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[Infographie] RCA : 435 000 personnes demeurent toujours déplacées par les violences

Publié le 01 mars 2016 par Frédéric Joli

RCADepuis le début de l'année, le regain de violence en République centrafricaine vise particulièrement les milliers de personnes vivant depuis des mois dans des camps de déplacés. La présence ou les incursions répétées d'hommes armés mais aussi la multiplication d'incendies domestiques plongent les populations dans une situation extrêmement précaire, voire de survie.

A Bambari, au centre-est du pays, les incendies ont tué, blessé et détruit plus de la moitié des abris de fortune. Situation identique à Kaga Bandoro et à Bantagafo, au nord où aucune perte humaines n'est heureusement à déplorer. "Je n'ai pas eu le temps de prendre mes biens quand l'incendie a éclaté et j'ai perdu tout ce qui permettait à ma famille de vivre sur ce site : les habits, le matériel de couchage et les biens essentiels de ménage reçu des organisations humanitaires. Qu'allons-nous devenir, s'interroge Jeannette Igakola, une veuve résidant sur le site de l'Évêché de Kaga Bandoro".

Mpoko

M’poko, République centrafricaine. Les déplacés du site M’poko vivent dans un environnement insalubre. Beaucoup vivent aussi sous des abris de fortune qui les exposent aux intempéries et aux maladies. Photo : CICR / R. Kradjeyo

A Bangui, la capitale, la situation humanitaire des personnes déplacées demeure tout aussi difficile en raison de graves pénuries que ce soit en eau potable ou en nourriture. A cela s'ajoute les risques de maladies liées aux eaux usées et la recrudescence du paludisme.

A ces populations déplacées en ville ou en périphérie s'ajoutent des milliers d'autres qui ont trouvé, pour les plus chanceuses, refuge dans des famille d'accueil et, pour les plus vulnérables, en brousse où les conditions de survie sont catastrophiques. Là encore, l'insécurité dans les localités d'origine interdit tout retour.

"On estime à 435 000 le nombre aujourd'hui de personnes déplacées en RCA. Elles vivent dans des conditions très difficiles. Leur souhait le plus cher est de pouvoir rentrer chez elles dès que la situation le permettra, commente Jean-François Sangsue, chef de la délégation du CICR en RCA".


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