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ALBI (Tarn)

Publié le 05 mai 2016 par Aelezig

Albi est une commune de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Elle compte 49.000 habitants, (97.000 pour l'aire urbaine) et elle est surnommée la « ville rouge » du fait de la couleur des briques de sa cathédrale et de son centre historique.

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Cathédrale Sainte-Cécile

Albi est remarquable par son impressionnante cathédrale fortifiée Sainte-Cécile et son palais de la Berbie, ancien palais des archevêques, qui dominent le centre-ville historique et la rivière. Ville natale d'Henri de Toulouse-Lautrec, elle abrite un musée regroupant la plus importante collection au monde d'œuvres du peintre. Enfin, Albi est un haut-lieu historique dont le nom a été donné aux adeptes du catharisme, les Albigeois, qui subirent une répression violente au XIIIe siècle de la part de l'Eglise catholique romaine. 

Les premiers hommes s'installent sur les bords du Tarn, attirés par l'eau et par l'abondance de galets. Ils laissent derrière eux de nombreuses pierres taillées. Puis des restes d'objets en bronze puis en fer sont retrouvés dans les environs. Un atelier de fondeur est découvert près de l'oppidum naturel du Castelviel. Le Tarn est navigable à partir d'Albi d'où l'installation des premiers hommes dans cette région. De plus, le site est proche de vallées fertiles et de richesses minières exploitables. Durant la seconde moitié du IVe siècle avant JC, les Ruthènes, des Gaulois, créent un large domaine correspondant aux futurs diocèses d'Albi et de Rodez.

En -120, la région est conquise par les Romains, mais la romanisation est faible et Albi conserve son caractère de petite cité gauloise. Le port d'Albi devient un lieu d'échange et de transit de nombreuses marchandises et de voyageurs. L'agriculture reste cependant l'activité économique majeure de la cité. Le premier évêque d'Albi est Diogène vers 405 et la première mention de Civitas albigensium date de 406.

En 418, les Wisigoths envahissent la région et en prennent le contrôle, puis les Francs s'en emparent en 507. 

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Durant le Moyen-Age, la ville est un oppidum ceint de murailles. Au Xe siècle, le premier pont sur le Tarn est construit à Albi. Il s'agit de l'actuel Pont-Vieux. Ce pont permet le développement de la ville sur les deux rives du Tarn. Vers l'An Mil, Albi entre dans le fief de la famille Trencavel, les seigneurs d'Ambialet. 

Aux XIIe et XIIIe siècles, Albi est un centre du mouvement religieux cathare ; on donne même aux Cathares le surnom d'Albigeois (ceux qui défendent la doctrine prônée à Albi). L'hérésie progresse rapidement et les diverses missions et prédications des prêtres de l'Eglise catholique romaine n'empêchent pas son essor. Le catharisme est violemment réprimé lors de la croisade contre les Albigeois. Albi passe finalement dans le camp catholique sans résistance ; le vicomte de Carcassonne, Raimond-Roger Trencavel, perd son fief en 1209 lors de la prise de Carcassonne. Par la suite la construction du palais épiscopal fortifié de la Berbie et de l'imposante cathédrale Sainte-Cécile ancre la ville dans le giron de l'Église. Les évêques veulent marquer le pouvoir de l'Église grâce à ces nouveaux bâtiments. La ville est aussi un important centre culturel connu pour son scriptorium, où l'on copie des textes et des livres de la vie liturgique.

Au XIVe siècle, la structure de la ville se transforme de façon importante. Elle se divise en six quartiers, ou « gaches » entourés de murailles. Le pont Vieux est fortifié, avec un pont-levis à chaque extrémité. Il est surmonté de maisons avec en son centre une chapelle dédiée à la Vierge. La Plassa est le cœur de la cité située au pied de la cathédrale. Dans les faubourgs se trouvent les moulins et les tanneries. 

L'époque de la Renaissance est marquée par la prospérité grâce à la culture du pastel. La région est un véritable pays de cocagne. De nombreux bourgeois deviennent rapidement riches et influents dans la vie de la ville. C'est l'époque de la construction de nombreuses demeures et hôtels particuliers encore visibles de nos jours dans les rues d'Albi. La maison Enjalbert, l'hôtel Gorsse et l'hôtel de Reynès sont de bons exemples de l'architecture de cette période. Elle se caractérise par l'utilisation exclusive de la brique pour les murs et de la pierre pour les encorbellements et les entourages de portes et fenêtres.  

