Le vent caresse la plaine, les rivières coulent paisiblement.
Dans mon vaste palais, je m'ennuie terriblement.
Derendille est en fête, car le printemps arrive.
Le ciel d'azur est peint de nuages aux formes parfois agressives
Ils avancent doucement, tels de grandes iles.
Leurs formes me font rire ou rêver
L'un d'eux attire mon attention
Il arbore un doux visage qui me sourit avec passion
A moi seule, tel un roitelet
Désirant inviter sa belle dans son vaste palais.
J'essaie de le toucher, mais il est loin, je ne peux voler
Comme ces anges étranges qui ne font que batifoler.
Sur ce tableau accroché aux murs gris comme des galets
De ma prison dorée.
Je rêve de caresser ce visage heureux
Mes lèvres murmurent alors ce vœu
Le vent m'a écouté et me porte vers son univers.
Fait de légèreté et de liberté.
Il est immense ce visage, plein de clarté
Son sourire s'élargit, sa bouche est entrouverte.
Elle m'avale comme une friandise découverte.
Un blanc manteau m'enveloppe alors
Jusqu'à son œuvre, plus scintillante que l'or
Le visage se trouvant devant moi vaut au moins mille carats
Il possède un corps : des jambes, des bras
Toujours ce visage, ce sourire. Il me parle me murmure
Qu'il est amoureux de moi, de ma chevelure blonde.
Cet ange est un dieu. Son âme est vagabonde
Et il me conduit dans son monde
La planète des dieux d'Araxène
Si belle, si prospère, si zen.
Ce dieu fait de moi sa reine.
Ce nuage si angélique
S'est transformé en mari magnifique.
Il me rend heureux et les enfants qu'il me donne
Sont aussi libres que l'air que je fredonne
Comme je l'ai souhaité en ce jour,
En voyant ce visage dans le ciel, qui est mien pour toujours.