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Qui d’Apple ou du FBI doit être le garant de la vie privée des citoyens ? Et surtout, qui a raison ?

Publié le 27 février 2016 par Next51 @next51blog
Library of Congress/NEWSCOM/SIPA Library of Congress/NEWSCOM/SIPA Library of Congress/NEWSCOM/SIPA Près de trois mois après la fusillade de San Bernardino, qui a fait 14 morts au mois de décembre, les autorités américaines cherchent à toujours à accéder au contenu de l’iPhone de Syed Rizwan Farook, l’un des deux tireurs.

Problème : les données de l’appareil sont chiffrées. La semaine dernière, le FBI a demandé à Apple de développer un logiciel qui permettrait d’accéder au contenu du smartphone. Pour s’assurer de la coopération de la firme californienne, Washington a saisi la justice, qui a abondé en son sens au nom du All Writs Act. Ce texte de 1789 permet de délivrer des ordonnances obligeant un tiers à collaborer avec les autorités. Problème pour les fédéraux : Apple a immédiatement contesté la décision.

Dans une « lettre à ses clients », Tim Cook, a dénoncé « une mesure sans précédent qui menace la sécurité de ses utilisateurs ». Il rappelle que l’entreprise a collaboré avec les autorités dès le mois de décembre, et que cette nouvelle requête va trop loin : « Maintenant, le gouvernement américain nous demande quelque chose que nous n’avons pas, quelque chose que nous trouvons dangereux de créer. Ils nous ont demandé de construire une backdoor (une porte dérobée) dans l’iPhone. » A y regarder de plus près, ce qui se joue ici, entre déclarations tapageuses et étranglements judiciaires, est une épineuse question de responsabilité.

Qui d’Apple ou du FBI doit être le garant de la vie privée des citoyens ? Et surtout, qui a raison ?

Dans un éditorial sur le Lawfareblog, James Comey, le directeur du FBI, résume ce dilemme éthique :

« Nous avons des nouvelles technologies extraordinaires qui créent une énorme tension entre deux valeurs que nous chérissons : la vie privée, et la sécurité. Cette tension ne devrait pas être résolue par des entreprises qui vivent de la vente de produits. Elle ne devrait pas non plus être résolue par le FBI, qui vit de ses enquêtes. »

Alors que chaque camp prêche pour sa paroisse, il est bon de rappeler que les mathématiques - et la sécurité informatique - sont une science dure, absolue.

Entre un 0 et un 1, le consensus n’existe pas. « Meet me halfway », « faisons chacun la moitié du chemin », ont coutume de dire les Américains.

Dans le cas présent, c’est impossible.

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