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Dust. Sonja Delzongle

Par Nelcie @celinelcie

Lorsque j’ai vu Dust proposé dans un partenariat de Livraddict, j’ai immédiatement eu envie de le lire. Un thriller qui se passe en Afrique, je n’en ai que très, très peu lu. Et en plus, ça se passe au Kenya, le hasard voulant que juste avant d’entamer cette lecture, je lisais La ferme africaine, de Karen Blixen.

Dust. Sonja Delzongle

Synopsis

Quelque part en Afrique, la mort rôde…
2010. Dans un terrain vague de Nairobi, un gamin à vélo s’amuse à rouler dans une grande flaque sur le sable ocre. Du sang humain, répandu en forme de croix. Sans le savoir, le garçon vient de détruire une scène de crime, la première d’une longue série. 2012, à Nairobi. Une femme albinos est décapitée à la machette en pleine rue. Le tueur a emporté la tête, un bras aussi. Elle a été massacrée, comme beaucoup de ses semblables, parce que ses organes et son corps valent une vraie fortune sur le marché des talismans. Appelée en renfort par le chef de la police kenyane, Hanah Baxter, profileuse de renom, va s’emparer des deux enquêtes. Hanah connaît bien le Kenya, ce pays où l’envers du décor est violent, brûlant, déchiré entre ultramodernité et superstitions. Mais elle ne s’attend pas à ce qu’elle va découvrir ici. Les croix de sang et les massacres d’albinos vont l’emmener très loin dans les profondeurs du mal.

Mon avis

Chers lecteurs, bienvenus dans la folie des Hommes.
Avec ce thriller, l’auteure nous emmène effectivement dans les profondeurs du mal. Une folie qui fait d’autant plus froid dans le dos quand on sait que, si les personnages et l’histoire sont fictifs, ils s’appuient malheureusement sur des faits réels. Car oui, le trafic d’albinos existe bel et bien, oui il y a réellement des gens prêts à faire croire n’importe quoi sur des prétendus pouvoir qu’auraient les Albinos, et d’autres pour les croire. Bref j’ai Ahouiquandmêmé (action de dire « Ah oui quand même » d’un air choqué ou dégoûté) un certain nombre de fois.

L’histoire commence donc avec la présentation de Hanah Baxter, une profileuse de New York, la quarantaine, amatrice de cocaïne à ses heures perdues. Alors franchement, au début j’ai eu très peur d’un ramassis de clichés. Parce bon, le portrait de la flic hantée par un passé douloureux, des rapports familiaux compliqués, tout ça tout ça… c’est bien gentil, mais c’est du déjà vu ! J’espérais donc que le roman n’allait pas trop se concentrer sur les états d’âmes d’Hanah, et plus sur les enquêtes elles-même, tout simplement parce que le sujet le méritait, selon moi. Et l’auteure a eu l’intelligence de le faire. Oui c’est vrai, au début du roman le portrait qu’elle nous brosse d’Hanah est très stéréotypé, mais très vite il va laisser place à l’intrigue.

Cette intrigue justement, et bien elle m’a passionnée dès les premières lignes. Très vite, Sonja Delzongle nous fait entrer dans le vif du sujet, pour nous lâcher qu’à la toute dernière page.
Tout démarre avec la présence de croix dessinées avec du sang, et l’absence de corps qui vont avec.  Que signifient ces croix ? Où sont les corps ? C’est la question que se pose les enquêteurs Kenyans, qui vont donc faire appel à Hanah Baxter, la profileuse New Yorkaise. Et ce n’est pas une seule, mais deux enquêtes que l’équipe va devoir résoudre.
Cette équipe d’enquêteurs, un peu comme Hanah au début, je l’ai trouvée légèrement trop clichée avec la brute macho qui cache un lourd passé, entre autre. Malgré tout, j’ai bien aimé les personnages, même si ce n’est pas ce qui m’a le plus marqué dans le roman.

Le roman nous emmène dans un Kenya loin de la carte postale d’Out of Africa, et des belles cartes postales de girafes et d’éléphants devant les neiges éternelles du Kilimandjaro. Non, là nous allons côtoyer sa sorcellerie et ses croyances dans ce qu’elle a de plus noire, nous allons nous approcher de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus sordide. Ambiance sombre et sanguinolente garantie !

Deux enquêtes simultanées dans un thriller, ça peut être un pari risqué, car il y a le risque d’en voir une bâclée, voir les deux. Ici j’ai trouvé que les deux étaient tout aussi passionnantes dans leur complexité et leur aspect sordide. Et j’ai notamment aimé la façon dont on découvre l’identité d’un des coupables. Celui-ci se révèle à nous, tout en restant non identifié jusqu’à la fin. Cela ajoute à la tension qui ne retombe qu’à la toute fin du roman.

En conclusion, j’ai beaucoup aimé ce roman, qui m’a fait découvrir une Afrique que ne connaissais pas, ainsi qu’une auteure que je relirai avec le plus grand plaisir.


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