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Le Dernier message d'Eva, Pierrick Gazaignes

Publié le 22 février 2016 par Antigone

lederniermessagedeva "La nuit descend sur la ville, enfermant dans ses nuances bleu pétrole les sommets des immeubles, le faîte des arbres, les toits des maisons. Sous cette apparente immobilité, les lampadaires de l'éclairage public semblent diffuser leur lumière artificielle sur des espèces dont la nuit excite l'activité : les macs, les putes, les dealers, mais aussi les flics..."

Ils sont une petite équipe de gardiens de la paix soudés, Angel, Joana, Bro et H. Et grâce à eux, Angel se remet doucement du décès de sa femme. Mais un soir, lors d'une opération de routine, on l'amène près du corps d'une jeune fille qui gît au fond d'une cave de cité. S'éveille alors en Angel l'envie de mener l'enquête, et de - si il le faut - se mettre en danger pour ce décès classé bien trop rapidement dans la case overdose. Il imagine sa fille Elaine à la place de cette gamine, jetée là comme un déchet. Le corps a manifestement été roué de coups et violenté. De plus, un bas était coincé dans la gorge de la victime. D'autres corps voient le jour ici et là, montrant les mêmes caractéristiques, mais Angel ne se doute pas qu'il recherche bien plus qu'un tueur en série, que c'est toute la ville qui est en réalité corrompue.

Quoi de mieux que de se plonger dans un bon polar bien glauque pour se remettre sur le chemin de la lecture ? Le Dernier message d'Eva a rempli de ce côté là brillamment son office. Voici en effet, un roman policier assez traditionnel, contenant tous les ingrédients que l'on aime, un vieil inspecteur (gardien de la paix), un peu solitaire, bourru et alcoolique, doté pour autant d'une fille aussi jolie et fraiche qu'aimante, des prostitués, quelques scènes de torture, des méchants très méchants, et des flics corrompus et lâches. Et j'ai apprécié cette lecture malgré quelques bémols, des passages plus ou moins clairs, un style parlé parfois très prononcé, une lenteur certaine dans la mise en place de l'action en début de lecture. Pierrick Gazaignes semble pour autant avoir un certain talent pour camper des personnages et créer une atmosphère. Il s'agit ici de son deuxième roman. A suivre.

Editions Philippe Rey - 18€ - Octobre 2015


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