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Omar Youssef Souleimane était invité par la Compagnie Résonances, à Paris

Publié le 16 mai 2016 par Onarretetout

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Omar Youssef Souleimane a quitté la Syrie il y a environ quatre ans, menacé de mort dans son pays. Journaliste et poète, il a participé aux manifestations pacifistes, à la révolution. Il avait publié des recueils de poèmes en Syrie et, depuis qu’il vit en France, deux recueils ont paru, notamment La mort ne séduit pas les ivrognes, en édition bilingue. Au cours de cette soirée, tantôt il a dit ses textes en arabe et en français, tantôt Seyhmus Dagtekin a lu en français les textes qu’Omar Youssef a lus en arabe. Traduits par Lionel Donnadieu, AÏcha Arnaout, Tahar Bekri ou Salah Al Hamdani, ses textes disent de l’exil à la fois que l’exilé n’est plus personne, qu’il est dans l’impossibilité, impossibilité de venir (« La guerre est ma mémoire ... c'est elle qui vient »), de dire (« ma voix est devenue sans voix »), de vivre (« la vie loin de la mort est une mort »), et aussi qu’il y a « toujours quelqu’un d’autre » quand il marche « pour la première fois dans les rues de Paris » et que « je suis toujours lui ». On finit, tandis qu’on « supporte les missiles à l’extérieur », par souffrir de la piqûre d’une touche de piano. La poésie alors est un chemin pour vivre, et les fenêtres qu’elle ouvre ne sont pas pour les snipers, mais pour un sourire « suspendu à la lumière ».

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