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L’énergie hydrolienne entre dans l’ère de l’industrialisation

Publié le 19 mai 2016 par Blanchemanche
#énergiehydrolienne
  Publié le 16-05-2016

EDF et DCNS viennent de mettre à l’eau la deuxième hydrolienne du site de Paimpol-Bréhat. Et la première pierre de l’atelier de construction de ces machines a été posée vendredi à Cherbourg.


L'hydrolienne testée à Brest. DCNSL'hydrolienne testée à Brest. ©DCNS
L’exploitation de l’énergie des courants marins entre dans sa phase active.EDF et DCNS-OpenHydro ont mis à l’eau vendredi la deuxième hydrolienne qui va constituer le premier parc au monde à produire de l’électricité. Après avoir testé pendant près de deux ans, la faisabilité et la productivité des courants au large de Paimpol-Bréhat, les industriels se lancent aujourd’hui dans une phase de démonstration. La première turbine de 16 mètres de haut a été installée le 20 janvier dernier par 40m de profondeur. Elle sera rejointe par sa jumelle dès que celle-ci aura passé ses tests de performance mécanique et électrique dans le port de Brest. Les hydroliennes seront reliées à un convertisseur sous-marin commun élaboré par General Electric qui va transformer l’énergie en courant continu et l’acheminer jusqu’à la côte sur la commune de Ploubazlanec. Ce raccordement au réseau national aura lieu au cours de l’été. Paimpol-Bréhat sera ainsi le premier site au monde où l’électricité proviendra des courants marins. Un deuxième parc –toujours sous l’égide de DCNS– devrait entrer en service prochainement dans la baie de Fundy au Canada, où se déroulent les grandes marées les plus hautes du monde (jusqu’à 21m).

Une usine à hydroliennes

ATELIER. Ce même vendredi, DCNS a officialisé le permis de construire de son atelier de construction d’hydroliennes sur un site de 25 hectares appartenant au port de Cherbourg. Les deux hydroliennes de Paimpol ont été assemblée sur le site historique de DCNS dans la Préfecture de la Manche. Il est donc logique que l’activité reste en Cotentin d’autant que s’y trouve deux des plus forts courants français, le Raz Blanchard et Aurigny (avec le breton Fromveur). Le nouvel atelier entrera en activité dès 2017 pour produire les sept hydroliennes de 14 MégaWatts (MW) de puissance programmées sur le Raz Blanchard à l’horizon 2018. En vitesse de croisière, la nouvelle usine assemblera 25 hydroliennes par an pour nourrir les fermes commerciales d’Aurigny et Raz Blanchard prévue pour 2020-2021. A terme, une extension du site est prévue pour porter la production à 50 hydroliennes par an. DCNS annonce la création de centaines d’emplois dans la construction mais aussi la maintenance des turbines. Le port de Cherbourg compte consacrer 100 hectares de son site aux énergies marines.L’arrêté du 24 avril dernier sur les investissements en matière d’énergie renouvelable officialise une réelle accélération des investissements en énergie marine. La puissance installée des parcs d’éoliennes posées va passer de 3000 MW à 6000 MW (l’équivalent de quatre EPR) à l’horizon 2023. Le choix sur les projets d’éoliennes flottantes sera dévoilé cet été. D’ores et déjà, le ministère du Développement durable a annoncé que l’enveloppe prévue de 150 millions d’euros sera augmentée pour donner leur chance à de plus nombreux projets. Enfin, le ministère vient de donner une aide d’un million d’euros à l’île d’Ouessant pour qu’elle atteigne son autonomie énergétique. Depuis octobre dernier, 15% de l’électricité de l’île provient d’une hydrolienne.http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20160516.OBS0588/l-energie-hydrolienne-entre-dans-l-ere-de-l-industrialisation.html

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