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Critiques Séries : Banshee. Saison 4. Episodes 3 et 4.

Publié le 25 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Banshee // Saison 4. Episodes 3 et 4. Job / Innocent Might Be a Bit of a Stretch.


Ces deux épisodes permettent de poursuivre un peu plus une belle aventure, celle de nos personnages préférés. A commencer avec « Job » qui se concentre sur le kidnapping de Job bien évidemment. Pour la première fois dans Banshee, le destin d’un personnage restait en suspend. On ne savait ainsi pas ce que Job était devenu. Surtout qu’un saut dans le temps avait été fait entre temps. Le retour de Job dans le monde de Banshee est une très bonne chose surtout que cet épisode sait très bien nous introduire à tout cela. Rien que la scène de course poursuite ouvrant l’épisode est déjà une excellente idée. En tout cas, même si Job est revenu, il n’est plus le même. Son kidnapping l’a complètement changé. C’est une série qui aime beaucoup parler des conséquences, surtout dans cette dernière saison, et tous les gens qui espéraient voir Job revenir avec son côté sarcastique se sont bien fourvoyés. « Job » est un épisode soigné qui nous plonge petit à petit dans cette belle histoire et de façon intelligente. Les conséquences de l’emprisonnement longue durée de Job sont rapidement mises en abîme dans cet épisode. Notamment dans la scène d’ouverture alors que l’on voit qu’il est sujet à diverses tortures et la condition qu’il vit est terrible.

Tout cela a transformé Job en quelqu’un d’autre, comme si ce dernier n’était plus quelqu’un, comme s’il avait disparu au fond de lui et qu’il ne restait que son corps. Hoon Lee continue de briller à sa façon et l’on ne pouvait pas en attendre de la part de Banshee. Le fait que Job est disparu pendant deux ans dans l’univers de Banshee est quelque chose qui crée forcément un problème pour les scénaristes. Ils ont besoin de rendre le tout croyable qu’il puisse être trouvé par Hood et Carrie aussi longtemps plus tard. Le retour de Fat Au (incarné par Eddie Cooper) est une bonne idée et pas seulement pour le côté fun de la chose. Introduit pour la première fois dans « Bullets and Tears », ce personnage s’avère être une belle addition à cet épisode et Banshee en fait quelque chose de bien plus étonnant que je ne pourrais l’imaginer au premier abord. Quoi qu’il en soit, « Job » sait rendre l’ensemble plausible avec une certaine efficacité. C’est inattendu et ce n’est pas plus mal. Fat Au efface un peu les autres personnages, ne serait-ce que lors de la course poursuite entre Hood, Carrie et Lee. On aurait pu croire que l’on était dans un épisode des aventures de Bourne. La séquence sort Banshee de sa campagne profonde américaine pour le métro et les rues jonchées de buildings.

C’est un terrain de jeu intéressant, s’achevant sur Fat Au se garant pile poil pour faire tomber Leo. Si l’histoire de Hood là dedans constitue aussi quelque chose d’important, je trouve fascinant la façon dont Banshee rappelle Job à elle tout en créant le sentiment que les conséquences sont terribles pour lui. L’histoire de Kurt en parallèle est quelque chose qui semble boucher les trous pour le moment, mais c’est là aussi intéressant malgré tout afin de montrer aussi ce que l’absent de Hood a créé dans ce monde là. Cruz de son côté est loyal de façon très différente de ce que j’aurais peut-être imaginé. C’est une bonne chose d’établir qu’il a une loyauté très divisée. Mais cette histoire avec Cruz est intéressante aussi pour Proctor même si l’histoire de ce dernier est moins intéressante. Ce qui est presque comique à la fin de cet épisode c’est que Job est libéré d’une prison et que Hood est envoyé dans une autre. Si l’idée semble appropriée, elle n’en reste pas moins ironique. Ce que « Innocent Might Be a Bit of a Stretch » reste complexe mine de rien. Bien que cet épisode montre aussi certains problèmes que la saison connaît, notamment à cause du saut dans le temps, il y a suffisamment de bonnes choses en parallèle pour équilibrer le tout. Cet épisode introduit notamment quelques spéculations sur le fait que Hood et Proctor pourraient bien avoir joué un rôle dans la mort de Rebecca en nous montrant le tueur.

Et ce sont des serial-killers, complètement fous, et les histoires de serial-killer ce n’est pas forcément ce que Banshee sait mieux faire. Les histoires de serial-killers, en tout cas les bonnes, sont complexes à conter dans une série. Banshee tente de le faire et même si ce n’est pas encore totalement réussi, peut-être est-ce aussi car Banshee ne nous a pas habitué à ce genre d’intrigues. Elle a introduit au fil des années des tas de tarés mais elle n’a jamais raconté d’histoire de serial-killers à en tant que tel. Le problème n’est pas la violence car c’est quelque chose que Banshee maîtrise, mais plutôt le reste. L’histoire reste complexe à raconter, mais permet également de nous introduire l’agent du FBI Veronica Dawson (incarnée par Eliza Dushku). J’adore Eliza Dushku et bien qu’elle me manque souvent en télévision, je trouve surtout intéressant ce rôle d’agent Dawson et j’espère qu’elle s’impliquera plus loin dans la saison car la série a un truc spécial qui la rend encore plus intéressante. Il ne se passe pas forcément beaucoup de choses dans cet épisode mais globalement, tout se tient suffisamment bien pour que l’on en garde une bonne impression à la fin. Carrie a ici son meilleur épisode de la saison quand Hood est arrêté et que cela va la conduire forcément un peu plus loin. Chacune des scènes de Carrie cette semaine semblent être là pour montrer que Ivana Milicevic mérite sa propre série d’action. Un spin-off ? Non. Mais une série d’action pour l’actrice oui.

Elle va ruiner toute l’opération de Proctor avec un vrai charme et les scènes d’action de cet épisode sont vraiment intelligentes mine de rien. Finalement, même si Banshee a échoué par moment cette année, elle n’en reste pas moins une bonne série, en haut du panier et c’est une bonne chose de continuer à voir au bout. Finalement, ces deux épisodes font évoluer l’histoire de la saison dans une bonne direction en attendant de voir où est-ce qu’ils peuvent encore aller afin de nous surprendre un peu plus.

Note : 8/10. En bref, deux solides épisodes.


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