Magazine Maladies

#thelancet #scléroseenplaques #fingolimod Fingolimod administré per os dans la sclérose en plaques progressive (INFORMS) : étude de phase 3 randomisée en double-aveugle et contrôlée par placebo

Publié le 28 janvier 2016 par Tartempion77 @NZarjevski

#thelancet #scléroseenplaques #fingolimod Fingolimod administré per os dans la sclérose en plaques progressive (INFORMS) : étude de phase 3 randomisée en double-aveugle et contrôlée par placebo

Source: http://icm-institute.org/fr/actualite/journee-mondiale-de-la-sclerose-en-plaques/

Aucun traitement n’a été approuvé pour la sclérose en plaques primaire progressive. Fingolimod, un modulateur du récepteur sphingosine 1-phosphate d’administration per os, est efficace dans la sclérose en plaques récidivante, mais n’a pas été testée dans la sclérose en plaques primaire progressive. Nous avons étudié l’innocuité et l’efficacité du fingolimod chez des patients atteints de sclérose en plaques progressive primaire.
Dans l’essai IFORMS, une étude multicentrique à groupes parallèles, contrôlée par placebo, des patients atteints de sclérose en plaques recrutés dans 148 centres situés dans 18 pays ont été répartis (1:1) par blocs à l’aide d’une séquence aléatoire générée par ordinateur pour recevoir fingolimod administré per os ou le placebo pour au moins 36 mois et une durée maximale de 5 ans. Les patients étaient ont initialement reçu fingolimod 1.25 mg par jour ou le placebo (cohorte 1) ; cependant, suite à un amendement au protocole datant du 19 novembre 2009, les patients sont passés à fingolimod 0.5 mg, toujours à l’aveugle, alors que les patients initialement sous placebo ont continué à recevoir le placebo correspondant. À partir de ce moment-là, les patients recevaient soit fingolimod 0.5 mg/jour, soit le placebo (cohorte 2). (…). Ni les patients, ni les investigateurs n’avaient accès au tableau de randomisation. Nous avons fait usage d’un nouveau critère d’évaluation, basé sur la combinaison de l’évolution à trois mois  - à partir de la ligne de base - du score EDSS (Échelle élaborée des incapacités), du résultat au test de marche sur 25’, ou du résultat au test Peg à 9 trous, pour confirmer la progression de l’invalidité, chez les patients sous traitement pendant au moins 3 ans. Tous les patients randomisés avaient pris au moins une dose du médicament à l’étude. L’analyse primaire de l’efficacité incluait tous les patients des cohortes 1 et 2. (…).
970 patients ont été répartis de manière aléatoire entre le 3 septembre 2008 et le 30 août 2011 (147 pour recevoir le fingolimod 1.25 mg et 133 pour recevoir le placebo dans la cohorte 1 ; 336 pour recevoir le fingolimod 0.5 mg et 354 le placebo dans la cohorte 2). Les données de ligne de base étaient similaires à travers les différents groupes de patients, et représentatifs d’une population atteinte de sclérose en plaques primaire progressive (48% de femmes, âge moyen 48.5 ans [Ecart Type -ET- 8.4], EDSS moyenne 4.67 [ET 1.03], exempte à 87% de lésions prenant le contraste au gadolinium). À l’issue de l’étude, la progression de l’invalidité était survenue chez 232 et 338 patients des groupes fingolimod et placebo, respectivement, résultant en une estimation de 77.2% (Intervalle de Confiance -IC- 95% 71.87-82.51) de  patients dans le groupe fingolimod versus 80.3% (73.31-87.25) de patients dans le groupe placebo (réduction du  risque 5.05% ; hazard ratio 0.95, 95% IC 0.80-1.12 ; p=0.554). Les résultats d’innocuité étaient en général en cohérence avec ceux provenant des études fingolimod effectuées chez des patients atteints de sclérose en plaques récidivante. Des lymphopénies sont survenues chez 19 (6%) patients dans le groupe fingolimod versus aucune dans le groupe placebo, bradycardies chez cinq (1%) patients versus 1 (<1%), blocs auriculoventriculaires chez trois (1%) patients versus six (1%).  Des évènements indésirables graves sont survenus chez 84 (25%) patients dans le groupe fingolimod et chez 117 (24%) patients du groupe placebo, incluant œdème maculaire chez six (2%) patients versus six (1%), carcinome basocellulaire chez 14 (4%) patients versus neuf (2%).
Les effets antiinflammatoires du fingolimod n’ont pas freiné la progression de la maladie chez les patients atteints de sclérose en plaques primaires progressive. Les stratégies thérapeutiques pour la sclérose en plaques primaire progressive pourraient nécessiter des approches différentes que celle appliquées pour la sclérose en plaques récidivante. Prof Fred Lublin MD, et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 27 janvier 2016
Financement : Novartis Pharma AG
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tartempion77 3828 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines