Magazine Humeur

Être en affaire no 9: la gestion du temps

Publié le 06 mai 2016 par Raymondviger

Gérer son temps et celui des autres

Réussir en affaire

Être à son compte est un choix pour certains, un manque de choix pour d’autres. Tous les vendredis, une nouvelle chronique présente un demi siècle d’expérience en entreprenariat privé et communautaire. 

Raymond Viger     Dossier Réussir en affaire

Un adage résume bien la situation. Le temps c’est de l’argent. Est-ce qu’il joue en ma faveur ou pour le bien-être d’une autre entreprise.

Si j’ai un immeuble et que je collecte des loyers à tous les mois, le temps joue en ma faveur. Parce qu’à toutes les années, je pourrais augmenter les loyers, à tous les mois mon hypothèque baissera et qu’à long terme la valeur de mon immeuble devrait augmenter. Après 15 ans, l’hypothèque devrait avoir été complètement remboursé à partir des loyers perçus.

À l’inverse, si je croule sous les dettes avec des paiements d’intérêts élevés à mes créanciers, le temps joue contre moi. Chaque mois qui passe, les intérêts viennent gruger une partie de mes revenus.

Le temps c’est de l’argent

En tant qu’entrepreneur, il faut identifier rapidement ceux qui nous font perdre notre temps, parce qu’en bout de ligne, il nous font perdre de l’argent.

Je n’ai jamais eu le temps d’aller au restaurant avec un représentant. Je n’ai jamais eu le temps de me faire payer une partie de golf par un représentant. Parce qu’en tant que chef d’entreprise, mon temps sert à faire rouler une entreprise.

Deux minutes pour un projet

Quand j’ai parlé avec Pierre Péladeau la première fois, j’avais deux minutes pour synthétiser mon projet et gagné une deuxième entrevue de 15 minutes. M. Péladeau considérait qu’il était important d’écouter tout le monde à la recherche de bons projets. Mais pour se faire, il devait mettre une limite dans le temps accordé. Le temps que l’on accorde à un représentant sur un nouveau produit est un investissement de notre part. Combien suis-je intéressé à investir sur ce produit?

Un représentant de bière voulait m’apporter des échantillons pour que je les teste. J’ai refusé. J’ai demandé la liste de prix et les caractéristiques des bières. En moins de deux minutes j’ai éliminé toutes ces bières qui n’entraient pas dans nos barèmes de prix et de philosophie de fournisseurs. J’aurais goûté aux produits s’il avait pu franchir les étapes que j’ai décidé de définir. Pas parce que le représentant me le propose.

Le personnel

Même chose pour les employés. Un employé peut-il adresser une problématique de façon claire, nette et précise? Sinon, de quelle façon je peux l’aider à atteindre cet objectif? Est-ce que je dois créer un formulaire qui l’aidera à structurer sa pensée avant que je ne le rencontre? Est-ce que j’ai à mettre un intermédiaire entre lui et moi avant notre rencontre pour l’aider à synthétiser sa demande?

Si un employé vit des choses personnelles et a besoin d’une thérapie, ai-je le temps en tant que chef d’entreprise de l’écouter? Est-ce que mes directeurs ont le temps et sont payés pour le faire? Pour soutenir cet employé, il faut évaluer qui peut le soutenir dans l’entreprise ou si ça ne serait plus intéressant de lui fournir une ressource professionnelle extérieure à l’entreprise.

La paperasserie

Que ce soit des banquiers ou des commanditaires, parfois on nous demande des tonnes de rapports. Ceux-ci sont à être négociés. Parfois il nous faut mettre une limite et faire des choix. Je refuse certaines subventions ou certains partenariats parce que tout ce qui est demandé est plus énergivore que les gains d’en faire parti.

Un chef d’entreprise a des choix à faire. Et il doit faire les bons.

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