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Clément Maynadier, l’ingénierie au service de l’ovalie

Publié le 25 janvier 2016 par Playeur.co @playeurco

Credit photo : Icon sport

Clément Maynadier est, à 27 ans, une exception dans le monde du sport professionnel. En plus d’être talonneur pour l’Union Bordeaux Bègles il est ingénieur aéronautique. Rencontre avec ce rugbyman atypique pour le blog playeur.co

Clément peux tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Clément Maynadier, j’ai 27 ans. Je suis joueur professionnel de rugby à Bordeaux-Bègles et ingénieur en aéronautique.

Vous êtes actuellement 5ème en top 14, en passe de vous qualifier pour les barrages, quel est l’objectif pour cette fin de saison ?

En ce qui concerne le top 14, on veut finir dans les 6 premiers. Ensuite il ne resterait plus que 3 matchs pour être champion de France alors… pourquoi pas

😉
 
Le niveau est très relevé, et le calendrier bien chargé ces prochains mois. Il est difficile de faire des pronostics dans ce championnat. C’est aussi ce qui fait son charme. Nous on se place, en embuscade.

Ca a été un peu plus compliqué en coupe d’Europe, vous êtes tombés dans une poule relevé, une bonne expérience pour la suite ?

C’est la première participation du club depuis de nombreuses années donc l’objectif était d’emmagasiner de l’expérience et de franchir un cap. On voulait aussi gagner tous nos matchs à domicile, on a échoué à cause de cette défaite contre Clermont. Mais 2/3 ça reste honorable. On a un dernier gros match à Clermont justement. Même si on n’a plus notre destin entre nos mains, on a toujours une chance de se qualifier. Alors on jouera à fond, comme toujours. (interview réalisée la semaine avant le match contre Clermont)

Est ce que tu rêves du XV de France ?

Je ne pense vraiment qu’au club pour le moment. Mon but est de gagner du temps de jeu et de devenir un titulaire indiscutable. L’équipe de France, on verra plus tard J

Quel est l’adversaire qui t’a le plus impressionné jusque-là ?

Quand j’étais plus jeune, j’ai eu la chance d’affronter William Servat, qui était alors à l’apogée de sa carrière. Et je reconnais qu’il était vraiment impressionnant sur le terrain !

L’UBB fait appel à un préparateur mental. Es-tu sensible à cet aspect-là du sport de haut niveau ? Peux-tu nous expliquer ce que cela t’apporte ?

Echanger avec un préparateur mental, ça doit être une démarche individuelle, personnelle. J’en voyais déjà un à Albi et j’ai continué en arrivant à Bordeaux. La fréquence à laquelle je le vois dépend de la période et si j’en ressens le besoin. Le préparateur mental me donne notamment des astuces pour rester concentré lorsque je suis sur le terrain. Pour d’autres ça sera des conseils sur la gestion d’un match important. C’est au cas par cas.

L’une de tes spécificités, c’est qu’en plus de pratiquer le rugby à haut niveau, tu es aussi ingénieur chez SNECMA. Comment gères-tu cette double casquette ?

Ca se passe très bien car mon entreprise fait tout pour que je sois dans des conditions optimales. On a convenu que je ferai un 1/5ème de temps. Donc en général j’y vais le lundi et mercredi après midi. Après, si j’ai une obligation avec mon club ; je décale sur une autre demi-journée.

Quels bienfaits trouve tu dans le fait de travailler en plus de pratiquer ton métier de rugbyman?

Le fait de m’évader du rugby et de voir d’autres personnes me permet d’être bien dans ma tête. C’est un moyen d’évacuer les petites frustrations et de relativiser parfois. Garder mes acquis d’ingénieur et d’ajouter une ligne à mon CV n’est pas négligeable. J’ai toujours eu en tête ma reconversion.

Justement, comment vois-tu ton après-carrière ? Il y a-t-il d’autres domaines qui t’intéressent ou que tu aimerais découvrir ?

Il y a plein de choses qui m’intéresse. Je vais évidement profiter de mon diplôme d’ingénieur mais je ne suis pas sur de faire ça toute ma vie. Je verrai en fonction des opportunités. J’aimerai bien parler de mon parcours et de ma double « carrière », aux jeunes sportifs notamment. Intervenir dans des séminaires d’entreprises ou des colloques également. Mon parcours est atypique, c’est un atout. M’essayer en tant que consultant télé ou radio me plairait également. C’est un peu le métier du sportif retraité, mais c’est un vrai exercice de style. Voilà, je ne manque pas d’idées

😉

Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

De continuer à jouer, à prendre du plaisir et gagner du temps de jeu. Finir dans les 6 premiers serait une réussite dans un championnat aussi relevé. On a une belle équipe composé de mecs sympa et bosseurs. Si notre niveau d’exigence ne dévie pas, on a le droit d’être ambitieux.

Jack’s

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