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Critiques Séries : Criminal Minds : Beyond Borders. Saison 1. Episodes 10 et 11.

Publié le 16 mai 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Criminal Minds : Beyond Borders // Saison 1. Episodes 10 et 11. IQINISO / The Ballad of Nick & Kat.


Dans sa démarche de montrer le monde sous ses pires aspects, Criminal Minds : Beyond Borders poursuit ses aventures cette semaine à Johannesburg et à Cuba. Pour ce qui est de « The Ballad of Nick & Kat » à Cuba, je trouve dommage que la série soit aussi éloignée du propos actuelle sur le sol américain. On a l’impression que la série est toujours en train de parler de l’embargo qu’il y a sur le pays et le fait que les américains sont tellement mal vus à Cuba. Alors que je ne pense pas que cela soit totalement le cas. Cuba n’est pas un pays jonché de criminels, c’est aussi un très beau pays qui a subit pendant des années les pressions américaines et a tenté de s’en sortir. Maintenant que le tourisme américain sur le sol cubain est plus que jamais autorisé, je trouve dommage de ne pas profiter des changements de mentalité pour justement proposer un épisode plus intelligent de ce point de vue là. De ce fait, la xénophobie latente de Criminal Minds : Beyond Borders continue de faire rage et de décevoir le téléspectateur qui comme moi espérait qu’à un moment la série apprenne de ses erreurs. Mais non, les critiques sont mauvaises mais la série persiste dans sa manière de manier le propos et le vilain étranger, qui veut toujours s’en prendre à des américains.

Ce qu’il y avait de bien dans Crossing Lines c’était la façon dont le territoire européen était traité de façon équitable. Aucune nationalité n’était plus dangereuse qu’une autre, un pays plus qu’un autre. Criminal Minds : Beyond Borders reste avec en tête le fait que les américains sont les gentils que l’on doit absolument sauver pendant que les étrangers sont les vilains. Après tout, Criminal Minds : Beyond Borders pourrait très bien jouer la carte inversée où un américains s’en prendrait à des étrangers sur le sol du-dit pays. Mais rien de tout ça et ce ne sont pas ces deux épisodes qui vont changer grand chose à la dynamique même de la série. Elle use encore une fois de la même structure scénaristique, ultra décevante qui plus est. Dans « Iqiniso » par exemple, un étudiant américain travaillant à Johannesburg est tué et son frère est porté disparu. Notre équipe de l’IRT suspecte alors un gang qui pourrait être derrière le meurtre et le kidnapping. Après tout, c’est assez logique que les deux soient liés. Je vois mal comment deux frères pourraient disparaitre au même moment dans la même ville s’il n’y avait pas de lien. Mais au delà de Jack est en charge de cette affaire et s’en suit alors une série de scènes vindicatives.

On a l’impression que les scénaristes n’ont de cesse de se venger de quelque chose qu’ils auraient sur le coeur. Ce n’est pas comme ça que j’aurais adoré voir cette série. Car le terrain de jeu est pourtant intéressant et l’idée de départ tout autant. Même si Criminal Minds : Beyond Borders n’est pas tournée à l’étranger, ce que j’aurais apprécié c’est que les américains soient un peu plus ouverts qu’ils ne le sont dans cette série et qu’ils cherchent à parler de la facilité de coordonner des opérations sur le sol étranger, sur la façon dont ils travaillent main dans la main avec d’autres. Et pourtant, Criminal Minds : Beyond Borders fait tout l’inverse. Elle s’entiche de clichés de bas étage dès qu’elle veut faire quelque chose de ce genre là et ne parvient pas à se sortir de la mélasse dans laquelle elle est semble -t-il coincée pour le moment. Et je trouve ça vraiment dommage. Quant à l’histoire de Cuba, les choses restent assez similaires. L’épisode de Cuba est celui qui m’a le plus déçu, en grande partie à cause de l’actualité américaine face au pays. Il aurait été intéressant de prendre en compte le changement de mentalité opéré par Barack Obama afin de nous prouver qu’au fond Cuba n’est pas un vilain garçon pour les américains.

Des victimes américaines sont retrouvées à différents endroits à Cuba alors l’IRT doit se rendre sur l’île afin de rechercher les tueurs présumés. Sauf que d’un point de vue de la mécanique, la série reste classique et manie l’action comme une série manichéenne et un peu vieillotte mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus problématique car au fond, c’est presque un charme suranné que l’on pourrait associer avec une certaine forme de nostalgie. Après tout, j’adore Hawaii Five 0 et bien que cette dernière soit plus moderne que sa série originale, il y a une vraie nostalgie des séries de flics d’une époque révolue (un peu moins maintenant mais les 2 premières saisons de Hawaii Five 0 était comme ça). Finalement, il ne reste que deux épisodes après ces deux ci et j’ai bien peur que de ce qu’ils vont faire de l’Espagne et d’Haiti. Je tremble encore de cette xénophobie dégueulasse qui me dégoute plus qu’autre chose. Car au fond, la série pourrait passer un peu mieux sans toutes ces âneries sur l’inculture étrangère.

Note : 3/10 et 1/10. En bref, en restant terre à terre et mal informée, la série n’arrive même pas à mettre en scène les évolutions américaines en matières de relations étrangères, notamment avec Cuba. Ridicule.


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