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« L’ordre Damoclès, le pic du merle » d’Alain Nahmias

Par Douceurlitteraire

l'ordre

Nouvel auteur, nouvelle maison d’Edition, toujours plein de découvertes littéraires qui enrichissent mon monde livresque.

Aujourd’hui je vais vous parler d’un roman qui m’a agréablement surprise. Un roman d’aventure sur fond de suspens et de policier qui m’a beaucoup plu et qui a vraiment le mérite que je vous en parle.

Alain Nahmias a écrit plusieurs romans, je découvre avec l’ordre Damoclès sa plume et son style maîtrisé et prenant.

L’Ordre Damoclès a été crée par plusieurs passionnés désireux de rendre justice aux victimes des grands génocides de l’Histoire. La justice mettant trop de temps ou oubliant même parfois certains criminels de guerre ou bien les criminels eux-même étant impossibles à localiser, l’Ordre Damoclès décide d’éliminer ses hommes dénués de toute humanité ayant perpétré des massacres abominables.

Naturellement, cet Ordre et ses partisans sont activement recherchés par la DGSE, l’homme ne pouvant faire justice lui-même.

Enzo Tordjmann, ancien membre de la DGSE, rejoint cet Ordre Damoclès, et nous assistons ici à son recrutement, à sa formation, à son initiation au sein de cet Ordre et à ses premiers meurtres.

Fort d’un désir de justice, Enzo évolue au sein de L’Ordre aux côtés de Rokhaya, une magnifique africaine au passé tumultueux.

Entre convictions et trahisons, amour et haine, ce roman agrémenté de références historiques passionnantes est un livre difficile à lâcher avant la dernière page.

Mon avis:

J’aime être surprise par mes lectures et découvrir des univers différents à chaque fois.

Alain Nahmias offre ici un roman plein de rebondissements et d’intrigue. A chaque traque de meurtriers, il nous offre un cours d’histoire passionnant allant de l’Afrique à l’Allemagne Nazi en passant par l’Asie. J’ai appris beaucoup de choses et j’ai également été tout de suite prise par cette histoire. J’avais envie de découvrir l’issue de ce combat mené contre la DGSE et également connaître le dénouement des tensions existantes au sein de l’Ordre.

L’histoire d’amour entre nos deux protagonistes agrémente le roman et y apporte de la légèreté et de la passion.

Ces meurtres signés d’une dague plantée en plein cœur seront-ils stoppés par la DGSE, malgré le désir de justice?

Je ne vous en dit pas plus, tout ce que peux vous dire, c’est que je vous le conseille d’autant plus qu’une deuxième volume va paraître, pour ma plus grande joie.

Bonne lecture!

Un grand merci à Alain Nahmias et aux Editions Maïa pour cet envoi.

Petit extrait:

« Si certains grincheux recherchaient encore sa trace, il saurait bien se défendre. Et, même, il saurait se défendre bec et ongles. Il s’était réécrit sa propre biographie, surtout en ce qui concerne la fameuse année 1994. Il n’avait pas hésité pour cela à falsifier certains documents administratifs pour prouver sa soi-disant non implication au génocide. Les parties civiles auraient un mal de chien à prouver sa culpabilité. Avec l’argent qu’il avait spolié aux Tutsies et ses confortables honoraires de chirurgien, il pouvait, s’il le voulait, se payer le meilleur des cabinets d’avocats de la région. Il en avait largement les moyens. De plus, il n’avait pas à s’inquiéter outre mesure, car il ne laissait rien au hasard ; il était un homme rationnel, pragmatique et méthodique. Et, cette imbécile de Jennifer Torres semblait d’ailleurs lamentablement pédaler dans le couscous et se noyer la bouche ouverte dans la semoule. Les inscriptions racistes peintes sur les corps martyrisés des victimes – ou plutôt sur les différents morceaux qu’il en restait – avaient porté leurs fruits au-delà de toute espérance. La police judiciaire s’était donc laissée berner dans les grandes largeurs. « Crimes racistes » avait-elle conclu.
Malgré sa couleur de peau, la commissaire principale Torres n’était décidément qu’une oie blanche !
En cette fin de matinée, il sortit du centre hospitalier pour aller déjeuner dans son bistrot à vins préféré. Il commanda, pour commencer, un verre de chablis et un bouquet de crevettes roses. Toute une assiette pleine de ces petites bestioles à moustaches. Le Rwandais raffolait des crevettes roses et les gobaient systématiquement avec leur tête. Il se délectait d’entendre leurs carapaces craquer sous la dent. Un délice !
Wenceslas avait deux passions dans la vie : charcuter les faces humaines – voire les décapiter – et gober les crevettes par leur tête. »

Publié aux Edition Maïa, paru le 17/04/2015.

323 pages.


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