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Y avez-vous dansé, Toinou d’Yves Viollier

Par Karine Simon @karine59630

Le 29 avril 2016

Synopsis :

Au commencement, il y a ce pays que le narrateur découvre en rencontrant Marie-Claire, qui deviendra sa femme. La Charente, comme une Toscane française. Là-bas, au milieu des vignes et sur les bords du fleuve, il a rendez-vous avec Toinou dans sa ferme. A quatre-vingt-douze ans, cette femme a une énergie impressionnante. Sa mémoire est intacte, sa voix colorée par la terre de ses origines. Elle est née dans ce Périgord noir où les paysans ont brûlé le seigneur du château, près du village de Hautefaye devenu le  » village des cannibales « . Toinou n’a eu qu’un seul désir : fuir ce pays dur à l’histoire sombre. Mariée contre son gré à quinze ans, elle a très vite entraîné les siens à émigrer. Ils sont partis, à pied, au début du siècle, vers une Charente plus riante. Fil après fil, Toinou dévide l’histoire de sa vie, son enfance, les deux guerres, la famille, les deuils, les travaux et les jours, un présent enfin plus tranquille, presque le bonheur, sa passion pour la danse… Et, tandis qu’elle parle et entre les rencontres, le narrateur tire aussi les fils de sa propre mémoire. Les mémoires des uns et des autres se croisent, s’enchevêtrent, se lient, et le roman devient œuvre de transmission, de partage, histoire universelle, ode au courage, à la nature, au soleil, chant du monde et des terres de mémoire.

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Mon avis :

J’ai eu la surprise de recevoir il y a quelques temps un roman de Terres de France, il s’agit d’Y avez-vous dansé, Toinou ? d’Yves Viollier.

Nous y faisons la connaissance d’Antoinette, surnommée Toinou, une très attachante vieille dame, née à la toute fin du 19ème siècle, une toute autre époque. Elle a donc vécu les deux guerres mondiales et vu tous les changements du 20ème siècle.

Le narrateur découvre la Charente, région qu’il apprend à connaitre en épousant une fille du coin, Marie-Claire. Il fait ainsi la connaissance de Toinou. Elle commence alors à lui livrer sa mémoire.

C’est un roman qu’on doit savourer, avec lequel on doit prendre son temps. On y ressent la chaleur implacable du soleil Charentais. J’ai eu l’impression d’y être. C’est également un roman hommage à toute une époque, bien difficile, celle de nos aïeux, et en particulier quand ils étaient issus du monde agricole. Une vie bien remplie, de durs labeurs, dès le plus jeune âge, qu’on soit né fille ou garçon. Une vie sans les commodités, où l’on trime dès qu’on en à la force, pour gagner quelques sous.

Toinou a connu cette vie, elle n’en a pas été malheureuse, c’était comme ça, c’est tout. Elle n’a jamais eu peur de souffrir, ou de mourir. C’est ainsi tout simplement.

Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal au début avec le patois utilisé par Toinou. Mais je m’y suis faite. Je trouve que ça rend cette histoire encore plus authentique. C’est un roman assez lent également, il ne s’y passe pas grand chose, puisque ça n’est pas un roman d’action. Comme je l’ai dit plus haut, c’est un roman à savourer, à découvrir pour le côté témoignage régional et culturel.

J’ai passé un très bon moment avec ce livre, et je remercie chaleureusement les Editions Presses de la Cité et plus particulièrement la Collection Terres de France pour leur confiance.

En librairie depuis le 12 avril 2016.



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