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« La fille du froid » de Rupert Thomson

Par Douceurlitteraire

la fille du froid

Aujourd’hui je vais vous parler du dernier roman de Rupert Thomson. Je me suis même amusée avec la couverture comme vous pouvez le voir;)

J’ai découvert cet auteur avec « La fille du froid » et je dois vous dire que je suis vraiment très contente de cette découverte.

Plongeon dans l’univers d’une jeune femme de vingt en quête d’identité.

Quatrième de couverture:

« Katherine Carlyle naît à la fin des années 1980 grâce à une fécondation in vitro. L’embryon a été congelé durant huit ans, avant d’être implanté dans le ventre de sa mère. Katherine grandit dans une famille aisée et aimante. Pourtant, les réminiscences de ces huit années restent profondément ancrées en elle.
Lorsque sa mère peut d’un cancer, Katherine a dix-neuf ans et se retrouve isolée avec un père de plus en plus distant. Fantasque et livre d’esprit, elle semble toutefois mener une vie légère et séduisante. Pourtant, quelques semaines avant d’entrer à l’université d’Oxford, Katherine disparaît dans un mot. Elle s’élance alors dans un étrange voyage au bout du monde, se dirigeant toujours plus vers le froid. Katherine compte ainsi mettre à l’épreuve l’amour paternel, faire le deuil de sa mère et s’émanciper enfin. »

Mon avis:

Une très belle histoire que celle de Katherine Carlyle. Cette jeune femme de 19 ans, au caractère décidé et rêveuse, nous emmène à travers le monde dans sa quête de bonheur ou du moins dans sa quête de ce qu’elle imagine être son bonheur parfait.

Nous allons avec elle d’Italie en Russie en passant par l’ Allemagne où ses rencontres, parfois loufoques, vont la faire avancer dans son envie d’aller de plus en plus au Nord, là où il fait très froid, comme un appel à ses huit années de congélation qui ont précédé sa naissance.

Ayant perdu sa mère récemment , elle vit avec un père absent de par son travail de journaliste et, malgré sa volonté de partir de chez elle sans prévenir personne, pas même son père, l’auteur nous fait ressentir son besoin de savoir ce que va penser son père lorsqu’il s’apercevra qu’elle a disparue. Parfois ses pensées, ses rêves, lorsqu’ils font partie intégrante du récit, perturbent car prenant pas sur le réel mais tout en s’intégrant merveilleusement bien dans l’histoire. C’est ce qui est aussi appréciable dans ce roman, cette fusion du réel et de l’imaginaire, ce dernier devenant de plus en plus présent vers la fin du roman, apportant ainsi une poésie qui enveloppe les aventures de Katherine.

« J’aurais préféré que son départ soit moins traumatique – un gain à la loterie, un parachute doré, au moins -, mais une fois de plus j’ai l’impression que je n’ai besoin d’appliquer qu’une très légère pression sur le tissu du monde et il cède. C’est comme si j’avais forgé la clé par la seule force de ma volonté; je la voulais tellement qu’elle est devenu réalité. Est-il si étonnant que je me sente puissante? »

On ne peut que se prendre d’affection pour cette jeune femme en quête d’identité, car malgré son côté tête brûlée ( elle suit des hommes qu’elle ne connaît pas et cela l’entraîne parfois dans des situations plus qu’inconfortables), on a peur pour elle, on veut la protéger, l’aider à avancer. On veut savoir jusqu’où elle veut aller, quel est son but. Fait-elle cela pour elle-même, pour prouver quoi que ce soit à son père, pour le tester?

« C’est juste que les gens disent des choses, et ils attendent  d’être payés de retour, comme si leurs compliments étaient un mot de passe ou un tribut, comme s’ils étaient eux-mêmes ingénieux, braves, méritant d’être récompensés, et peut-être qu’ils le sont, mais ça me fatigue. Je commence à penser que ce que je cherche, peut-être, c’est un lieu où les choses n’ont plus besoin d’être dites, où les gens ne parlent plus du tout – ou alors dans une langue que je ne comprends pas. »

Katherine est aussi une artiste et elle nous apporte sa vision du monde à travers ses dessins. Ce qui la touche, les détails sur lesquels elle s’attarde, sur ses émotions, c’est aussi tout cela qui nous fait nous prendre d’amitié pour Katherine: sa détermination et sa sensibilité.

Une très belle lecture que je vous conseille bien évidemment!!

Et je voudrais terminer cet article par cette phrase du livre:

 » Même les expériences négatives contribuent à donner la somme de ce qu’on est. »

Bonne lecture!

Un grand merci aux Editions Denoël pour cet envoi.

« La fille du froid », Rupert Thomson, Editons Denoël et D’ailleurs, Mars 2016, traduit de l’anglais par Sophie Aslanides. 


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