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Ruinart, artgenève et moi

Par Jsbg @JSBGblog

Ruinart_artgeneve_14C’était un de ces vendredis soirs où, après avoir procrastiné toute l’après-midi, je n’avais qu’une envie: boire du champagne et oublier mon improductivité. Pour sauver cette journée médiocre, je pouvais compter sur Ruinart qui avait eu le bon goût de m’inviter à déguster quelques-uns de ses millésimes rosés à l’occasion d’artgenève, la foire d’art contemporain se déroulant chaque année au mois de janvier dans la Cité de Calvin.

Rendez-vous était donné à la Leopard Room, le club feutré au sous-sol de l’Hôtel d’Angleterre, que je ne pus m’empêcher à plusieurs reprises de nommer « Cougar ». D’abord par inattention puis sûrement par amusement: « jokes are better after twelve times », me dis-je à moi même, dans la langue des lieux. Mais passons, les invités de la maison champenoise passeraient ensuite à l’étage, dans la salle du restaurant Windows connu pour l’excellence de sa cuisine. Ajoutez à cela la finesse des bulles de Ruinart… Cette journée marquée par mon inactivité crasse pouvait encore être sauvée!

Il y avait là les suspects habituels, une poignée de journalistes, bloggers et acteurs de l’art venus trinquer et ripailler à la santé d’artgeneve, puisqu’il fallait bien se trouver une excuse. Comme à son habitude, Dorian Gray captivait l’auditoire par son verbe acerbe et sa jeunesse éternelle pendant que Marie-Line Montroux se cherchait son angle et sa lumière, s’immortalisant pour les réseaux sociaux.

Jamais les verres ne semblaient vouloir se vider. Deux sortes de bulles se chargeaient d’émoustiller les papilles. Celles du Ruinart Rosé dont l’effervescence vive et légère ne tarda pas à faire son effet sur mes synapses encore endormies par la torpeur de l’après-midi. Puis il y eut les bouteilles de Dom Ruinart Rosé 2002 qui se succédèrent à une vitesse soutenue durant une bonne partie du repas. Robe corail soutenue et reflets cuivrés: il ne m’en fallait pas plus pour me laisser emporter par le débat passionné entre mes deux voisins. Je les écoutais les yeux et la bouche grands ouverts, portant régulièrement le champagne à mes lèvres.

Quelques messages agitèrent mon iPhone et mon esprit. Je perdis le fil de la conversation et la repris aussi facilement qu’un épisode de Top Model. Chantal Deray, une des invitées, répétait comme un mantra, en se passant nerveusement l’index dans une mèche de ses cheveux: “Je n’aime pas quand il fait trop chaud. Mais je n’aime pas quand il fait trop froid non plus.”

Je pesais chacune de ses paroles. Il me revint alors à l’esprit une soirée dans le désert californien. Je me trouvais à Palm Springs. Il était 23 heures et la température dépassait encore les 30 degrés. Un chanteur sans carrière poussait la chansonnette au bord de la piscine de l’hôtel moderniste dans lequel je logeais. Rien que des standards – Hotel California, LA Woman –dont les notes se perdaient dans le désert. Il faisait trop chaud et j’aimais ça.

– Catherine Cochard

ruinart_rose
Ruinart Rosé

Assemblage élaboré sur une base de Chardonnay (45% de la Côte des Blancs et de la Montagne de Reims) et de Pinot Noir (55 % Pinot Noir de la Montagne de Reims et de la Vallée de la Marne, dont 18 à 19% vinifiés en rouge) majoritairement classés en Premiers Crus, avec de 20 à 25% de vins de réserve des 2 années précédentes.

dom ruinart rosé 2002
Dom Ruinart Rosé 2002

Assemblage élaboré à partir de 80% de Chardonnay des grands crus de la côte des Blancs pour 72% (Avize, Cramant, Le Mesnil-sur- Oger) et de la Montagne de Reims pour 28 % (Sillery, Puisieulx) et de 20% de Pinot Noir vinifié en rouge, issu des crus de Sillery et Verzenay.


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