’année dernière viennent combler un homme qui voit maintenant se dessiner la fin d’un chemin où les quatre dernières années furent plus difficiles en termes de résultats collectifs. Lorsqu’il sera définitivement retiré des pelouses, la question se posera sur sa place au sein de la hiérarchie des plus grands joueurs français et internationaux de l’Histoire de son sport. Top10 ? Top5 ? Top3 ?
Assurément s’il existait un classement au mérite ou au courage, il serait au top !

Merci et au revoir Titi !

Klay

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