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321 – DANS L'AME DU DEMIURGE (suite 13)

Publié le 28 avril 2016 par Jeanjacques

(Pour mieux situer cet écrit dans la logique de notre démonstration, il est conseillé de lire auparavant les articles à partir du N°. 309).

Nous avons vu comment, à partir d'une brisure interne dans la prématiere, surgissait un cœur de plasma photonique dont la rotation permettait l'émission de photons à l'origine de la création des trois particules permanentes. Restait à comprendre comment s'effectue la nucléosynthèse des différents éléments, du plus lourd au plus léger.

La nucléosynthèse du démiurge contredit assez radicalement celle qu'ont conçu les scientifiques du XXeme siècle. Celle-ci est bien trop complexe et comporte trop d'étapes différenciées dans le temps, entre le big bang puis la synthèse des éléments légers et une explosion pour fabriquer les plus lourds qui vont s’adjoindre enfin au nuage géniteur. Le démiurge ne se retrouve pas du tout dans cette nucléosynthèse car, nous a t-il dit, il faisait toujours dans le plus simple et le plus pratique.

La question est de savoir s'il allait fabriquer en premier les éléments les plus lourds ou les plus légers comme le pensent les scientifiques. La synthèse des atomes les plus lourds comme le fer demande des hautes énergies et de plus, leur poids les contraignent à rejoindre le centre de l'astre. La question des hautes énergie ne se pose pas pour le magma du cœur photonique qui est à la température absolue. Par ailleurs le cycle proton-proton qui permet de transformer de l'hydrogène en 4He est inutile puisque les trois particules sont créées ensemble et qu'elles peuvent immédiatement s'associer en 4He. Cette production d'hélium permettra au cycle CNO (carbone, oxygène et azote) de se dérouler puisque les températures seront suffisantes et permettront la synthèse des atomes plus lourds comme le fer. La masse de ces atomes lourds  se concentrera près du cœur dont la température va baisser et la synthèse des éléments lourds s’achever. Le cycle CNO continuera cependant à produire l'azote, l'oxygène , le carbone. Nous avons atteint la densité et la taille du pulsar dont la production sera constituée d'éléments plus légers comme l'hélium et l'hydrogène. Enfin, s'ouvre une longue période de refroidissement où l'étoile ne se couvrira plus que d'hydrogène, c'est-à-dire de protons avec son électron.

Comment comprendre que le neutron ait disparu, qu'il n'ait pas été produit avec les deux autres particules comme nous l'avions envisagé ? Comment comprendre cette abondance d'hydrogène finale qui recouvre l'étoile qui s'échappe en jets très énergétiques? C'est que tout simplement, la masse très concentrée d'atomes déjà produite empêche l'association immédiate proton/ neutron dés leur genèse. Le neutron hors l'atome se décompose  en proton, ce qui explique que la phase finale d'une étoile soit toujours celle d'une production intense d'hydrogène avec son électron associé. Mais pour certaines étoiles massives il est possible que cette production d'hydrogène soit rendue impossible du fait de la densité qui interdit cette émission finale. Dans ce cas l'étoile a une surface où domine le carbone ou l'hélium.

Il est certain que le démiurge ne nous a livré qu'un schéma très esquissé de la synthèse de ses éléments, mais nous en avons l'ordonnancement général qui la rend assez crédible. Ce qui est séduisant, c'est que les éléments lourds comme le fer demeurent à la place où ils ont été synthétisés et ne sont pas contraints de voyager dans le temps et l'espace pour ensuite rejoindre le centre de l'astre au moyen de la procédure hasardeuse du triage gravitationnel. Séduisante aussi l'explication sur l'émission finale de l’hydrogène de recouvrement(1), comme celle impliquant la présence d'éléments lourds dans des étoiles jeunes.

En définitive, l'économie de moyens de notre démiurge est extrême. D'un seul geste il crée le cœur photonique d'un astre qui va produire successivement tous ses matériaux. Simplicité de moyens aussi car l'astrogenèse sera identique pour tous les types d'astres, planètes comprises. Seules varieront les masses qui détermineront pour chaque corps astral un destin particulier, quant au temps de refroidissement, la durée de vie et la composition interne.

Nous restons stupéfait devant le génie de notre démiurge bien-aimé qui a façonné son univers avec bien peu de chose : un peu de prématière.

Fin (provisoire ? )

(1) Dans l'astrophysique actuelle l'hydrogène émise est contenue dans le nuage interstellaire effondré. Son éjection résulte de la pression radiative issue de l'énergie du fusion des autres éléments. Tel n'est pas le cas dans la nouvelle nucléosynthèse puisque son énergie est acquise lors de sa création.


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