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Citations (37)

Publié le 06 avril 2016 par Dubruel

Faites-nous de bonne politique et je vous ferai de bonnes finances.

(Baron Louis, Ministre des Finances vers 1830)

On demeure éperdu devant la bêtise ou devant la lâcheté du pouvoir. (Maupassant)

La Chambre des Députés donne tellement à rire et à s'indigner, offre tant de raisons de la blâmer, de la blaguer, de la bafouer, ses maladresses sont tellement visibles, ses emballements tellement grotesques que le métier de député devient une profession comique qui inspirera bientôt un doux mépris aux petits enfants eux-mêmes.

(Maupassant)

Les gouvernements n'ont jamais eu souci du bien des français ; ils ont d'autres occupations.

(Jacques Chardonne -1884-1968)

En réalité, la société actuelle, société de transition, de compromis, dite moderne, n'a aucun plan, ne se propose aucun but déterminé, sinon de durer le plus longtemps possible grâce à la méthode qui l'a servie jusqu'ici, celle d'un dégoûtant empirisme.

Il est fou de confier au Nombre la garde de la Liberté. Il est fou d'opposer le Nombre à l'argent, car l'argent a toujours raison du Nombre, puisqu'il est plus facile et moins coûteux d'acheter en gros qu'au détail.

Or l'électeur s'achète en gros, les politiciens n'ayant d'autre raison d'être que de toucher une commission sur l'affaire.

(Georges Bernanos)

Les hommes de gouvernement, croyez-vous qu'ils ont des principes, des croyances, des convictions ou des idées ? Non, ils ont peur. Peur de l'électeur, peur des villes, peur des campagnes, peur des majorités, peur du papier, surtout du papier des votes, et de l'autre, celui des journaux ; peur de l'opinion, cette rouleuse ; peur de ce qu'ils disent, de ce qu'ils font, de ce qu'ils pensent et peur de leur ombre, c'est-à-dire de l'ombre des poltrons.

C'est pour l'intelligence française et pour notre réputation de peuple libre et spirituel qu'il y a péril, qu'il y aura grand péril tant que nous serons entrainés à la dérive de leurs paniques par ces outres vides et flottantes des votes populaires.

À force d'être médiocres, ces hommes sont redoutables comme ces épidémies, bénignes au début, qui deviennent invincibles et chroniques ; à force d'amoindrir le pays, de le rapetisser à leurs idées, d'y semer leurs procédés, ils finiront par le détruire.

(Maupassant)

Il se peut qu'un jour l'Europe soit contrainte, pour faire face à des dangers provenant d'autres continents, de se constituer en unité politique.

(Hermann Von Keyserling - 1880-1946)

Qui n'a pas vu une de ces séances à la Chambre, une de ces séances orageuses où les députés gesticulent comme des fous et jurent comme des charretiers, une de ces séances qui vous emplissent de colère et de mépris pour la politique et pour tous ceux qui la pratiquent ?

(Maupassant - 27/9/1880)

C'était un de ces hommes politiques à plusieurs faces, sans convictions, sans grands moyens, sans audace et sans connaissances sérieuses, avocat de province, joli homme de chef-lieu, gardant un équilibre de finaud entre tous les partis extrêmes, sorte de jésuite républicain et de champignon libéral de nature douteuse, comme il en pousse par centaines sur le fumier populaire du suffrage universel.

(Maupassant)

Quand donc fera-t-on de la politique de bonne foi au lieu de faire uniquement de la politique de parti ? Jamais sans doute, car le seul mot "politique" semble être devenu le synonyme de "mauvaise foi, arbitraire, perfidie, ruse et délation."

(Maupassant - le 27/09/1880)


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