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Ce qu’il nous faut, c’est un mort

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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Je me suis assise, fermée les yeux et j’ai écouté la voix d’Hervé Commère me raconter, comme une confidence, ce que lui inspire le monde ..Une sorte de Stephan Eicher nouvelle génération ..Il m’a susurré à l’oreille des mots forts, des mots doux, des mots d’espoirs et de regrets, des mots du présent et d’antan, des mots qui m’ont transporté en Normandie mais dans toutes les régions du monde.

Il m’a confié l’injustice du monde. Le combat des ouvriers pour garder un emploi. Le petitesse d’un patron qui souhaite vendre pour commencer à vivre. Les vies qui se brisent en quelques secondes pendant que d’autres se subliment. J’ai pris tout cela de plein fouet, presque à bout de souffle !

Ce roman nous parle de trois générations et est pourtant très actuel. Il nous parle d’une nuit où tout commence et tout fini.

1998, victoire des bleus. C’est la fête ! Malgré tout 4 événements vont avoir une incidence sur notre histoire. Une naissance, un viol, un accident de voiture et une rencontre. Quatre moments pour divers personnes dans divers lieux. Et pourtant, tous vont se rejoindre quelques années plus tard dans un petit village Normand. Autour des Ateliers Cybelle où les femmes commencent à douter de leurs futurs.

Je veux dire que les gens sont petits, explique-t-il en posant ses couverts à son tour. On les prend tellement pour des cons qu’ils finissent par le devenir. Il se font tout petits. On les rend petits. Il se replient sur eux-mêmes, sur ce qu’ils connaissent.

Hervé Commère ne signe pas un thriller ou un policier mais un livre noir très contemporain avec une grand part de sociologie et très humain . On se retrouve tous dans un personnage de l’histoire. On va s’émouvoir avec eux. L’auteur va nous immerger dans la vie de cette petite ville, nous allons nous aussi faire partie de ces hommes et ces femmes. Vivre l’après guerre, puis les deux générations suivantes. Etre fière et se retrouver démuni.

Etre une petite main afin d’embellir les femmes et se sentir bien.

L’histoire vous happe ! A tel point que j’ai cherché s’il n’y avait pas une part de vérité. Si Gaston Lecourt n’avait pas vraiment existé. J’y ai cru, tellement cru à votre roman Monsieur Commère !


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