Magazine Culture

Tant d’étoiles dans la nuit de Charlotte Bousquet

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Chronique de CoxeCoxe

Tant d’étoiles dans la nuit de Charlotte Bousquet

Tant d'étoiles dans la nuit de Charlotte BousquetNombre de pages :  224 pages
Editeur :  Rageot Editeur
Date de sortie :  9 mars 2016
Collection :  Hors collection
Langue :  Français
ISBN-10:  2700249429
ISBN-13:  978-2700249422
Prix Editeur :  14€90
Disponible sur Liseuse : OUI

 Son résumé :

Lors d’un festival de rock à Milwaukee, le chanteur Jace D est victime d’un guet-apens et laissé pour mort. Célèbre pour ses excès et ses conquêtes féminines, Jace est un séducteur. À l’hôpital, où il est plongé dans le coma, défilent Sidney sa guitariste, ses ex-petites amies Blondie et Ellen, des groupies, son producteur. Rivaux, tous entretiennent avec lui des liens passionnés sinon passionnels, connaissent une partie de son passé et sa véritable personnalité. Une à une, les étoiles qui scintillent autour de Jace tentent d’éclairer sa nuit.

Mon avis :

Lorsque j’ai ouvert Tant d’étoiles dans la nuit, j’avoue être partie à l’aveugle. Le titre poétique et le résumé mystérieux n’indiquaient en rien le contenu du livre et j’ai vraiment été surprise tant par son originalité que par la qualité du travail d’écriture de Charlotte Bousquet. Mais je ne cache pas qu’une étrange impression résiduelle me questionne sur cette histoire qui dans sa conclusion reste aussi obscure qu’une nuit sans étoiles.

Durant le Summerfest, plus grand festival de musique métal des États-Unis à Milwaukee, Jace D. idole de métal pop suit la piste semée par un traqueur dont il ignore l’identité. Il se rend à un rendez-vous à l’issue fatidique, car un coup de feu part et le plonge dans le coma. Ce premier chapitre à l’allure de prologue est relaté par le tireur.

Sur fond d’enquête policière s’ensuit un récit fragmenté par une déclinaison de points de vue des proches de Jace ; des ex, sa meilleure et loyale amie Sydney, son producteur… Chacun de ces personnages raconte sous forme de témoignages, de dialogues intérieurs la vision qu’il a de Jace, entre brides d’instants passés ensemble et ressentis. Ils assemblent à leur manière un éclat du miroir, une suite de « Moi » aboutés pour former un reflet, au final, peu reluisant. Et c’est une image distordue par le prisme des médias, par de nombreux mensonges.

J’ai lu l’intégralité des chapitres avec beaucoup d’intérêt. Au début, je craignais de trouver des traits trop caricaturaux, mais tous les portraits sont subtilement teintés de la personnalité des personnages. De par une immaturité due à l’inexpérience de la vie, de par l’aigreur de ceux qui en ont connu son fardeau trop tôt, ou parfois plus empreint de sagesse et à l’inverse d’incrédulité. Le lecteur perçoit et encaisse une multitude de sentiments face à cette angoisse qu’ils ont de perdre Jace ou de le laisser partir avec, finalement, pas tant de regrets.

Car Jace, c’est l’incandescence, il fascine par sa présence, mais il consume tous ceux qui tentent de l’approcher. Et au fil des pages, on prend conscience de l’étendue des dommages collatéraux de cette étoile, aux prises du star système, qui en chutant perd toute notion de la réalité et des valeurs. On descend un peu plus dans cet abîme qu’est l’âme de Jace, comme dans le terrier du lapin de Wonderland de Lewis Carroll qui l’inspire tant. On sombre dans sa déchéance, dans un monde bancal fait d’apparences trompeuses et du flou des stupéfiants.

Jace est un personnage très ambivalent oscillant entre rédemption et transgression et il n’est pas le seul. Charlotte Bousquet retranscrit à la perfection par sa plume, cet état d’âme particulier de l’adolescence et sa façon très viscérale de penser, de ressentir. À l’image de ce passage parfois critique où l’être est vulnérable, à vif et en proie à de nombreuses contradictions. Avec cette façon d’ériger des mythes personnels sur son passé pour justifier sa révolte, sa colère, sa vengeance. J’ai d’ailleurs trouvé que les paroles des chansons qui enrichissent le texte résonnaient parfaitement avec cette idée.

Le récit est très bien goupillé et même si l’issue est prévisible, l’auteure nous laisse entrevoir une autre possibilité. Mais une vérité se fraie doucement un chemin parmi celles des autres et déchire le silence. J’ai été happé par le récit dynamisé par tous ces personnages, mais je dois admettre que j’ai été un peu frustrée par la fin et le dernier chapitre en particulier. J’aurais juste aimé connaître l’ultime vérité de Jace D.

J’émets aussi une petite réserve sur le public visé (dès 14 ans), car la morale n’est peut-être pas assez perceptible face à la réalité sans ambages qui se dévoile par fragments. Hormis cela, j’ai passé un bon moment de lecture. Tant d’étoiles dans la nuit m’a bousculé, par les émotions à vif qu’il exhale.

