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True romance

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

True romanceTrue romance. 2 heures. États-Unis. Thriller – Romance. Sortie en France le 3 novembre 1993. Réalisé par Tony Scott avec Christian Slater, Patricia Arquette, Dennis Hopper, Christopher Walken, Brad Pitt, James Gandolfini, Chris Penn, Val Kilmer, Gary Oldman, Samuel L. Jackson, Michael Rapaport, Saul Rubinek, Tom Sizemore, Bronson Pinchot…

Le jour de son anniversaire, Clarence Worley rencontre la splendide Alabama dans un cinéma miteux. Coup de foudre immédiat. Après une nuit d’amour, Alabama avoue a Clarence qu’elle a été en fait engagée par le patron de Clarence comme cadeau d’anniversaire. De là va commencer une folle aventure.

Cet avis a été écrit il y a plusieurs mois. Je le reposte aujourd’hui car j’ai revu le film récemment😉 .

Il n’y a pas à dire, sur Paris parfois, il y a de très bonnes soirées cinématographiques

:-)
. Lorsque l’on m’a proposé d’assister à une nuit dédié à Quentin Tarantino, je n’ai pas hésité une minute avant de confirmer ma présence surtout que parmi les films à voir, il y en avait quelques-uns considérés comme culte que honteusement je n’avais pas encore vu. C’était le cas pour « True romance » que je souhaitais en plus découvrir depuis un sacré moment déjà et dont le plaisir de le voir pour la première fois en salles me réjouissait.

Écrit par Quentin Tarantino en collaboration avec Roger Avary, ce scénario est une grande réussite. Les fans du cinéaste retrouvent dans cette œuvre tout ce qui a fait son succès et tous les éléments que l’on s’attend à voir dans l’une de ses histoires. Action, références cinématographiques, humour, héros mis à mal… et romance aussi pour l’occasion.

Car derrière ses airs de road movie, parfaitement maitrisés d’ailleurs, le film nous montre une romance passionnée entre deux personnages devenus mythique à savoir Clarence et Alabama. C’est d’ailleurs assez intéressant de voir de quelle façon très subtile, le scénario met en avant cette histoire d’amour sans jamais la rendre niaise.

Sous fond de trafic de drogue, on est tout de suite invité à sympathiser avec nos deux héros et même si on n’est pas toujours d’accord avec leurs démarches, on est rapidement attaché à eux parce que malgré tout, la seule chose qu’ils demandent c’est de vivre heureux tranquillement. C’est une succession d’événements qui va faire que l’histoire va se compliquer mais Quentin Tarantino ne ment pas sur sa marchandise lorsqu’il déclare que ce scénario est avant tout une vraie histoire romantique.

Après bien sûr, c’est loin de ce qu’on est habitué à voir mais il fallait s’y attendre un peu quand on connait un minimum le bonhomme. Quoiqu’il en soit, le scénario est captivant. De bout en bout j’ai été pris au jeu avec une réelle tension qui se fait ressentir et qui nous rend encore plus proche de ce couple qui n’est pas sans rappeler Bonnie and Clyde.

Le film possède de nombreuses scènes d’anthologie comme le gun-fight final où le face à face entre Alabama et Virgil très poignant pour ne citer que ses deux exemples mais je pourrais en donner d’autres tant le film est riche. Comme toujours aussi, on sent le talent de dialoguiste de Tarantino ici qui nous livre des répliques mémorables avec des dialogues aussi percutant que les scènes d’action elles même comme la fameuse scène entre Clifford Worley et Vincenzo Coccoti à propos des origines des siciliens qui est là aussi un grand moment de cinéma. C’est très bien écrit ce qui fait que même dans des passages plus calme, on ne s’ennuie pas et l’humour est très plaisant sans jamais plomber le film.

Quant au casting, il est tout simplement à tomber par terre. Chaque acteurs est exceptionnel et donne le meilleur de lui-même à commencer par le tandem légendaire formé par Christian Slater (Clarence Worley) et Patricia Arquette (Alabama Whitman). Tout en étant fort de caractère, les deux comédiens dégagent une certaine naïveté qui rend leurs personnages respectifs encore plus touchant. Leur complicité fonctionne à merveille ce qui rend le film encore plus crédible et j’ai pris beaucoup de plaisir à les voir évoluer tous les deux dans ce qui fait partie pour eux deux de l’une de leurs meilleurs performance d’acteur à mes yeux.

