SUEDE – Night thoughts (2016)

De qui parle-t-on ? :

Groupe anglais actif depuis 1989, séparé en 2003 puis reformé en 2010. Depuis le départ de Bernard Butler, Brett Anderson est le nouveau leader emblématique, il est entouré de Mat Osman, Simon Gilbert, Richard Oakes et Neil Codling.

De quoi parle-t-on ? :

On ne change pas une équipe qui gagne, le groupe se complait toujours dans un rock qui se situe entre la Britpop et le Glam-rock.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Rock assez intense mais sur une rythme mid-tempo, plutôt agréable pour battre la mesure. L’album contient aussi pas mal de balades.  

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Ces nouvelles chansons seront des tueries en concert.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Cet album aura certainement un grand succès outre-manche mais il risque malheureusement de rester assez confidentiel dans l’Hexagone.

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

L’aisance mélodique de Suede, même si elle est parfois parée d’atours noisy, s’apprécie plutôt bien en format compressé.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

L’un des derniers dinosaures de l’antédiluvienne Britpop confirme que son espèce musicale est loin d’être en voie de disparition.

Bloodsports annonçait déjà une belle renaissance, Night thoughts ouvre une nouvelle ère glorieuse pour le quintette londonien. La douce mélopée de When you are young s’impose comme un nouveau standard du groupe. Outsiders anime un peu plus les débats et l’on retrouve alors le Suede d’antan, guitares rock en avant, forte puissance mélodique et la voix de Brett Anderson toujours aussi intense et d’une profondeur Glam légèrement larmoyante. No tomorrow, single imparable, rassure définitivement le fan si souvent déçu. Sur la magnifique balade Pale snow, Brett Anderson donne l’impression qu’il a laissé son chant être trafiqué par un vocodeur, mais il n’en est rien, le londonien n’est pas prêt de laisser cet instrument de torture modifier sa voix. Ainsi s’égrènent les mélodies de ce fantastique Night toughts avec encore quelques moments de grâce en fin d’album, les somptueux I can’t give her what she wants et le quasi instrumental When you were young.

Rarement reformation aura été aussi convaincante. Night toughts n’a certes rien d’avant-gardiste mais il possède ce sel qui différencie les productions quelconques des chefs-d’œuvre du rock.