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CATHEDRALE SAINTE-MARIE-MAJEURE - MARSEILLE (Bouches-du-Rhône)

Publié le 25 février 2016 par Aelezig

La cathédrale de la Major ou cathédrale Sainte-Marie-Majeure est la cathédrale catholique de l'archidiocèse de Marseille. De style néo-byzantin, elle se dresse sur une esplanade entre le Vieux Port et le port de la Joliette. Son architecture et sa décoration intérieure, en marbre et porphyre, lui donnent un aspect particulier pour un édifice religieux. 

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Depuis le Ve siècle, plusieurs édifices religieux se sont succédés à cet emplacement. La cathédrale actuelle, la nouvelle Major, s’élève à l'ouest des vestiges de l’ancienne cathédrale romane, la vieill Major. Mais les destructions et les fondations nécessaires à l’implantation de la nouvelle cathédrale ont révélé l’existence d’une troisième église paléochrétienne et du plus grand baptistère des Gaules établis sur le même site.

De la cathédrale primitive, il ne reste pas grand-chose. Plusieurs fragments de pavements en mosaïque sont retrouvés lors de la construction de la nouvelle Major au XIXe siècle, en même temps que le baptistère primitif. Ces vestiges ont disparu et ne nous sont connus que par la description que F. Roustan a laissée. Des fouilles plus récentes menées par F. Paone ont rencontré d'autres fragments de mosaïque dans la dernière travée de nef conservée. Quelques fragments de mur en calcaire rose montrent que le matériau utilisé était semblable à celle de la cathédrale romane. En comparant ces découvertes avec celles du XIXe siècle, il apparait que la cathédrale primitive devait faire plus de 60 m de long et une largeur entre 26 et 34 m suivant la largeur que l'on donne aux nefs.

Une restauration a eu lieu à l'époque carolingienne : plusieurs décors sculptés conservés, à motifs d'entrelacs, sont caractéristiques de cette période. Par la suite, c'est l'évêque Pons Ier qui fait reconstruire l'abside au milieu du XIe siècle La construction se distingue de la cathédrale primitive par l'emploi du calcaire blanc.

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A droite, la vieille Major

La vieille Major est construite au XIIe siècle en style roman. Elle devait être détruite pour permettre la construction de la nouvelle cathédrale mais, face aux protestations, le chœur et une travée ont été conservés.

Décidée par Monseigneur Eugène de Mazenod, la construction d’une nouvelle cathédrale est entreprise en 1852. C’est le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte qui en pose la première pierre le 26 septembre 1825. Ses architectes successifs accordent une large part à l’historicisme.

Avec son appareillage de pierres alternativement vertes et blanches, cet édifice d’inspiration byzantine (emploi de la mosaïque, des coupoles) juxtapose des éléments romans et gothiques.

Le plan en croix latine est conçu par Léon Vaudoyer dans le style romano-byzantin. La présence simultanée de clochers et de coupoles est due à la volonté de l'architecte de faire référence à l'Occident et à l'Orient, sur le modèle de Notre-Dame des Doms à Avignon. Mais ses dômes et ses coupoles rappellent ceux des églises d'Istanbul.

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Structurée comme un édifice tripartite composé d’un portique monumental encadré de deux tours, d’une nef imposante et d’un massif groupant les sanctuaires, la cathédrale forme un ensemble architectural extraordinaire, qui n’a pas eu d’équivalent dans tout le XIXe siècle. La construction dure 40 ans et, même de nos jours, les revêtements prévus pour les voûtes et les coupoles ne sont pas tous achevés.

Les matériaux utilisés pour la construction de cette cathédrale de style byzantin sont très variés : pierre verte de Florence, marbre blanc de Carrare, pierres de Calissane et du Gard, onyx d'Italie et de Tunisie, mosaïques de Venise. 

Léon Vaudoyer décède en 1872. L'architecte nîmois Jacques Henri Esperandieu, élève et collaborateur de Léon Vaudoyer, lui succède et mène à bien la pose des charpentes métalliques et la réalisation des coupoles. Il décède à son tour en 1874. C’est Henri Antoine Révoil qui achève la construction, s’attachant plus particulièrement à la décoration : mosaïques, sculptures, bronze. La décoration intérieure est en marbre et porphyre, inspirée par le style byzantin. Les coupoles et les balustrades sont décorées avec des éléments empruntés aux cathédrales de Lucques et de Sienne.  

Il remet la cathédrale à Monseigneur Jean-Louis Robert le 30 novembre 1893. Elle est érigée en basilique mineure le 24 janvier 1896 par le pape Léon XIII et consacrée le 6 mai 1897. 

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La nouvelle Major est, avec la cathédrale de Gap, la seule cathédrale édifiée en France au XIXee siècle, où l'on n'en avait pas construit depuis deux siècles. Elle est considérée comme l’une des plus grandes cathédrales bâtie depuis le Moyen Age. Elle a été classée monument historique par arrêté du 9 août 1906.

Les travaux entrepris dans le cadre du Projet Euorméditerranée visent à la remettre en valeur : grâce à la liaison souterraine depuis le tunnel Prado-Carénage jusqu'à l'autoroute du littoral, la circulation de transit est supprimée en surface et permettra de créer une esplanade publique redessinés par Bruno Fortier.

Ses dimensions permettent d'accueillir 3.000 personnes.

Chaque année, pour la fête de l'Assomption, le 15 août, est célébrée la Procession à la Madone. La Vierge dorée sort de la Major pour partir en procession, portée par un groupe d'hommes, dans les vieilles rues du quartier du Panier, tout proche, au milieu d'une foule de fidèles, qui l'accompagnent jusqu'à son retour. Des chapelets et des messages sont accrochés sur les bras de la Vierge de la Major, les enfants lui sont présentés, les mouchoirs effleurent son manteau doré (et sont conservés jusqu'au 15 août suivant, car c'est un gage de protection).

D'après Wikipédia


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