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Monsieur de Pourceaugnac à la Cigalière – Sérignan les 3 et 4 février 2016

Publié le 03 février 2016 par Idherault.tv @ebola34
Monsieur de Pourceaugnac à la Cigalière – Sérignan les 3 et 4 février 2016Monsieur de Pourceaugnac à la Cigalière - Sérignan les 3 et 4 février 2016

Texte Molière/ Musique Lully/ Mise en scène Clément Hervieu-Léger
Direction musicale et conception musicale du spectacle William Christie
Direction et clavecin Paolo Zanzu/ Décors Aurélie Maestre / Costumes Caroline de Vivaise / Lumières Bertrand Couderc
Son Jean-Luc Ristord / Chorégraphie Bruno Bouché /Maquillages/coiffures David Carvalho Nunes
Assistantes à la mise en scène Clémence Boué et Aurélie Maestre

Avec :
Erwin Aros - musicien, l'égyptien, haute-contre / Clémence Boué - Nérine / Cyril Costanzo - apothicaire, avocat, archer, basse / Claire Debono - l'égyptienne, soprano / Stéphane Facco - médecin, Lucette, suisse / Matthieu Lécroart - 1 er musicien, médecin, avocat, exempt, baryton-basse / Juliette Léger - Julie / Gilles Privat - Monsieur de Pourceaugnac / Guillaume Ravoire - Eraste, suisse / Daniel San Pedro - Sbrigani / Alain Trétout - Oronte

Et les Musiciens des Arts Florissants

Production C.I.C.T. - Théâtre des Bouffes du Nord/ Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Les Arts Florissants ; Théâtre de Caen ; Château de Versailles Spectacles ; CNCDC Châteauvallon ; Théâtre Impérial de Compiègne ; Compagnie des Petits Champs/ Construction décors Les Ateliers des Théâtres de la Ville de Luxembourg/ Action financée par la Région Ile-de-France

Avec le soutien de la SPEDIDAM et l'aide à la diffusion d'Arcadi Île-de-France

Pour fêter l'anniversaire de la création du Dépit amoureux de Molière à Béziers, en 1656, sortieOuest accueille le spectacle MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, les 2, 3 et 4 février à La Cigalière, scène associée.
Quelques jours après nous vous proposerons une journée dédiée à Molière : " Tout un dimanche "

THEATRE - CREATION

Mardi 2 février 21h
Mercredi 3 février 19h
Jeudi 4 février 21h
A La Cigalière, Sérignan

Durée 1h45 environ
A partir de 12 ans

MONSIEUR
DE POURCEAUGNAC

Monsieur de Pourceaugnac
Texte Molière - Musique Lully
Mise en scèneClément Hervieu-Léger
Direction musicale et conception William Christie
Direction et clavecin Paolo Zanzu

Monsieur de Pourceaugnac à la Cigalière – Sérignan les 3 et 4 février 2016

Fruit de l'inspiration conjuguée de Molière et de Lully, cette comédie-ballet créée à Chambord pour divertir la cour est un véritable tourbillon carnavalesque où la musique et la chorégraphie viennent rythmer l'histoire des déconvenues d'un hobereau de province égaré dans la capitale. Impossible de séparer la comédie de la musique dans ce spectacle où les chanteurs deviendront des comédiens à part entière et où William Christie et les musiciens des Arts Florissants joueront sur scène, représentant la foule, un élément constitutif de cette mise en scène se déroulant dans une ville des années 50.

" Contrairement à d'autres comédies-ballets, la musique ne joue pas, dans Monsieur de Pourceaugnac, un simple rôle d'ornement, mais fait intrinsèquement partie de la dramaturgie de la pièce. Il faut ainsi considérer les moments chantés comme des scènes à part entière et non comme de simples "intermèdes" dont nous pourrions faire l'économie. [...] C'est cette imbrication entre la musique et le théâtre qui fait, pour William Christie et moi, l'intérêt singulier de cette œuvre. Tandis que l'opéra naissant va peu à peu faire primer la musique sur le théâtre, Molière et Lully réussissent dans cette œuvre cette incroyable gageure : faire de la musique du théâtreClément Hervieu-Léger

Le 6 octobre 1669, la troupe de Molière crée, au château de Chambord, une nouvelle comédie-ballet, sur une musique de Lully, pour le " divertissement du Roi ". Monsieur de Pourceaugnac narre les aventures de ce gentilhomme limougeaud monté à Paris pour épouser la jeune Julie mais que Sbrigani et Nérine, gens d'intrigue payés par l'amant de la belle, vont s'ingénier à perdre. La pièce connaît un grand succès. Elle ne sera pourtant que rarement montée par la suite. Certains ont ainsi voulu voir dans la comédie-ballet l'éphémère triomphe d'un genre mineur. C'est là bien mal considérer l'ambition du projet de Molière. En mêlant inextricablement l'art dramatique, la musique et la danse, Molière rêve d'un spectacle total qui révélerait, aux yeux de tous, la puissance du théâtre. Dans Monsieur de Pourceaugnac, peut-être davantage que dans toute autre pièce, il nous rappelle que le théâtre est un monde où toutes les transgressions sont permises, un monde où les fous sont les rois, où les fous sont les sages.

