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Chuck - Bilan Général - Critique - Saison 1

Publié le 15 juin 2008 par Blabla-Series
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Chuck is part spy spoof, part workplace comedy,

and it is a genuinely engaging homage to the nerd hero ”

Crée par Josh Schwartz (The O.C, Gossip Girl) et Chris Fedak 
Diffusion :  NBC
Series Premiere : le 24 septembre 2007
Format 42 mn - 13 épisodes

Cast
Zachary Levi (Less Than Perfect), Adam Baldwin (Day Break, The Inside, Firefly), Joshua Gomez (Invasion, Without a Trace), Natalie Martinez (Saints & Sinners, Fashion House), Sarah Lancaster (Everwood, What about Brian, Scrubs), Yvonne Strzechowki (Headland)

Show Synopsis
Chuck Bartowski est un véritable geek, passionné d'informatique et de jeux vidéo, il est vendeur et réparateur informatique dans un grand magasin. Mais il vit encore chez sa soeur Elie et son fiancé, d'ailleurs elle aimerait bien qu'il se trouve aussi une fiancée. Son meilleur ami est Morgan, il travaille avec Chuck et il est tout aussi geek.
Un jour, il reçoit un mail d'un ancien ami de la fac. Celui-ci est devenu un agent secret, et il vient de voler un programme important qui permet de stocker, tous les secrets et autres informations des Etats-Unis. Lorsque Chuck va ouvrir ce mail, le programme va s'implanter dans sa tête. Il va ainsi devenir la personne la mieux informée des Etats-Unis.
Si au départ, les différentes agences de sécurité nationale, cherché plutôt à s'en débarrasser. Elles vont se rendre compte de l'utilité du savoir de Chuck pour protéger la sécurité nationale et ainsi vont l'engager comme agent.
(source : www.serieslive.com

Critique

La rentrée sérielle 2007 avait mis à l'honneur le monde singulier et particulier du geek et autres nerds. Après la CW, ABC et CBS, NBC misa également sur la supposée valeur sûre du moment à travers Chuck le magnifique. Pour Chuck, informaticien et passionné de jeux vidéos, rien de tel que Josh Schwartz, éternel adolescent, aux commandes. Pour agrémenter le tout, rien ne valait mieux qu’une histoire gouvernementale piquante à la sauce CIA, les fans de dramas nerveux y trouveront leur compte. Chuck, c’était donc le souhait d’un mélange subtil entre The IT Crowd et 24, Alias et The OC.

Entre formula show et serialized drama, entre character et plot driven
Qui l'eût cru ? Chuck génère des définitions compliquées impressionnantes de sériephiles incollables qui s'y croient, Chuck mériterait bien toute une thése à sa gloire, une brève critique suffira pour ma part.
Chuck n’est pas vraiment un formula show ni même un feuilleton suivi, c’est avant tout et à la fois, un personnage atypique et un concept d’espionnage. Chuck s’apparente en conséquence à un genre unique, à part, qui lui permet de s'émanciper des contraintes desdits genres et de réaliser un propos touche à tout.
Jouer sur les deux tableaux était un pari risqué pour Josh Schwartz, cet auteur mélo plus habitué aux teen-shows qu’aux séries qui en jettent. Mais l'année 2007 fut l'année de Josh, qui en plus de se prendre pour le nouveau JJ, renouvelle la garde-robe du teen-show par l'intermédiaire des Upper East Siders bon chic bon genre. 
Et s’il ne fait aucun doute que Chuck peine à concurrencer ses feu-grands frères d'action, faute de réels moyens techniques et d’histoires abracadabrantes tenant debout, Chuck demeure une série attirante, qui sans électriser les foules, sait capter l’intérêt du téléspectateur en proposant une action simple, classique mais bougrement efficace.
Ainsi la série vogue entre deux genres, les confond et use de leur étiquette pour proposer plusieurs arcs à la fois dynamiques et ironiques. Et grâce à un antihéros attachant, un brin froussard et très maladroit, cette curieuse combinaison ne sonne pas creux et fonctionne, à son niveau.

Chuck, un énergumène attachant et malhabile
Chuck est l’anti-héros par excellence. Gauche, ordinaire, bavard, Chuck est l’archétype même du nerd américain, plus à l’aise devant sa console qu’en communauté. Il incarne l’aspect dérisoire du show, l’aspect léger, second degré, celui qui permet de désinhiber la série d'aventures en lui procurant une dimension naïve et désinvolte.
Sur l’aspect loufoque de Chuck, cette saison inaugurale réussit son coup, notamment grâce à ce personnage original et attachant et surtout grâce à son univers ordinaire et réaliste. Un travail quelconque de gérant en électronique, une vie de famille banale mais aimante, un meilleur ami fantaisiste, des collègues tous aussi à l’Ouest. La raison de ce succès s’explique ainsi et avant tout par l’anonymat de ce personnage et son trait Geek tout le Monde, cela offre d’amusantes situations et quelques répliques geekiennes d’anthologie.  Les scènes dans lesquelles on retrouve Chuck au travail ou chez sa sœur sont de ce point de vue les plus agréables, ses problèmes de sociabilité étant mis au premier plan.
Pour transformer cet essai, le meilleur ami de Chuck est le joueur idéal. Morgan est un fervent admirateur de son ami Chuck, capable de générosité, de coups de folie, de jalousie, ce grand adolescent incarne l’insouciance et l’humour dérisoire de la série. Et si son humour n’est pas toujours une réussite, Morgan personnifie le gentil nerd comme personne.

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Programme secret gouvernemental, secret-défense, agent spécial, CIA, courses-poursuites et dangers de mort.
Pour ce qui est de l’aspect actif et espionnage de la série, c’est une impression plus mitigée qui résulte. A force de miser sur l’humour et l’aspect comique de Chuck, l’action n’est pas forcément la bienvenue et perd de sa crédibilité. De plus, celle-ci pêchant dans certains épisodes par manque d’idée et de conclusion, par manque évident de mise en scènes soignée, on perçoit la dimension comme secondaire voire accessoire, étant développée de manière brouillonne et négligée. 
Demeurent cependant quelques bonnes histoires fondées sur de bonnes idées, le déroulement reste classique mais finit par être prenant. C’est souvent lorsque celles-ci sont à la hauteur que l’envie de poursuivre la série se fait sentir ; comme quoi, les deux traits majeurs caractérisant Chuck relèvent du même d’ordre d’importance, chacun ayant une fonction spécifique.

On ne badine pas …
Le pilot s’était déjà achevé sur les prémices d'une storyline amoureuse entre Chuck et Sarah, le couple phare du show ; la saison entière a repris ledit thème et s’est amusé à faire s’aimer en secret et douloureusement Chuck et le personnage féminin principal, son partenaire Sarah. Evidemment, c’est à travers cet aspect, que l’on retrouve au mieux l’empreinte de Josh, cet éternel ado romantique. Après The OC et en alternance avec Gossip Girl, cette storyline n’est en rien désagréable, les deux protagonistes connaissent une réelle alchimie et plusieurs évènements plus ou moins subtilement amenés nourrissent l’histoire de manière intéressante.

En conclusion, la saison inaugurale Chuck a été à la hauteur de mes attentes, Chuck étant une série foncièrement divertissante. Malheureusement, sa dimension formula la rend à certains moments redondante, ce qui peut compromettre l’intérêt que présentent parfois les intrigues stand alone de la série. La comédie de situations et l’humour de Chuck n’étant pas toujours au premier plan et le côté espionnage fortement négligé manquant parfois de crédit et d’intérêt, la série gagnerait en efficacité si elle équilibrait mieux les deux piliers thématiques de la série. Demeure un capital sympathie d’ensemble qui permet à Chuck de divertir et de distraire, le temps d’une bonne récréation.

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