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MGG au festival de la BD d’Angoulême : Joe Kubert et Sergeant Rock

Publié le 02 février 2016 par Madlygirlygeekly @MGG_Webzine
festival d’Angoulême Kubert Sergeant Rock

Il faut vous faire un aveu : on n'a pas pu entrer pour la conférence sur " les super-héros en France ", alors on s'est consolé avec celle sur Joe Kubert et Sergent Rock, donnée par Xavier Fournier, le rédacteur en chef de Comic Box.

Joe Kubert est né en 1926 et a fait presque toute sa carrière de dessinateur dans les comics de guerre. Comprendre : les comics de soldats, avec des G.I en uniforme kakis, pas des super-héros en collants multicolores. Le personnage qui a fait sa notoriété s'appelle Sergeant Rock, officier pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il lui a prêté son crayon pendant les années 1960, avec Robert Kanigher au scénario.

Le voyage dans le temps est un ressort connu des comic books. On le retrouve sous deux formes dans Sergeant Rock. D'une part : l'anachronisme. Si le héros de Joe Kubert et Robert Kanniger est un militaire hors pair, il observe un scepticisme les décisions des hauts-gradés, qui sacrifient des vies humaines pour gagner une position stratégique qu'ils échangeront pour une autre le lendemain. Ce regard critique correspond à la perception qu'ont les auteurs de la guerre du Vietnam, mais il était hors de question de douter du déroulement d'un conflit en cours....

Le décalage temporel se retrouve également dans la composition de l'équipe qui accompagne Sergeant Rock. On trouve dans les rangs de la " Easy Company " un noir champion de boxe et un indien d'amérique. Là encore, on est plus proche de la vision d'une armée des années 60 que de la Seconde Guerre mondiale.

Deuxième forme de voyage dans le temps : Kubert et Kanigher suggèrent à plusieurs reprise que le sergent rock serait une figure archétypale du guerrier, que l'on retrouve dès la préhistoire, jusque dans le futur en passant par les vikings. Ils y parviennent en figurant des scènes oniriques, du rêve et de la méditation.

Joe Kubert est mort en 2012, et son influence perdure à la fois à travers ses enfants, les illustrateurs Adam (qui a illustré Damian : son of Batman) et Andy Kubert, mais aussi son école, la Kubert school, qui a fourméplusieurs professionnel.

Pour aller plus loin

Pour " L'uchronie ", Vive l'empereur de Jean-Pierre Pécau, Fred Duval, Fred Blanchard et Gess, chez Delcour t, car c'est cet exemple qui explicite le plus clairement ce qu'est l'uchronie, et ses ramifications.

Pour " La Parodie " : Georges et Louis racontent de Goosens, parce que c'est un grand classique de Fluide Glacial, qui témoigne d'une grande culture classique.

Pour " Les Écritures du Moi " : Livret de Phamille et Munographie : pour la plasticité des représentations de l'auteur, et sa facette impressionniste. En BD, on ne fait que s'écrire, on se dessine.

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