C'est alors que nous venions de créer La Didone de Cavalli au Théâtre de Caen que William Christie m'a fait connaître son envie de travailler avec moi sur une comédie-ballet de Molière et Lully. Le plaisir que nous avions eu à répéter ensemble au cours de ces dernières semaines, ainsi qu'une connaissance et un intérêt partagés pour le répertoire du XVIIème siècle français, rendaient évidente cette nouvelle collaboration.

Notre choix s'est immédiatement arrêté sur Monsieur de Pourceaugnac. Créée par la troupe de Molière " pour le divertissement du Roi " le 6 octobre 1669 à Chambord, cette pièce en trois actes, rarement montée aujourd'hui, reprend quelques-uns des grands thèmes moliéresques : le mariage, l'argent, la maladie. Arrivé de Limoges pour épouser la jeune Julie, Pourceaugnac est aussitôt la proie de Sbrigani et Nérine, gens d'intrigue payés par l'amant de la belle pour empêcher ce mariage arran-gé. Livré tour à tour à des médecins, un apothicaire, une femme picarde, une autre languedocienne, des gardes suisses, des avocats, un exempt et deux archers, le provincial, perdu dans les rues de la capitale comme dans sa propre tête, n'aura finalement pas d'autre solution que de fuir Paris, travesti en femme. Sous la forme d'une simple comédie, inspirée de canevas italiens (Pulcinella pazzo per forza et Pulcinello burlato) et agrémentée de musique et de danse, Monsieur de Pourceaugnac est sans doute l'une des pièces les plus sombres et les plus cruelles que Molière ait écrites : trois actes d'une implacable descente aux enfers qui conduisent Pourceaugnac à ne plus savoir lui-même qui il est. Cette impression d'inéluctabilité de la fin à la fois tragique et grotesque du personnage de Pourceaugnac, que vient contrebalancer l'heureux mariage d'Eraste et de Julie, est considérablement accentuée par la place que Molière et Lully donnent ici à la musique.

Contrairement à d'autres comédies-ballets, la musique ne joue pas, dans Monsieur de Pourceaugnac, un simple rôle d'ornement, mais fait intrinsèquement partie de la dramaturgie de la pièce. Il faut ainsi considérer les moments chantés comme des scènes à part entière et non comme de simples " intermèdes " dont nous pourrions faire l'économie. On songe à ces sarabandes carnavalesques qui grisent les danseurs masqués d'un jour jusqu'à la folie. C'est cette imbrication entre la musique et le théâtre qui fait, pour William Christie et moi, l'intérêt singulier de cette oeuvre. Tandis que l'opéra naissant va peu à peu faire primer la musique sur le théâtre, Molière et Lully réussissent dans cette oeuvre cette incroyable gageure : faire de la musique du théâtre.

Partant de cette réflexion, il nous semblait impossible de constituer deux équipes distinctes, l'une composée de chanteurs et l'autre de comédiens. Mettre en scène Monsieur de Pourceaugnac, c'est d'abord renouer avec un esprit de troupe cher au " patron " de l'Illustre Théâtre. C'est faire en sorte que l'on ne puisse plus distinguer qui chante de qui joue. J'ai, pour cela, choisi d'imaginer autour du personnage de Sbrigani, une bande de ragazzi italiens, rompus aux manoeuvres et aux stratagèmes, s'amusant à inventer à vue tous ces personnages extravagants auxquels se trouve confronté Pour-ceaugnac. Travestissements, menaces, accents feints, couplets chantés, danses : tout participe à cette sombre mascarade. J'avais, par ailleurs à coeur, de sortir la forme de la comédie-ballet de l'inévitable esthétique baroque. Bien que je ne sois pas un tenant de la transposition à toute force, j'ai choisi d'inscrire cette histoire dans le Paris de la fin des années 1950. A cette époque, en effet, la différence entre Paris et la province est encore extrêmement marquée et il n'est pas rare de rencontrer un bourgeois provincial n'ayant jamais mis les pieds dans la capitale, ce qui est le cas de Monsieur de Pourceaugnac. A cette époque, également, les mariages arrangés sont encore fréquents mais les jeunes filles, comme Julie, sont de moins en moins décidées à s'y soumettre. A cette époque enfin, nombre d'immigrés italiens ont gagné la France au lendemain de la guerre, continuant de parler entre eux leur langue maternelle. Le choix des années 1950-1960 permet, en outre, une certaine légèreté de costumes et de décor particulièrement adaptée au rythme frénétique de la pièce.

