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Hugh Sheehy : Les invisibles

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Les invisiblesde Hugh Sheehy   4/5 (09-05-2016) 

Les invisibles (290 pages)  est paru le 30 mars 2016 aux Editions Albin Michel (collection Terres d’Amérique).

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L’histoire (éditeur) :

Hantées par de mystérieuses disparitions, des traces de violence ou une odeur de sang encore fraîche, les nouvelles de Hugh Sheehy sont autant d’éclats de noirceur au sein d’une Amérique singulière et étrange. Tous les personnages pourraient être « invisibles » à nos yeux, sans les drames qui les percutent de plein fouet et viennent bouleverser le cours de leurs existences.
Une institutrice est séquestrée par deux marginaux dans le sous-sol de son école, avec l’un de ses élèves. Une adolescente de dix-sept ans en vient à envier ses meilleurs amis, certainement victimes d’un tueur en série. Un jeune homme retourne dans sa ville natale pour apprendre que son amour de jeunesse a été sauvagement assassinée...

Mon avis :

Fans de nouvelles ? Jetez-vous sur cet excellent recueil de Hugh Sheehy, qui signe là une première publication (couronnée par le Flannery O’Connor Award) d’un réalisme saisissant.

Il y évoque le marginal, le côté sombre des hommes, des vies brisées ou des personnages en perdition de manière singulière (avec une atmosphère particulière, souvent proche du thriller) et avec une justesse et une objectivité incroyables.

Très bien ancrées dans le réel (loin de l’Amérique rêvée) ces 11 nouvelles pointent essentiellement le doigt sur la solitude des gens (physique ou psychologique), et c’est aussi sans doute ce qui interpelle le lecteur, le touche et le hante. Et, même si ces histoires provoquent une forme d’inquiétude, de malaise ou de tristesse,  néanmoins il en ressort aussi souvent quelque chose de positif. Heureusement, parce que Hugh Sheehy met le paquet en terme de noirceur et, en très peu de pages, l’ambiance se fait lourde, tendue et pesante. 

Les nouvelles sont  plus ou moins engageantes (tout est question de goûts) mais elles exposent toute la qualité d’écriture de l’auteur et son pouvoir évocateur indiscutable. Dans le même esprit que Le Paradis des animaux de David James Poissant, Hugh Sheehy est un auteur à suivre.

Merci  à la collection Terres d’Amérique des Editions Albin Michel de nous donner l’opportunité de ces belles découvertes littéraires et à  Marilou Pierrat, pour cette traduction remarquable. 


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