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Critiques Séries : Criminal Minds : Beyond Borders. Saison 1. Pilot.

Publié le 17 mars 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Criminal Minds : Beyond Borders // Saison 1. Episode 1. Pilot.


L’épisode d’introduction de Criminal Minds : Beyond Borders dans Esprits Criminels n’était pas forcément mauvais. C’était une idée intéressante pour sortir un peu des frontières imposées par la série mère : les Etats-Unis. Voyager aux quatre coins du monde pour aller sauver des américains ce n’était donc pas si bête que ça mais cela s’arrête là. En effet, je me demande comment une telle série a pu naître. Ou en tout cas sous cette forme. Portée par Gary Sinise (Les Experts : Manhattan) et Alana de la Garza (Law & Order) qui remplace Anna Gunn (présente dans l’épisode d’introduction l’an dernier mais qui n’a pas voulu signer pour la suite), en plus de vouloir nous faire voir les cultures du monde, la série partait sur de bonnes pistes. Sauf que Criminal Minds : Beyond Borders se retrouve engoncée dans un discours xénophobe assez mirobolant, en plus de raconter tout un tas de conneries sur les cultures étrangères. On a l’impression d’assister à un discours pro-Donald Trump et sa paranoïa de l’étranger dans son pays. C’est d’ailleurs d’autant plus étonnant de voir une telle série xénophobe dans un pays avec un tel melting-pot de cultures diverses et variées. Du coup, la formule ici est légèrement différente de la série mère que j’aime beaucoup. Ici, on ne traine pas dans le registre de l’horreur et du torture porn même si la formule reste la même : des agents du FBI qui font des profils.

Une équipe d'enquêteurs travaillant au sein d'une division internationale du FBI vient en aide aux citoyens américains qui se trouvent en danger à l'étranger.

C’est étrange de voir les américains rater toutes leurs tentatives pour créer des séries mettant en scène la culture du monde entier. On avait déjà pu voir ça précédemment et c’est toujours le cas ici. Le premier épisode se concentre donc sur deux jeunes américaines qui travaillent dans une ferme en Thaïlande et qui se retrouvent kidnappées durant les huit premières minutes de l’épisode. C’est une introduction digne de ce que Criminal Minds nous propose régulièrement. L’échec de Suspect Behavior (le premier spin off avec Forest Whitaker qui n’aura duré qu’une seule saison) était dû au fait que la formule ne changeait pas du tout. Ce n’est pas ce que l’on peut reprocher à Criminal Minds : Beyond Borders qui parvient avec l’étranger à apporter une vision légèrement différente de l’univers. Le seul souci c’est que l’exécution est particulièrement horrible. La façon dont la série dépeint la culture thaïlandaise dans ce premier épisode est juste catastrophique. Il y a donc largement de quoi mettre mal à l’aise le téléspectateur face à la façon dont le propos s’organise.

Au delà de ça, Criminal Minds : Beyond Borders n’arrive pas non plus à sortir de la mécanique d’une série procédurale classique. Le backdoor pilot diffusé dans Criminal Minds, la série faisait quelque chose de légèrement neuf mais je me demande si au fond Criminal Minds : Beyond Borders n’aurait pas dû juste être un ou deux épisodes par an dans la série originale et pas un spin off à part entière qui ne fonctionne jamais comme il se doit. Mais « The Harmful One », cet épisode, ne parvient pas à justifier intelligemment le pourquoi du comment ce thaïlandais est aussi vilain avec ces deux jeunes américaines. La série a aussi besoin d’explorer la relation entre Jack et Clara, ce qui est souvent lourd et très peu original. Criminal Minds : Beyond Borders me rappelle un peu CSI : Cyber et ce que ce dernier spin off de la franchise CSI n’a pas réussi à utiliser de façon intelligente. Erica Messer, la créatrice de cette série a beau comprendre ce que c’est que de faire une série policière, c’est très loin d’être efficace en termes de profondeur. Tout est traité avec une tonne de clichés en tout genre et pas forcément très bons pour autant non plus.

Note : 0/10. En bref, une série xénophobe et souvent ridicule dans sa façon de dépeindre l’étranger. Un spin off raté.


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