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La charge de la CGT Vinci contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes

Publié le 31 mars 2016 par Blanchemanche
#NDDL
Jean-Philippe Defawe (Bureau de Nantes du Moniteur) - LE MONITEUR.FRPublié le 30/03/16
Les syndicats CGT du groupe Vinci ont pris position contre le projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes et demandent son abandon. Craignant un risque de «dumping social» sur les entreprises locales, ils dénoncent également la nature du contrat en PPP et une sous-estimation des coûts.La charge de la CGT Vinci contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes© LeMoniteur.fr - «Nous ne sommes pas des mercenaires !», le plaidoyer anti-aéroport publié par les syndicats CGT du groupe de BTP Vinci.Avec comme titre «Nous ne sommes pas des mercenaires !» , c’est un véritable plaidoyer anti-aéroport que les syndicats CGT du groupe de BTP Vinci, en charge du projet,  viennent de publier, après «débats et consultations sur la question». Pour les syndicalistes, plusieurs points motivent cette prise de position. La nature du contrat est d’abord sérieusement critiquée. «Ce projet, comme tout partenariat public-privé (PPP), relève de la politique de privatisation des services publics menée par les gouvernements depuis des années et que la CGT a toujours dénoncée, car elle revient à alimenter des profits privés par de l’argent public» écrit-elle dans son communiqué.Cumulée, selon elle, à des travaux de construction «sous-estimés, sans qu’aucune provision n’ait été prévue pour les dépassements de coût éventuels», le PPP engendrerait «une pression très forte sur les entreprises chargées des travaux». Pour le syndicat, «cette contrainte économique peut les mettre en péril et impose, de fait, le recours à toutes les formes «modernes» de dumping social». Et la CGT Vinci d’affirmer que «sur tous les chantiers importants dont Vinci est le maître d’œuvre, la majorité des ouvriers sont employés par des entreprises de sous-traitance qui les surexploitent: contrats précaires, intérimaires, salariés détachés avec des salaires de misère, salariés sans papiers, etc.». La CGT indique par ailleurs que rien ne garantit dans le contrat qu’il sera fait appel à des entreprises locales.

« Ni expulsion, ni expropriation »


Le communiqué développe également d’autres arguments, parfois contradictoires, contre le projet: financement opaque, surestimation des gains escomptés, coûts immédiats sous-estimés… mais aussi la destruction des terres agricoles. Sur ce dernier point, la CGT demande «qu’il ne soit procédé à aucune expulsion ni expropriation sur le site, que rien ne soit entrepris tant que tous les recours n’auront pas été jugés et qu’il soit mis un terme à toutes les opérations d’intimidation et de criminalisation du mouvement social».Enfin les syndicalistes assurent subir des pressions internes pour soutenir le projet. «Des dirigeants du groupe nous exhortent à soutenir le projet et des responsables de filiales nous distribuent des brochures de l’association pro-patronale Des ailes pour l’ouest» affirment-ils. «Nous ne sommes ni des mercenaires, ni des esclaves: nous ne voulons pas travailler dans un climat de guerre civile, mais dans les meilleures conditions, avec des droits et des garanties collectives. Nous voulons travailler sur des projets dont nous puissions être fiers pour leur utilité sociale et sociétale; dans cette région, ce ne sont pas les besoins qui manquent, qu’il s’agisse d’infrastructures ou de logements – comme la rénovation de l’aéroport de Nantes-Atlantique, qui annihilerait les velléités gouvernementales de construire un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes».http://www.lemoniteur.fr/article/la-charge-de-la-cgt-vinci-contre-le-projet-d-aeroport-a-notre-dame-des-landes-31929345

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