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Bohren und Der Club Of Gore au Beursschouwburg, Bruxelles, le 18 mai 2016

Publié le 21 mai 2016 par Concerts-Review

Bohren und Der Club Of Gore au Beursschouwburg, Bruxelles, le 18 mai 2016

Bohren und Der Club Of Gore au Beursschouwburg, Bruxelles, le 18 mai 2016

BOHREN UND DER CLUB OF GORE , belle et sombre est la nuit...

Le billet de JPROCK :
Bohren und Der Club Of Gore est un groupe culte qui fait partie de mes quinze groupes favoris de l'histoire du rock tous genres confondus.
Formé en 1994 et issu de la scène metal le band change totalement d'orientation et propose une musique sombre proche de l'ambient et qu'ils qualifient eux mêmes de " doom-ridden Jazz music "
Hormis sur les premiers albums Gore Motel et Midnight Radio le saxophone envoûtant de Christof Clöser est omniprésent dans l'oeuvre de Bohren et ajoute une touche majestueuse à leur musique minimaliste et atmosphérique.
Ce soir je les voyais pour la deuxième fois et la salle du Beursschouwburg en configuration debout / assis est bondée lorsque le groupe monte sur scène peu après 22h et dans la quasi obscurité comme à l'accoutumée.
Car BundDCOG ne joue qu'à la tombée de la nuit...
Les trois ombres s'installent sur scène et la musique paraît dense et majestueuse, d'une noirceur magnifique à vous retourner l'âme.
De temps à autre Christof Clöser ( saxophone, vibraphone, fender rhodes, piano) adresse quelques mots au public dans un français quelque peu approximatif mais avec une jolie touche de charme et d'humour...noir bien sûr.
Morten Gass ( batterie, keys, baritone guitar) et Robin Rodenberg ( double base, drums) dont on distingue parfois les visages dans un faible halo de lumière resteront eux muets durant tout le set.
Mais peu importe, la musique suffit à elle même, superbement aérienne et belle à pleurer.
Normal que le groupe , réduit à un trio depuis le départ de Thorsten Benning fin 2015 après vingt -cinq ans de bons et loyaux services, joue dans la semi obscurité car durant un

concert de BundDCOG on ferme les yeux et on part très vite pour un voyage introspectif dans les limbes de notre esprit.
Un trip intérieur dont on ne ressort pas intact, une méditation solennelle empreinte de noirceur et de mélancolie à vous couper le souffle.
C'est beau, c'est majestueux et renversant de subtilité.
Certains de leurs détracteurs peuvent trouver cette musique trop simple à jouer, trop lente et répétitive et c'est bien leur droit, mais à ceux là je dirais de baisser la lumière et de poser " Piano Nights " sur la platine et de se laisser porter par leur ressenti en faisant abstraction de toute analyse technique et rationnelle.
Peut-être resteront ils malgré tout insensibles à cette musique géniale et unique mais peut être aussi que la magie opérera comme elle a opéré sur moi un soir de 2012 à l'écoute de " Nightwolf " et de sa vidéo hypnotique en noir et blanc où l'on suit cette voiture solitaire perdue sur une route sinueuse et enneigée.
Depuis je voue un culte absolu à ces trois allemands originaires de Rhénanie du Nord - Westphalie qui ont su bâtir un univers unique et immédiatement reconnaissable pour l'auditeur averti.
Le concert de ce soir fut à nouveau magistral comme à chacune de leurs visites, je ne peux rien écrire de plus, sinon que la prochaine fois qu'ils poseront leurs valises chez nous, tentez l'expérience d'un concert pas comme les autres et venez gonfler les rangs des admirateurs inconditionnels du trio allemand.
Mais attention, lorsque l'addiction vous prend, elle ne vous lâche plus, et il n'y a pas d'antidote...
texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK THE DARK FEATHER


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