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Au Centre Pompidou, Gérard Fromanger ravit la foule

Publié le 26 avril 2016 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos

Au Centre Pompidou, Gérard Fromanger ravit la foule

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Qui sont ces visiteurs attentifs qui suivent le parcours imaginé par Michel Gauthier, le commissaire de la rétrospective Fromanger au Centre Pompidou à Paris? 50 œuvres de 1964 à 2015 à découvrir jusqu'au 16 mai. Deux mois après son inauguration, l'exposition mobilise toujours autant! Reportage.

"Je suis ravie que mes enfants voient l'exposition Fromanger. Autant de couleurs, c'est réjouissant!" Diane est venue de région parisienne, en famille durant cette période de vacances scolaires. Tous se laissent photographier devant "A quatre pattes le cul-de-jatte" (2002), une toile montrant l'effervescence d'une scène de rue, une vue de la Bastille. Aimant l'art moderne, Diane est une visiteuse assidue du Centre Pompidou. L'œuvre qui a marqué le plus son fils: la série des drapeaux. "Pour ma part, j'aime ce tableau derrière nous. Fromanger, ce n'est pas le rouge, c'est le jaune!"

Plus loin, lunettes et sourire aux lèvres, Françoise déambule. "Il a su observer si bien l'évolution sociétale", commente cette professeure retraitée de lettres modernes au Mans, qui s'est depuis installée à New York. En mai 68, Fromanger réalise ses affiches à l'Atelier des Beaux-Arts, elle se souvient de l'esprit de révolte. Son œuvre préférée: "Souffle de Mai" (1968). "C'est nous, c'est notre vie!" La sculpture en altuglas est l'une des douze pièces qui avaient été installées devant l'église d'Alésia, chacune d'elle portant le nom d'une ville de révoltes ouvrières.

Au Centre Pompidou, Gérard Fromanger ravit la foule

"C'est en voyant le film de Serge July sur Arte que j'ai eu envie de voir l'exposition Fromanger", confie Emmanuelle. En mai 68, je travaillais à l'ORTF, j'étais la productrice du magazine télévisé "Dim, Dam, Dom". Son œuvre préférée: "Le cœur fait ce qu'il veut" (2016) "Le titre est évocateur. Fromanger met en effet beaucoup de cœur à montrer ces gens qui marchent." Non pas l'homme qui marche en référence à Giacometti, mais la foule qui marche.

Un jeune homme est resté 4,41 minutes montre en main devant "De toutes les couleurs, peinture d'histoire" (1991-1992). "Ce qui m'impressionne le plus, ce sont les lignes de couleurs reliées entre elles, comme un circuit de microprocesseur", explique Charles, étudiant canadien. Peinte après la première Guerre du Golfe, la fresque de 9 mètres de long représente monuments, armes de guerre, et paysages variés. "Le tableau se lit comme un livre!"

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