Magazine Culture

[RADIO] Du « Konpa direk » au konpa avec Black Voices.

Publié le 18 février 2016 par Marie-Noelle Imbart @MarieNoImbart
Facebook

afrozap-blackvoices.jpgCe jeudi, Black Voices nous propose de (re) découvrir un style musical, le « Konpa » venu d’un pays que l’on appelle la Perle des Antilles, à savoir Haïti. Le 26 juillet 2015, le genre musical  célébrait son 60e anniversaire d’existence.

Une musique qui a bien changé depuis l’époque de Nemours Jean-Baptiste. En 2016, c’est le « konpa love » et « konpa gouyad » qui priment. Alors, profitons de cette heure et quart d’émission préparée par nos amis de Black Voices.

Place à Black Voices et bonne émission à vous !

Black Voices vous emmènera aujourd’hui dans un voyage à HAITI et son compas années 60, 70 et début 80. À partir des années 1950, la musique haïtienne s’est faite connaître au-delà des frontières. Les labels américains s’intéressaient aux rythmes traditionnels et sacrés, le calypso était à la mode. Les musiciens haïtiens vont alors s’intéresser à autre chose qu’au « meringue » d’inspiration dominicaine dont l’instrument le plus important est le piano et le faire évoluer en « compas ». Cette musique évolue sous l’impulsion d’une population urbaine d’origine populaire en empruntant aux rythmes dominicains mais aussi cubains (le son) et en ayant su créer une identité propre, créole et autonome.

Ce rythme compas inventée par le chef d’orchestre Jean-Baptiste Nemours devient le courant dominant à HAITI. Avec des centaines de groupes et orchestres tels que Ibo Combo, Tabou Combo, DP Express, Frère Déjean, Coupé Cloué, Skah Shah, Bossa Combo, Magnum Band, System Band, Tropicana, Gypsies de Pètion-Ville, la musique haïtienne exerce une véritable hégémonie dans les Caraïbes des années soixante-dix. Le terme « Combo » utilisé par de nombreux groupes de Compas vient de cette époque, et illustre bien cette volonté affichée de paraître moderne et international.

Le Kompa dans le Monde

Les groupes haïtiens, grâce au succès du Compas exportent facilement leur musique très prisée par les organisateurs de bals, principalement en Martinique et en Guadeloupe, mais plus généralement dans l’ensemble des Caraïbes. Plus généralement, l’on peut aussi considérer que la diaspora haïtienne aux ETATS UNIS, CANADA ou en FRANCE a aussi contribué largement à l’exportation dans le monde entier du Compas.  La popularité du Compas n’a jamais cessé dans le pays depuis sa création, notamment lors des carnavals, en revanche son hégémonie sur les Caraïbes cesse à la fin des années 1970. Rappelons cependant que le Compas a considérablement influencé le Zouk et les musiques antillaises modernes.

Le kompa en quelques titres …

Sur DECIBEL notre heure d’émission comprend 8 titres, tirés de 33 tours, certains très groove et rares comme le titre « dans La Vie » de 1982 de BAJY & THE ELECTRICAL HAITIAN ORCHESTRA et surtout les BEATNIKS avec l’incroyable titre compas funky planant « get high » de 1976, invisible sur le net.

« Tante nini » est également un sublime titre de 1979 du CARIBBEAN SEXTET, un de nos groupes préférés. Sans oublier, « Naked » titre très recherché d’IBO COMBO un des groupes les plus intéressants des années 70 dans la musique haïtienne avec 4 albums incroyables dont « La fraîcheur » sorti en 1975. Le groupe était dirigé par le flûtiste et saxophoniste EDGARD DEPESTRE. On retrouve dans cette émission,  des orchestres légendaires tels « l’ORCHESTRE TROPICANA » groupe majeur de la scène haïtienne, qui a sorti une 30 aine d’albums en plusieurs décennies de carrière, avec ses trois maestros Charlemagne PIERRE-NOËL, Emmanuel TURENNE et Daniel LARIVIERE.  « Haiti, perles des ANTILLES » est un titre aux influences latines certaines.

Et également le Magnum Band et le titre « Expérience ». Fondé en 1976,  par 2 frères André Pasquet, ancien musicien du groupe « Tabou Combo », et Claude Pasquet, le groupe qui mélangeait si bien funk musique latine et compas, sortait aussi du lot.

Le titre  « Aleco » du phénoménal orchestre les SKAH SHAH: groupe emmené par le saxophoniste alto GEORGES LOUBERT CHANCY et fondé en 1973 avec des anciens des SHLEU-SHLEU qui quitte Haïti pour s’installer à New York : le saxophoniste Georges Loubert CHANCY, le batteur Yves Arsène APPOLON le chanteur Jean Ely TELFORT, les guitaristes,Joseph Mario MAYALA, Johnny Frantz TOUSSAINT composent ce très grand groupe haïtien.

L’émission se termine avec le titre incroyable « Boxeur » des GYPSIES DU QUEENS installés également aux Etats Unis, sortiront  3 albums débuts 70 : « Nostalgie » en 1972,  « The future of mankind » en 1973 et « love machine « en 1974.

Bonne écoute à vous les amis !

Pour compléter l’émission, l’équipe de Black Voices vous propose :

La sélection DJ dure 1h15 et comprend des titres vinyles symboliques de cette belle musique haïtienne de SHLEU SHLEU, de TABOU COMBO, de COUPE CLOUE, des DIFFICILES DE PETIONVILLE, DP EXPRESS, du SKAH SHAH, des VICKINGS D HAITI, des LOUPS NOIRS …..


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Marie-Noelle Imbart 3719 partages Voir son profil
Voir son blog