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Eagles of Death Metal - Forest National - le 25 février 2016

Publié le 25 février 2016 par Concerts-Review

Eagles of Death Metal - Forest National - le 25 février 2016

Eagles of Death Metal - Forest National - le 25 février 2016

Le billet de JPROCK :
Concert exceptionnel à plus d'un titre ce 25 février à Forest National pour la venue des Eagles of Death Metal.
La sécurité a bien sûr été renforcée depuis l'horrible massacre du Bataclan perpétré par les extrémistes barbares que l'on sait, et sur le parvis de la salle forestoise, policiers et militaires en armes s'associent à un service de sécurité équipé de détecteurs de métaux et particulièrement vigilant.
Quel ne fut pas l'étonnement des fans arrivés bien à l'avance qui patientaient sur l'esplanade de voir se pointer Jesse Hughes venu accorder quelques accolades bienveillantes aux hommes des forces de l'ordre de faction avant de satisfaire avec le sourire aux demandes de quelques fans pour une photo souvenir ou un autographe.
Décidément ces mecs là sont vraiment sympas, on aura d'ailleurs l'occasion de le vérifier quelques heures plus tard sur scène.
Mais en attendant le concert des héros de la soirée c'est tout d'abord sur le coup de 19h15 à

Sinner Sinners que revient la lourde tâche d'ouvrir les hostilités.
Originaires l'un et l'autre de France et de Hollande, le couple marié Steve et Sam Thill fondent Sinner Sinners en 2009 et s'installe à Los Angeles. Ils tourne alors de part et d'autre de l'Atlantique partageant des scènes avec the Sonics, The Lords of Altamont, The Morlocks et bien sûr les Eagles of Death Metal.
Véritable combo de scène, Sinner Sinners démarre son set pied au plancher avec une reprise punky évocatrice d' " Il est Cinq Heure Paris s'éveille " que les Ramones ou les Sonics n'auraient pas dénigrée, avant d'enchaîner avec d'excellentes compos ravageuses tirées de leur album XI sorti en 2014.
Très puissant et efficace à 100 %, Sinner Sinners a vraiment laissé une excellente impression ce soir pour leur premier passage en Belgique et on espère beaucoup les revoir bientôt chez nous pour un set complet en tête d'affiche.
Place ensuite à White Miles, un duo rock autrichien composé de la chanteuse guitariste Medina Rekic et du batteur-chanteur Hansjörg Loferer.
Le band décrit sa musique comme du "dirty pole dancer stoner blues rock ".
La filiation avec un duo comme les White Stripes est évidente malgré un son différent, et même si l'énergie est bien présente tout au long du set le duo ne peut empêcher un côté répétitif bien normal quand on n'est que deux à envoyer la sauce.
Ils se taillent tout de même un beau succès à l'applaudimètre.
Dès la fin de leur set le stand merchandising est pris d'assaut par les fans des Eagles of Death Metal avides d'acheter un souvenir de leur groupe favori.
Il est 21h07 lorsque les lumières s'éteignent.
Le public hurle et après quelques instants d'attente les Eagles of Death Metal montent sur scène.
Pendant de longues minutes, Jesse Hughes en tête, le band salue son public sans avoir encore joué une seule note, et le mélange de bonheur et d'émotion qui se lit sur les visages des membres du groupe et des spectateurs offre un joli spectacle. Ovation.
Quelque chose de spécial lie dorénavant les EODM à leur public, à n'importe quel public rock d'ailleurs.
Malgré lui, le band est devenu l'emblème du rock, de la liberté d'expression et de la pensée libre qui ne pliera jamais sous la peur ni sous quelque violence que ce soit.
Et même si les évènements tragiques du 13 novembre au Bataclan ont mis le groupe dans la lumière au niveau mondial cette soudaine renommée semble parfois bien lourde à porter pour ces musiciens sincères qui vivent pour leur passion et pour leur public.
D'ailleurs ce soir à de multiples reprises au cours du show on perçoit cette émotion latente, cet amour sincère et ce respect entre un groupe et ses fans dont certains ont perdu la vie à un concert qui aurait dû être pour eux un moment magique et une magnifique fête collective.
Plusieurs fois durant ce concert pas tout à fait comme les autres on sentira Jesse Hughes et Dave Catching très émus , écrasant parfois quelques larmes, mais chaque moment d'émotion est suivi d'une furia rock et d'une joie de jouer et d'être en vie absolument jubilatoire.
Les larges sourires arborés par les musiciens sur scène et dans la salle par les spectateurs font chaud au coeur.
J'ai rarement ressenti autant de plaisir à un concert de rock, une force indicible reliant chaque spectateur à chaque musicien.
Le rock c'est la vie, et la vie c'est le rock !
Et que chaque abruti encagoulé et armé prêt à commettre l'irréparable pour une cause pseudo religieuse ou autre se foute bien ça dans le crâne une fois pour toute !
Le rock est comme le phénix il renait sans cesse de ses cendre et toujours plus fort.
Et ce qui était censé nous abattre et nous diviser nous rassemble aujourd'hui avec force, joie et détermination.
Mais laissons là ces quelques pensées philosophiques pour nous intéresser à la musique.
Alors c'était comment les EODM sur scène ? C'était fameux m'sieurs-dames, c'était même géant et c'était tout ce qu'on aime !
Energie, compos accrocheuses, musiciens déchaînés et heureux, public réceptif et enthousiaste bref ce fut un concert de haut vol du premier titre joué " I Only Want You " au dernier du second rappel " Speaking in Tongues "
Avec une mention spéciale à " I Love you All the Time " mega hit en puissance et rassembleur chanté en choeur par les musiciens et la foule.
Foule dans laquelle Jesse Hughes est venu se balader armé de sa guitare avant de déclarer que le concert de ce soir était un des plus grands moments " on stage " que le groupe ait vécu.
Et sa déclaration puait la sincérité, aucun doute là dessus.
En cent vingt minutes d'un set mémorable et addictif les EODM ont retracé l'histoire du rock de la plus belle manière qu'il soit.
Et quand on sait que le groupe vient d'annoncer qu'il annule le restant de sa tournée européenne pour cause de tendon déchiré de son frontman Jesse Hughes, on mesure encore mieux la chance qu'on a eu de vivre cette soirée mémorable du jeudi 25 février 2016.
Putain de bon concert !
Thanks guys, you're great !
Texte et photos : Jean-Pierre vanderlinden aka JPROCK-THE DARK FEATHER.
Setlist:
Intro
(Ladies Night - Kool & The Gang)
I Only Want You
Don't Speak (I Came to Make a Bang!)
Complexity
(Boots Electric cover)
Whorehoppin' (Shit, Goddamn)
Got a Woman
Silverlake (K.S.O.F.M.)
The Reverend
Cherry Cola
Oh Girl
Save a Prayer
(Duran Duran cover)
Miss Alissa
Stuck in the Metal
Secret Plans
Wannabe in L.A.
I Want You So Hard (Boy's Bad News)
Encore:
Bag O' Miracles
I'll Blow You a Kiss in the Wind
Midnight Creeper
Brown Sugar
(The Rolling Stones cover)
Encore 2:
I Like to Move in the Night
I Love You All the Time
Speaking in Tongues


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