En montant Monsieur de Pourceaugnac, nous souhaitons avec William Christie mener une réflexion commune sur ce que peut être aujourd'hui le genre de la comédie-ballet. Nous avons pour cela déci-dé de penser ce projet, non pas comme un opéra, mais comme une véritable production théâtrale, notamment en ce qui concerne la distribution, l'organisation des répétitions ou le mode de représentation.
Clément Hervieu-Léger

Les Arts Florissants William Christie, directeur musical fondateur Paul Agnew, directeur musical adjoint et chef associé Jonathan Cohen, chef associé

Ensemble de chanteurs et d'instrumentistes voués à la musique baroque, fidèles à l'interprétation sur instruments anciens, Les Arts Florissants sont dans leur spécialité l'une des formations les plus réputées au monde. Fondés en 1979, et dirigés depuis lors par le claveciniste et chef d'orchestre franco-américain William Christie, ils portent le nom d'un petit opéra de Marc-Antoine Charpentier. Les Arts Florissants ont joué un rôle pionnier pour imposer dans le paysage musical français un réper-toire jusqu'alors méconnu et aujourd'hui largement interprété et admiré : non seulement le Grand Siècle français, mais plus généralement la musique européenne des XVIIème et XVIIIème siècles.

En résidence privilégiée depuis vingt ans au théâtre de Caen, Les Arts Florissants présentent chaque année une saison de concerts dans de nombreuses villes en Région Basse-Normandie ainsi qu'une politique de transmission et d'ouverture aux nouveaux publics, également menée au plan national. Le programme Arts Flo Juniors, lancé en 2007, permet aux étudiants de conservatoires d'intégrer l'orchestre et le choeur pour une production ; l'académie du Jardin des Voix, créée en 2002, se tient tous les deux ans au théâtre de Caen et a déjà révélé bon nombre de nouveaux chanteurs ; beaucoup d'actions éducatives ponctuelles ont lieu, principalement en Région Basse- Normandie mais égale-ment dans des conservatoires de banlieue parisienne.

Au cours de leur saison 2013-2014, placée sous le signe de l'année Rameau, Les Arts Florissants don-nent successivement un programme de Musiques pour la reine Caroline, composé d'oeuvres de Han-del (W. Christie) ; la deuxième partie de la tournée du Jardin des Voix - Le Jardin de monsieur Ra-meau (W. Christie) ; la reprise du ballet Doux Mensonges au Palais Garnier (P. Agnew) ; un pro-gramme d'airs de cour de Lambert (W. Christie) ; la suite de l'intégrale des madrigaux de Monteverdi (P. Agnew) ; Platée de Rameau (W. Christie, mise en scène de Robert Carsen) ; un programme d'airs et de danses de Rameau (J. Cohen) ; un concert d'oeuvres sacrées de Henry Purcell (P. Agnew) ; un spectacle mis en scène par Sophie Daneman et chorégraphié par Françoise Denieau : Rameau, maître à danser, en création à Caen (W. Christie) et des Grands Motets de Rameau et de Mondonville (W. Christie).

Les Arts Florissants sont soutenus par le Ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Caen et la Région Basse-Normandie. Ils sont en résidence au théâtre de Caen.

IMERYS, leader mondial des spécialités minérales pour l'industrie, et ALSTOM, groupe mondial dans le transport ferroviaire et les équipements de production et de transmission d'électricité, sont Grands Mécènes des Arts Florissants.

Spectacle co-accueilli avec La Cigalière, scène associée de Sérignan

Production C.I.C.T. - Théâtre des Bouffes du Nord/ Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Les Arts Florissants ; Théâtre de Caen ; Château de Versailles Spectacles ; CNCDC Châteauvallon ; Théâtre Impérial de Compiègne ; Compagnie des Petits Champs/ Construction décors Les Ateliers des Théâtres de la Ville de Luxembourg/ Action financée par la Région Ile-de-France/ Avec le soutien de la SPEDIDAM et l'aide à la diffusion d'Arcadi Île-de-France

    LA CIGALIÈRE, SÉRIGNAN - JEUDI 04 FÉVRIER 2016 À 21:00 - 16/13/11/6€ ACHETER EN LIGNE

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