Très bon

Acheter ce livre sur Amazon

Chronique de CoxeCoxe

Tant d’étoiles dans la nuit de Charlotte Bousquet

Tant d'étoiles dans la nuit de Charlotte BousquetNombre de pages :  224 pages
Editeur :  Rageot Editeur
Date de sortie :  9 mars 2016
Collection :  Hors collection
Langue :  Français
ISBN-10:  2700249429
ISBN-13:  978-2700249422
Prix Editeur :  14€90
Disponible sur Liseuse : OUI

 Son résumé :

Lors d’un festival de rock à Milwaukee, le chanteur Jace D est victime d’un guet-apens et laissé pour mort. Célèbre pour ses excès et ses conquêtes féminines, Jace est un séducteur. À l’hôpital, où il est plongé dans le coma, défilent Sidney sa guitariste, ses ex-petites amies Blondie et Ellen, des groupies, son producteur. Rivaux, tous entretiennent avec lui des liens passionnés sinon passionnels, connaissent une partie de son passé et sa véritable personnalité. Une à une, les étoiles qui scintillent autour de Jace tentent d’éclairer sa nuit.

Mon avis :

Lorsque j’ai ouvert Tant d’étoiles dans la nuit, j’avoue être partie à l’aveugle. Le titre poétique et le résumé mystérieux n’indiquaient en rien le contenu du livre et j’ai vraiment été surprise tant par son originalité que par la qualité du travail d’écriture de Charlotte Bousquet. Mais je ne cache pas qu’une étrange impression résiduelle me questionne sur cette histoire qui dans sa conclusion reste aussi obscure qu’une nuit sans étoiles.

Durant le Summerfest, plus grand festival de musique métal des États-Unis à Milwaukee, Jace D. idole de métal pop suit la piste semée par un traqueur dont il ignore l’identité. Il se rend à un rendez-vous à l’issue fatidique, car un coup de feu part et le plonge dans le coma. Ce premier chapitre à l’allure de prologue est relaté par le tireur.

Sur fond d’enquête policière s’ensuit un récit fragmenté par une déclinaison de points de vue des proches de Jace ; des ex, sa meilleure et loyale amie Sydney, son producteur… Chacun de ces personnages raconte sous forme de témoignages, de dialogues intérieurs la vision qu’il a de Jace, entre brides d’instants passés ensemble et ressentis. Ils assemblent à leur manière un éclat du miroir, une suite de « Moi » aboutés pour former un reflet, au final, peu reluisant. Et c’est une image distordue par le prisme des médias, par de nombreux mensonges.

J’ai lu l’intégralité des chapitres avec beaucoup d’intérêt. Au début, je craignais de trouver des traits trop caricaturaux, mais tous les portraits sont subtilement teintés de la personnalité des personnages. De par une immaturité due à l’inexpérience de la vie, de par l’aigreur de ceux qui en ont connu son fardeau trop tôt, ou parfois plus empreint de sagesse et à l’inverse d’incrédulité. Le lecteur perçoit et encaisse une multitude de sentiments face à cette angoisse qu’ils ont de perdre Jace ou de le laisser partir avec, finalement, pas tant de regrets.

Car Jace, c’est l’incandescence, il fascine par sa présence, mais il consume tous ceux qui tentent de l’approcher. Et au fil des pages, on prend conscience de l’étendue des dommages collatéraux de cette étoile, aux prises du star système, qui en chutant perd toute notion de la réalité et des valeurs. On descend un peu plus dans cet abîme qu’est l’âme de Jace, comme dans le terrier du lapin de Wonderland de Lewis Carroll qui l’inspire tant. On sombre dans sa déchéance, dans un monde bancal fait d’apparences trompeuses et du flou des stupéfiants.

Jace est un personnage très ambivalent oscillant entre rédemption et transgression et il n’est pas le seul. Charlotte Bousquet retranscrit à la perfection par sa plume, cet état d’âme particulier de l’adolescence et sa façon très viscérale de penser, de ressentir. À l’image de ce passage parfois critique où l’être est vulnérable, à vif et en proie à de nombreuses contradictions. Avec cette façon d’ériger des mythes personnels sur son passé pour justifier sa révolte, sa colère, sa vengeance. J’ai d’ailleurs trouvé que les paroles des chansons qui enrichissent le texte résonnaient parfaitement avec cette idée.

Le récit est très bien goupillé et même si l’issue est prévisible, l’auteure nous laisse entrevoir une autre possibilité. Mais une vérité se fraie doucement un chemin parmi celles des autres et déchire le silence. J’ai été happé par le récit dynamisé par tous ces personnages, mais je dois admettre que j’ai été un peu frustrée par la fin et le dernier chapitre en particulier. J’aurais juste aimé connaître l’ultime vérité de Jace D.

J’émets aussi une petite réserve sur le public visé (dès 14 ans), car la morale n’est peut-être pas assez perceptible face à la réalité sans ambages qui se dévoile par fragments. Hormis cela, j’ai passé un bon moment de lecture. Tant d’étoiles dans la nuit m’a bousculé, par les émotions à vif qu’il exhale.

Très bon


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Artemissia Gold 67457 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines