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Critique Ciné : Holding the Man (2016)

Publié le 24 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Holding the Man // De Neil Armfield. Avec Guy Pearce, Geoffrey Rush et Sarah Snook.


Les romances homosexuelles ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile à raconter. Récemment, Carol l’a fait de façon très intelligente en utilisant à merveille l’ambiance d’une époque et ses enjeux, en plus de développer cette relation sincère et belle. Holding the Man sort d’un registre légèrement différent puisque c’est ici une relation entre deux hommes, qui débute en 1976 et s’achève en 1994. J’aime bien le fait que cela se déroule durant des années difficiles pour la communauté homosexuelle. C’est le début de l’apparition du VIH mais aussi de l’acceptation de l’existence de l’homosexualité dans la société. C’est deux éléments importants. Mais la série se concentre alors sur la relation entre les deux garçons dans cette société qui n’accepte pas forcément leur nature (notamment le père incarné par Anthony LaPaglia, la mère qui surprend son fils avec un garçon alors qu’ils sont en train de se rhabiller, etc.). On va voir petit à petit évoluer l’histoire de ces personnages dans des intrigues diverses et variées. C’est ingénieux, d’autant plus que le portrait, bien qu’un peu lisse, reste assez agréable à suivre.

Tim et John sont tombés amoureux quand ils étaient adolescents dans leur école de garçons. John était le capitaine de l’équipe de football, Tim un aspirant acteur qui a joué un rôle mineur dans la pièce de l’école.

Adapté des mémoires de Timothy Conigrave, Holding the Man est un film qui implique déjà une certaine émotion, celles d’un garçon touchante qui n’a pas eu la chance de vivre sa romance jusqu’au bout. Il y a de très jolies scènes, tant au début qu’à la fin. J’ai adoré les scènes de fougue entre les deux personnages au début du film. C’était mignon et parfois même ultra passionnel mais dans le bon sens du terme. Puis après le film se lasse un peu et le spectateur aussi. Ce n’est pas qu’il ne raconte plus rien, mais qu’il connaît un vrai passage à vide. Puis la dernière demi-heure, bourrée d’émotions, parvient à tirer les larmes d’un spectateur sensible comme moi. Les histoires de VIH c’est quelque chose qui a tendance a me donner des angoisses, car j’ai peur de finir moi aussi comme ça mais quoi qu’il en soit, Holding the Man veut dépeindre l’homosexualité à cette époque avec ses bons côtés et ses mauvais. Le film me rappelle un peu ce qui avait été fait dans Saint Laurent sur la sexualité débridée du couturier, qui se raconte aussi plus ou moins à la même époque. C’est pour ça que j’aime ce film. Je ne connaissais cependant pas du tout le livre qui apparemment est une sorte de monument de la littérature gay. Cela m’a donné envie de me pencher dessus.

Côté mise en scène, Neil Armfield n’en fait pas des caisses et c’est appréciable. Le fait est que le réalisateur parvient à nous offrir quelque chose de visuellement assez soignée avec peu de place pour les fioritures. Après tout, le but était certainement de coller à une certaine notion de la réalité. Finalement, Holding the Man s’avère donc être correct comme tout avec son lot de belles scènes émotionnellement fortes et d’autres scènes un peu moins marquantes. Tommy Murphy, le scénariste du film a peut-être fait l’erreur de ne pas suffisamment bien équilibrer son film alors qu’il se divise en deux parties (ou en tout cas, il n’y a que deux parties que j’ai véritablement envie de retenir : les débuts de la relation entre les deux personnages et la fin).

Note : 5/10. En bref, globalement agréable à suivre pour cette histoire maudite.

Date de sortie : Directement en DVD


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