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Ripper Street. Saison 4. BILAN (UK).

Publié le 09 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Ripper Street // Saison 4. 8 épisodes.
BILAN


Proposée par Amazon Prime depuis la saison 3, Ripper Street a été sauvée in extremis de la noyade dans la Tamise. Dans un sens, c’est une bonne chose. Cette saison débute à l’été 1897 alors que la Reine Victoria célèbre son jubilé de diamant. Edmund Reid, notre héros, a quitté les forces de l’ordre qui ont fait sa carrière et le quartier qui a changé sa vie. Il retourne à Whitechapel quand il découvre que son vieille ami Isaac Bloom est accusé d’un meurtre, un meurtre que Reid sait que Bloom ne pourrait pas commettre. C’est comme ça que débute la saison 4 de Ripper Street, surtout fond d’un double épisode assez ambitieux. Il fallait permettre à la série de retrouver des couleurs et de nous donner l’impression qu’elle n’a pas perdu la main. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus simple, peut-être car justement la saison 3 avait plus ou moins réussi à conclure la série à sa façon. Je n’attendais pas grand chose de ce premier épisode et finalement, je suis ravis de voir que le résultat est légèrement différent. Grâce à l’ambition de Ripper Street, la série parvient à nous plonger ici dans une intrigue forte, pleine de bonnes idées. Nous sommes maintenant en 1897, une grande année pour l’histoire de la Grande Bretagne, même d’un point de vue culturel.

Les séries historiques policières ne sont pas souvent portées sur la culture de l’époque (même si The Frankenstein Chronicles, la dernière en date, était plutôt bien placée de ce point de vue là) mais Ripper Street s’est dès le départ impliqué dans cette culture, notamment en racontant l’histoire du point de vue de cette partie de Londres qui a habité Jack l’éventreur. C’est en tout cas ce sur quoi portait Ripper Street au départ avant que cette dernière ne parvienne à s’émanciper petit à petit de sa mécanique pour trouver de nouvelles façon de narrer son histoire. Cette saison 4, au travers de ses huit épisodes, nous réserve suffisamment de bonnes affaires pour ne pas nous donner l’impression que l’on aurait perdu notre temps. Bien au contraire, alors que Ripper Street a concentré la plupart de ses efforts sur ce qui se passait à Whitechapel dans les saisons précédents, celle-ci se permet d’explorer comment le monde a changé, notamment en incluant plus de choses culturelles dans le récit. Et pas seulement l’histoire de la reine Victoria (qui reste quelque chose d’important malgré tout).

La décision d’agrandir l’objectif de Ripper Street, sans compter sur la possible corruption de l’Empire britannique, est un choix ambitieux qui sort des petites papiers des saisons précédentes. Au fur et à mesure que l’on avance dans la saison, tout devient beaucoup plus sombre, revenant plus ou moins à ce que Ripper Street appréciait au départ, avant que la lumière ne soit posée dans le premier épisode. Les tensions raciales, etc. tout cela permet d’explorer tout un tas d’autres choses dans la série. Le seul truc que je trouve dommage avec cette saison c’est peut-être le fait que les efforts ont été concentrés dans le premier épisode (peut-être aussi à cause de sa longue durée) et les épisodes suivants sont un peu différents, plus proche de la formule proposée par Ripper Street depuis l’an dernier. Mais peu importe, Amazon Prime n’a pas eu une si mauvaise idée en donnant une seconde chance à cette série. Si tout n’est pas toujours réussi là dedans, j’apprécie les bonnes idées proposées cette année qui changent clairement la vision que l’on pouvait avoir de l’univers de départ. Matthew Macfadyen continue de son côté d’imposer sa personnalité, ce qui est forcément une très bonne chose là aussi. Sans lui, Ripper Street ne serait plus Ripper Street.

Note : 6/10. En bref, saison 4 plus large et ambitieuse que les précédentes.


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