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Critiques Séries : 11.22.63. Mini-series. Episodes 5 et 6.

Publié le 22 mars 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

11.22.63 // Saison 1. Episodes 5 et 6. The Truth / Happy Birthday, Lee Harvey Oswald.


« The Truth » est comme les épisodes précédents de 11.22.63, tout aussi intelligents mais pour la première fois, l’épisode échoue à apporter de la nouveauté. Les menaces de l’épisode ne sont pas forcément brillantes, et l’on a l’impression que 11.22.63 prend peut-être ici un peu trop son temps afin de se concentrer ne serait-ce que sur de la romance un peu ennuyeuse. L’histoire dominante de l’épisode est donc celle de Sadie et Jake, sauf que c’est très loin d’être ce qui me plait le plus. Après le précédemment, je m’attendais à ce que « The Truth » donne un vrai élan narratif à la saison alors que c’est presque tout le contraire qui se passe. La relation entre Sadie et Jake n’est pas nécessairement ratée mais elle échoue à donner plus d’émotions et de bonnes choses au milieu de la série. J’aurais vraiment apprécié que cela soit différent mais bon, ce n’est pas trop grave. L’épisode n’est pas une tare non plus, juste une déception qui donne l’impression que 11.22.63 stagne. C’est d’autant plus visible avec l’épisode suivant qui est beaucoup plus rythmé et dans le truc, permettant d’entrevoir des possibilités un peu plus sympathiques. T.R. Knight de son côté s’impose de nouveau comme un vilain un peu cliché sur les bords.

Mais Johnny Clayton, bien qu’assez cliché au premier abord, apporte aussi le rythme de l’épisode. Sans lui, je ne pense pas que 11.22.63 aurait bénéficier d’un épisode aussi entrainant par moment. Surtout que seul le héros semble capable de ne pas tomber dans certains pièges et donc ne pas mourir. Les autres personnages peuvent mourir sans problème. Jake et Bill passent une partie de l’épisode à préparer pour le passé afin d’interférer avec la grande journée qu’ils ont devant eux : la tentative d’assassinat du Général Walker. Tout cela est sensé donner un poil plus de sens à la culpabilité d’Oswald (ou son innocence) et l’implication (ou non) de la CIA. Bien évidemment, 11.22.63 ne peut pas tout nous révéler maintenant ce n’était donc qu’une sorte de mirage. Mais cela ne veut pas pour autant dire que c’est raté. Je dirais même que la série ne s’en sort pas trop mal de ce point de vue là car elle s’appuie sur la mécanique de la série et donc l’histoire principale. Le reste est beaucoup trop futile, ne serait-ce que pour la relation entre Sadie et Jake qui n’a aucun intérêt à mes yeux et me donnent l’impression (dans sa façon d’être mise en scène) de sortir tout droit d’une série comme Pan Am.

« The Truth » a beau ne pas fonctionner comme prévu, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas toujours. Avec « Happy Birthday, Lee Harvey Oswald », la série nous offre de nouvelles opportunités. Si 11.22.63 était une histoire simple sur un homme qui n’est pas trop bon dans les voyages dans le temps, cela serait intéressant d’explorer un peu mieux cette partie de l’histoire. Surtout quand on voit la prestation sans failles de James Franco. Ce dernier se donne à fond dans le rôle et donne une vraie personnalité à l’ensemble. Les détails de la mission de Jake ne sont pas forcément brillamment développés et c’est peut-être bien là justement où le truc ne fonctionne pas toujours. J’aimerais bien que la mission du héros prenne un peu plus de place. Par chance, cet épisode parvient à le faire efficacement. Si James Franco semble confortable dans le rôle qui lui est donné, j’aime bien aussi Daniel Webber sous les traits d’Oswald. Ce dernier est quelqu’un de complexe dans le sens où l’issue de 11.22.63, on ne la connait pas. Rien n’est vraiment prévisible dans cet ensemble. On a envie de croire que Oswald est un coup monté, que ce dernier n’est pas le tueur et d’un autre côté on a envie de penser que c’est l’inverse.

Au fond, ce second épisode délivre donc tout un tas de choses pour développer un peu plus l’histoire de la saison. La série grandie sans pour autant changer la donne. La mécanique reste assez similaire aux épisodes précédents ce qui dans un sens n’est pas plus mal. On retrouve tous les atouts d’une adaptation de King, loin de ce qui a pu se faire de très mauvais avec des séries comme Under the Dome. 11.22.63 ne compte pas forcément tirer sur la corde (même si l’épisode 1.05 le fait plus ou moins) et j’ai hâte d’en découvrir un peu plus par la suite. Car il y a du potentiel pour que les deux derniers épisodes concluent l’histoire efficacement.

Note : 5/10 et 7.5/10. En bref, deux épisodes très différents.


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