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Critique Ciné : The Boy (2016)

Publié le 09 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

The Boy // De Willian Brent Bell. Avec Lauren Cohan, Rupert Evans et James Russell.


The Boy incarne à merveille la peur de voir un jouet prendre vie (et pourtant, Toy Story a joué sur l’inverse de cette peur). Chucky l’a déjà fait par le passé et désormais c’est au tour de The Boy, sur un ton beaucoup plus sérieux et grave bien évidemment. Je dois avouer que je suis rapidement septique face à ce genre de films d’horreur qui peuvent être ou raté en long et en large ou bien réussis. Pour The Boy c’est ici une assez jolie réussite qui mêle la peur dans un huis clos qui rappelle certaines grandes histoires de films d’horreur se déroulant dans de grands manoirs (la dernière en date était probablement le Crimson Peak de Guillermo del Toro, mais dans un registre beaucoup plus coloré et fun). Bien entendu, The Boy est facile à comprendre et l’histoire ne réserve que très peu de twists mais finalement même si l’on devine assez rapidement la conclusion, il y a tout au long de ce film pas mal de bonnes trouvailles qui entretiennent l’épouvante que le téléspectateur peut ressentir. La première demi-heure sert donc une mise en place très classique pour un film d’horreur et délivre ainsi quelque chose d’assez bien pensé, accentuant la mise en scène sur les névroses de chacun.

Pour essayer d’échapper à son passé, Greta, une jeune Américaine, se fait engager comme assistante maternelle en Angleterre, dans une maison perdue en pleine campagne. À son arrivée, elle découvre qu’elle a été embauchée non pas pour s’occuper d’un petit garçon de 8 ans en chair et en os, mais d’une poupée de porcelaine grandeur nature. Seule dans la maison, loin de tout, Greta assiste à des événements tous plus étranges les uns que les autres. La poupée serait-elle vivante ? Il se trouve que Greta n’a pas seulement été engagée, elle a été choisie…

Et ces névroses vont servir le réalisme de The Boy pour donner plus de vie à cette poupée de porcelaine. Je dois avouer que je m’attendais au pire en voyait le pitch de ce film et j’ai même hésité à le regarder. Non pas que je ne suis pas passionné de films d’horreur, vous ne savez déjà probablement, mais j’avais peur de me retrouver avec ces films d’horreur en numérique dégueulasses. Dans un sens, j’ai l’impression de retrouver un peu de Bababook, le film d’horreur que j’avais pu adorer il y a deux ans de ça. Il y a derrière ce film une volonté de raconter une histoire assez intemporelle (même si au fond il y a quelques éléments qui nous permettent de voir l’époque actuelle) dans un environnement qui est loin de faire la part belle aux technologies mais à tout un tas d’autres choses. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’en parallèle les choses soient aussi efficaces dans le dernier quart d’heure. Même si j’avais vu venir le dénouement, la façon dont celui-ci est orchestré sort un peu du lot et nous propose une conclusion à la hauteur des attentes, sortant des sentiers battus. The Boy ne tombe pas dans tous les poncifs du genre, ne serait-ce que le gore.

Pour un genre qui a tendance à s’amenuiser au fil des années, je trouve que The Boy parvient à donner un tout nouveau sens à celui-ci. Voilà le genre de films d’horreur dont j’avais besoin, incarnant en plus de ça très bien la peur que l’on peut avoir face à une poupée de porcelaine (et sincèrement, je pense que l’on m’aurait demandé de m’occuper d’une poupée, j’aurais eu beaucoup de mal à le faire tant cela me fait vraiment peur). Petit à petit, The Boy nous offre quelques frissons. En utilisant les ressors classiques de l’horreur mais en le faisant étrangement bien. On en ramenderait presque un second volet même si je dois avouer que pour le coup, vu la fin, ce serait légèrement tirer sur la corde et bien dommage. Pour un premier scénario, Stacey Menear a en tout cas réussi et William Brent Bell (Stay Alive, Devil Inside) a faire quelque chose de neuf avec ce qu’il nous avait habitué à faire depuis quelques années maintenant.

Note : 6.5/10. En bref, un film d’horreur qui présente bien.

Date de sortie : 27 janvier 2016


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