Derrière, les seconds rôles sont eux aussi excellent et ferait rêver beaucoup de réalisateurs. Certains sont plus mis en avant comme Dennis Hooper (Clifford Worley), remarquable dans le rôle du père un peu paumé qui va même avoir le luxe de s’offrir l’une des scènes les plus marquantes du film avec Christopher Walken (Vincenzo Coccoti) tout aussi bon également au point que j’ai même regretté qu’on ne le voie pas davantage.

Gary Oldman (Drexl Spivey), toujours aussi caméléon, est lui aussi très bon. Il est assez terrifiant en proxénète et même si parfois on peut penser que son personnage joue avec les clichés, le comédien réussi à le rendre crédible. Après, il y en a d’autres qui sont moins mis en avant malheureusement (même si ça peut se comprendre d’un point de vue scénaristique) mais qui sont tout aussi savoureux comme James Gandolfini (Virgil) qui montre l’étendue de son talent au point que le voir des années plus tard en vedette de la série « Les Sopranos » ne me surprend guère.

Brad Pitt (Flyod) est lui aussi désopilant. Une nouvelle fois je ne suis pas déçu par cet acteur même si il faut reconnaitre que chacune de ses apparitions apporte un peu de légèreté à l’ensemble du long métrage tant son personnage reste comique. Chris Penn (Nicky Dimes) aussi est très bon tout comme Michael Rappaport (Dick Ritchie), Tom Sizemore (Cody Nicholson) ou Saul Rubinek (Lee Donowitz).

Val Kilmer (Elvis) vaut lui aussi le détour lors de ses apparitions très drôle que l’on ne s’étonne même pas de retrouver dans ce film tandis que l’on éprouve un petit plaisir cinéphile de voir furtivement apparaître Samuel L. Jackson (Big Don). Aucun comédien ne m’a déçu en tout cas dans cette distribution quatre étoiles qui se met au service du film chacun restant à sa place et contribuant à faire de ce film, un excellent long métrage.

Derrière la caméra, on aurait pu retrouver Quentin Tarantino tant son scénario respire son univers mais on retrouve le très bon Tony Scott. Si dans le film on reconnait la patte scénaristique de Quentin Tarantino, Tony Scott ne fait pas de la figuration et apporte sa signature au long métrage. On reconnaît sa mise en scène efficace qui donne encore plus de plaisir à voir ce film.

Le metteur en scène nous livre de très bons plans très originaux qui rendent l’ensemble très fluide et agréable à regarder. Les scènes que je cite un peu plus haut sont de bons exemples mais il y en a tant d’autres qu’il me faudrait énumérer le film du début jusqu’à la fin mais je vais éviter afin de spoiler un minimum.

J’ai vraiment beaucoup apprécié cette réalisation qui n’a pas pris une ride à mes yeux même si elle reste bien ancrée dans son époque. On sent aussi l’hommage fait au cinéma d’une manière générale tandis que la bande originale est excellente. Sans jamais prendre le dessus, la partition musicale accompagne le film tout en douceur alternant entre musique douce lors des scènes violentes et musique entrainantes lorsque l’on voit la ville par exemple ce qui apporte un contraste bien dosé et permet de rendre le film moins « violent » et un peu décalé.

Les décors sont en tout cas très bien exploités tout le long de ce road movie avec des paysages variés qui nous invite à prendre la route avec eux tandis que les costumes aussi ont été travaillés pour bien coller avec le caractère des différents personnages. La lumière du film basculant sans cesse entre le froid et la chaleur apporte beaucoup aussi à l’ambiance générée par ce film.

Pour résumer, « True romance » fut pour moi une excellente découverte et un film que je recommande très fortement. Quand Quentin Tarantino écrit un film romantique, cela donne ce résultat avec toujours son univers qu’on aime tant. Tony Scott apporte sa patte aussi et est pour beaucoup aussi dans la réussite finale de cette production. L’association de ses deux hommes fait en tout cas des étincelles le tout servi par une brochette d’acteur qui à lui seul vaut le déplacement. On est pris d’un plaisir jouissif devant ces différentes scènes excellentes et ses dialogues percutants qui remplissent le film bref, il s’agit pour moi d’un excellent moment de cinéma que je recommande de voir et revoir sans modération

:-)
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5/5 (Approved by Vladdy)


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