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L'arc-en-ciel en verre de James Lee BURKE

Par Lecturissime
L'arc-en-ciel en verre de James Lee BURKE♥ ♥ ♥ ♥

Après la découverte de sept jeunes femmes sauvagement assassinées, l'enquête de Clete et Dave semblent les porter vers Herman Stanga, maquereau et dealer notoire. Clete, toujours aussi autodidacte et explosif décide de lui rendre une petite visite qui tourne mal. Stanga porte plainte contre Clete avant d'être lui-même assassiné.

Parallèlement, Dave constate avec regret que sa fille Alafair fréquente le fils d'une grande famille de la région, famille que Dave ne porte guère dans son coeur car ils sont notamment des descendants de marchands d'esclaves. La jeune fille va apprendre à ses dépens que "La confiance qu'on accorde aux autres, c'est notre plus grande vertu et notre plus grande faiblesse." Dave devra gérer cette relation houleuse, tout en épaulant son ami de toujours, Clete, toujours doté d'un instinct d'autodestruction prégnant : " Tu es l'équivalent humain d'une boule de démolition, Clete. Sauf que les plus gros dommages, c'est à toi-même que tu les causes." p. 161

James Lee Burke n'a pas son pareil pour nous faire sentir "l'odeur des arbres mouillés et des gouttes de pluie heurtant le ciment chaud". Il parvient à éclairer de l'intérieur cette Louisiane gangrenée par la corruption, par la pauvreté et l'industrie galopante. Les éclairs de lumière baignent le roman d'une ambiance crépusculaire, le noir cauchemardesque imprégnant peu à peu le soleil éclatant, et inversement, des rayons inondant la noirceur d'éclats qui rappellent que, malgré tout, la vie vaut la peine.

"Mais je dus me forcer à me rappeler que, aussi fort qu'on puisse vouloir l'imaginer, notre disparition, pas plus que la disparition d'une époque, n'est une tragédie. S'il existe une tragédie humaine, il n'en existe qu'une seule : c'est ce qui se passe quand nous oublions qui nous sommes, et que nous restons silencieux quand un étranger s'installe dans notre peau." p. 157

L es êtres luttent dans cet antichambre, faisant rimer espoir et cauchemars, ils ne savent plus voir distinctement les frontières... Tout est mouvant chez James Lee Burke pour qui le manichéisme ne signifie rien. A l'orée de ses pages, palpite juste la vie, avec ses aléas, ses luttes, ses petites victoires et ses grandes défaites. Juste des personnages pris dans les entrelacs de la vie, pour le meilleur et pour le pire...

La série des Dave Robicheaux :

L'arc-en-ciel en verre, James Lee Burke, traduit de l'anglais (EU) par Christophe Mercier, Rivages/Noir, juin 2015


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