Paille thaïe ou poutre espagnole ?

Qu’elle soit destination touristique ou terre d’investissement, la Thaïlande n’a plus la cote auprès des médias occidentaux…
Depuis le Tsunami, la désinformation aura été la caractéristique majeure de cette presse de moins en moins soucieuse de recouper ses sources. Et le voyageur de partir en terre de Siam truffé de mises en garde allant de « gare au poulet » (…le volatile, pas Sarko) au plan d’urgence–en-cas-de-révolution , sans oublier les effets négatifs de la vigueur du Baht…

Sauf que.
Sauf qu’en tout et pour tout la grippe aviaire a fait moins de victimes qu’un week-end de Pentecôte sur nos autoroutes et que seule TV5 Monde a vu la fermeture des parcs publics de Bangkok « infestés d’oiseaux porteurs du terrible germe » qui fait tant jaser lorsque nos journalistes n’ont rien à se mettre …sous les plumes.

Sauf que le « putsch des orchidées » n’a pas provoqué la moindre estafilade, au grand dam des correspondants étrangers se prenant pour Albert Londres bravant le couvre-feu.
Sauf qu’à y regarder de plus près, faire Phuket continue de coûter moins cher que longer la Costa del Sol !

Bref, il est temps de remettre certaines vérités à leur place et de cesser de gober que, descendu de Kuala-Lumpur, Al-Quaïda s’apprête à dynamiter le Sud du pays !
C’est que, même massacrées, les plages espagnoles vont finir par ne plus s’adresser qu’aux (très) gros salaires en leur proposant 65 mètres carrés de camelote avec vue sur un péage en échange de 300.000 Euros… Très exactement la moitié du prix d’une de ces splendides demeures sino-portugaises de Phuket Town qui ont des difficultés à trouver preneur…
Ou, en cherchant habilement, ce que vaut une villa 4 chambres et piscine avec vue imprenable sur la Mer d’Andaman du côté de Panwa.

Nul ne niera que la complexité du régime de la propriété en Thaïlande, à la fois obscure et changeante, demeure un obstacle que l’ étranger qui se ressent une vraie brique dans le ventre très difficile à digérer…
Mais puisqu’il y va de la survie d’une industrie immobilière en plein essor, il y a fort à parier qu’un jour viendra où le farang pourra se sentir plein propriétaire de son bien – sous peine que l’économie thaïe ne se fasse hara-kiri !

Pour évoluer entre Phuket, Ibiza et la bordure méditerranéenne, et toute inversion climatique mise à part, il est indiscutable que le rapport qualité de vie - budget penche vers l’Asie. Avec, en bonus-malus – selon les penchant de tout un chacun – la culture, la gastronomie et des relations humaines d’un calibre inégalé.
L’Espagne est encore considérée comme l’élève modèle de l’Europe avec une croissance de plus de 4% mais la consommation intérieure effrénée a son revers. Un taux d’endettement abyssal, des emprunts hypothécaires portant de plus en plus souvent …sur deux générations (crédits sur 60 ans) !

Tôt ou tard, la bulle va éclater, promettant des lendemains qui déchanteront…
Quant à la paëlla aux fruits de mer à 200 pesetas des années ’80, aujourd’hui elle se facture 25 Euros en prenant soin de ne pas y mettre une gamba (…importée du Bangladesh) en trop.

La Thaïlande est-elle dans une mauvaise passe ? Raison de plus pour y investir aujourd’hui !
Son PIB se « traîne » à 3,7 % (contre 10,4 pour la Chine, 8,9 en Inde, 6 en Indonésie et 5,5 pour Singapour) mais l’inflation n’y est que de 1,8% - preuve s’il en est d’une économie mature… La stagnation, voire le reflux des prix de l’immobilier à Phuket, constitue une opportunité à saisir tant que la Thaïlande restera sans raison vraiment objective comme mise au ban des destinations « de rêve ». Sans oublier que la hausse reprendra avec le déferlement de capitaux chinois et de tous les surplus des économies dites « émergentes » de cette partie du monde…
C’est alors que celui qui pense que l´herbe est plus verte entre Valence et Marbella réalisera – trop tard ! - qu’à Phuket le sable y est bien plus blanc.

Par Daniel Curtis
http://www.starorchid-guesthouse.com/