 

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Palais de la Berbie

En 1474, Louis d'Amboise est nommé évêque d'Albi. Il a été auparavant ambassadeur de France à Rome puis conseiller du roi Louis XI et Lieutenant général de la province de Languedoc. Il est à l'origine de l'installation de Neumeister, un maître-imprimeur originaire de Mayence et collaborateur de Gutenberg. C'est l'un des premiers ateliers d'imprimeurs de France après celui de Paris et Lyon.

Au XVIe siècle, de nouveaux troubles apparaissent avec l'arrivée du calvinisme en France vers 1540. L'évêché d'Albi est considéré comme l'un des plus importants du royaume, à cause de ses revenus considérables. Toutefois les guerres civiles qui désolent l'Albigeois en font l'un des plus difficiles à administrer. Plusieurs Italiens se succèdent sur ce siège. En les choisissant, le pouvoir est sans doute convaincu qu'il trouverait en eux plus de fermeté et plus d'empressement que chez les prélats français à exécuter les mesures sévères qu'il ont à ordonner pour réprimer les désordres intérieurs.

Le 25 février 1560, Albi organise une grande procession expiatoire et la régente Catherine de Médicis nomme au siège épiscopal son cousin Laurent Strozzi qui est chargé de défendre la ville contre les protestants. Le massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572 à Paris) se répète à Albi le 5 octobre, et donne lieu à des règlements de compte. Albi adhère à la fronde politique de la Ligue.

Vers 1581, en plus des guerres de religion, la peste fait des ravages dans Albi.

En 1593, les États de la Ligue ont lieu en présence de Henri, duc de Joyeuse. Le Palais de la Berbie devient une place forte armée jusqu'en 1598, date à laquelle la Ligue disparaît avec la nomination de Henri IV de France comme roi.  

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Le XVIIe siècle est une période de déclin économique pour Albi et sa région. Le pastel est en perte de vitesse et la ville recherche de nouveaux débouchés économiques. La verrerie, la tannerie et le tissage sont des activités importantes mais la ville n'arrive pas à revenir au niveau de prospérité passée. Plusieurs briqueteries se sont installées en périphérie et fournissent le matériau de construction de la ville. Le contexte économique à la veille de la Révolution française en 1789 est particulièrement difficile.

À la Révolution, Albi perd un temps son rôle moteur au profit de Castres devenu le chef-lieu du nouveau département du Tarn en 1790. Mais les républicains jugent Castres peu sûre et la fuient pour se réfugier à Albi. La ville devient chef-lieu en 1797, après cette brève période d'hégémonie castraise. Les biens du clergé sont vendus et le couvent des Carmes devient l'actuel palais de justice et celui des Cordeliers est transformé en prison. Le Palais de Berbie devient le siège de l'administration départementale jusqu'en 1823. 

Au XVIIIe siècle, le marquis de Solages, seigneur de Carmaux, tente l'une des premières extractions industrielles de charbon en France. Il obtient l'autorisation de construire une ligne de chemin de fer hippomobile jusqu'à Albi. Ainsi naît le faubourg de la Madeleine.

Le chemin de fer arrive à Albi le 24 octobre 1864 rattaché à la ligne de la Cie du P-0 Toulouse-Lexos par l'embranchement depuis Tessonières. Un deuxième pont, l'actuel Pont Neuf, est construit sur le Tarn ainsi qu'un viaduc pour le train ouvert en octobre 1864. La métallurgie s'implante au Saut du Tarn entraînant l'apparition de fonderies spécialisées, mais l'activité la plus connue est la verrerie ouvrière d'Albi, fondée en 1896 en coopérative ouvrière autogérée grâce à l'aide d'une souscription nationale et de Jean-Jaurès, et à la suite de la grève de Carmaux de 1895. La chapellerie est aussi une industrie importante d'Albi, la plaçant parmi les premières de France au XIXe siècle. En 1931, cette verrerie autogérée passera au statut de société coopérative ouvrière de production (SCOP). 

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Pendant la Seconde  Guerre mondiale, les habitants de la ville subissent un épisode du Régime de Vichy, avec la création d'un Centre de rassemblement des étrangers. 

De nos jours, Albi est un pôle d'innovation prometteur avec l'école des mines d'Albi-Carmaux (recherches sur l'énergie solaire, les voitures et les carburants propres). La ville met en avant ses atouts naturels (climat agréable et paysages) et culturels pour développer le tourisme vert, qui est en expansion. Par ailleurs, la ville fait des efforts soutenus pour s'améliorer et s'embellir : la place du Vigan, ainsi que, tout récemment, celle de la Cathédrale, ont été entièrement refaites.

D'après Wikipédia


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