Le “fonds pour les technologies propres” vise les 10 milliards de dollars

OSAKA (Japon), 13 juin 2008 (AFP). Le fonds d’investissement pour les “technologies propres” dans les pays en développement, promu par le Japon, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, vise à recueillir 10 milliards de dollars, a annoncé vendredi le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson.

Ce fonds a pour but d’aider les pays en développement à acquérir des technologies respectueuses de l’environnement, afin de lutter contre le réchauffement climatique sans sacrifier leur croissance économique.

“Notre but est que ce fonds soit important, jusqu’à dix milliards de dollars”, a déclaré M. Paulson à Osaka (Japon) lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues britannique et japonais, Alistair Darling et Fukushiro Nukaga, et le président de la Banque mondiale Robert Zoellick.

Il n’a pas précisé combien les Etats-Unis étaient disposés à apporter à ce fonds, indiquant que cela sera annoncé d’ici la fin de l’année. Le Japon s’est pour sa part déjà engagé à contribuer à hauteur de 1,2 milliard de dollars.

Ce fonds “va permettre au monde de démarrer en avance, pendant que l’accord des Nations unies sur le climat en 2012 est en train d’être négocié”, a ajouté M. Paulson, qui faisait référence aux négociations pour remplacer l’actuel protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement climatique.

“Pendant que nous discutons de ces problèmes, le réchauffement climatique n’attend pas. Nous devons donc agir maintenant”, a renchéri M. Zoellick.

Les promoteurs du fonds ont exprimé l’espoir qu’un maximum de pays se joindraient à leur initiative. “Chaque gouvernement dans le monde, s’il en a la volonté politique, peut faire la différence. Il est possible de parvenir à une croissance économique forte tout en s’assurant qu’elle est soutenable du point de vue de l’environnement”, a affirmé M. Darling.

Le fonds défendu par Londres, Tokyo et Washington est critiqué par certains défenseurs de l’environnement, qui y voient une tentative des Etats-Unis pour échapper à ses responsabilités en matière de réductions d’émissions polluantes.

M. Paulson a toutefois affirmé qu’il espérait “un large soutien du G8 et au-delà” pour cette initiative, et qu’il était “très optimiste”.