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Critiques Séries : Marseille. Saison 1. Pilote (France).

Publié le 05 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Marseille // Saison 1. Episode 1. 20 ans (Pilote).


Marseille est la première création originale de Netflix sur le sol français. Ils ne pouvaient pas se rater pour ce faire ils ont fait appel à Dan Franck, créateur français prolifique à qui l’on doit Carlos mais aussi la série politique Les hommes de l’Ombre (France 2) dont la première saison était tout de même assez médiocre. Tout au long de ce premier épisode j’ai été assez surpris de voir que Marseille est loin d’être aussi bonne que l’on aurait probablement pu l’imaginer au départ. Voilà une série bancale, ennuyeuse qui préfère parler de sexe à longueur de journée plutôt que de parler du coeur des problèmes. Si Marseille promettait de nous plonger dans la politique française, tout cela n’est traité qu’en surface sur fond de conseil municipal ou encore de rencontres avec tout un tas de gens et rien n’est vraiment passionnant là dedans. L’histoire est en plus de ça ultra prévisible, créant un David vs. Goliath ridicule qui tombe presque comme un cheveu sur la soupe à la fin de l’épisode. « 20 ans que j’attends ça ». Franchement, je n’ai jamais attendu ça. Le plus intéressant dans Marseille ce sont les histoires qui se trament en parallèle avec toutes les petites frappes de la ville mais encore là aussi on nous assomme de clichés en tout genre (le coup des montres, de la voiture brûlée, etc.).

Robert Taro est maire de Marseille depuis 25 ans. Les prochaines élections municipales vont l'opposer à l'homme qu'il avait choisi pour lui succéder, un jeune loup aux dents longues. Les deux candidats vont se livrer un combat sans merci au terme duquel un seul sortira vainqueur. Une lutte au couteau s'engage, tournant autour de la vengeance et animée par les barons de la drogue, les politiciens, les syndicats et les acteurs politiques de la ville.

Gérard Depardieu surnage alors et fait des excès en passant son temps à manger, parler de sexe et pouffer d’un rire bien gras (sans mauvais jeu de mots). Son personnage est comme la série, il ne sait pas vraiment ce qu’il veut être et incarner. C’est un gentil qui profite du système pour s’assurer un avenir radieux, avenir que la série lui vole sous les pieds à la fin du premier épisode. Dan Franck tente, mais échoue lamentablement face à tout ce qu’il cherche à entreprendre. C’est bien dommage car je suis persuadé qu’ils avaient les moyens de faire beaucoup plus. Mais mettre Benoît Magimel et Géraldine Pailhas à côté de Depardieu n’était pas la meilleure des idées. En effet, ces deux acteurs en font des caisses à longueur d’épisode, quitte même à nous donner envie d’en prendre un pour taper sur l’autre. Ils sont tous plus insupportables les uns que les autres. Magimel échoue d’ailleurs lamentablement à donner de l’envergure à son personnage déjà mal écrit mais mal interprété par la même occasion. On se retrouve alors avec un truc presque indigent, se moquant de ce à quoi une bonne série doit ressembler comme si le but de Netflix ici était juste de proposer du contenu et pas de proposer encore des séries de qualité.

Une fois ce premier épisode avalé, on s’est pris une claque. Mais pas celle que l’on attendait. J’avais envie d’être subjugué par une série ambitieuse et l’on se retrouve avec quelque chose de seconde zone, produit avec les pieds. On pourrait parler d’un oeuf pourri au milieu de tout un tas de choses qui auraient probablement mérité un peu plus notre attention. On passe plus son temps à se moquer du tout, de ce sentiment de répétition qui assène le spectateur plutôt qu’à prendre un réel plaisir. En guise d’introduction, on a vu beaucoup mieux (surtout sur Netflix). Même en se cachant derrière son casting Marseille ne fait rien de bien palpitant tant le casting incarne le ridicule et le désintérêt total. Je me demande si j’ai vraiment envie de voir les cinq prochains épisodes…

Note : 1/10. En bref, indigent et prêtant plus à se moquer qu'à réellement apprécier, Marseille est une claque mais de celles qui font mal.


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