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KRS-One

Publié le 27 mai 2016 par Misterblog

KRSCABARET

Photos du concert ICI

25 Mai 2016, Cabaret Aléatoire

Déjà la 14ème édition du festival Tighten Up qui a encore une fois proposé une série éclectique et alléchante de concerts et dj sets, dont le plus attendu était certainement le tout premier passage à Marseille d’une figure emblématique du rap US.

Bonne nouvelle en arrivant sur place, KRS-One a attiré beaucoup de monde ce soir, c’est un de ces artistes qui touchent plusieurs générations, bien que le public soit en toute logique en majorité trentenaire.

Et vu le contexte social tendu des deux cotés de l’atlantique, les tensions policières, ses hymnes sont encore des plus pertinents et parlent à un large public au delà du cercle des puristes boom bap.

Une musique à message à la limite du didactisme comme nous le rappelle une banderole déployée sur scène, KRS One signifiant « Knowledge Reigns Supreme Over Nearly Everyone ».

Après un warm up du dj Prof Babacar à priori plus branché P-Funk que France Gall, ce sont deux jeunes comparses remuants qui sont chargé de faire monter l’ambiance, G-$antana et Spacey K, avant l’arrivée du fameux MC.

Grosse ovation d’entrée en entendant son flow reconnaissable entre mille, cette voix si puissante qu’on oublie instantanément qu’il a fêté l’an dernier ses 50 ans.

Il n’hésite pas à balancer dès le départ quelque uns de ses plus gros tubes solo, de « Step into a world » au fameux « Sound of the police » en passant par l’inépuisable « Mc’s act like they don’t know » mais aussi « Stop The Violence » de sa période Boogie Down Production.

Si le son est comme souvent approximatif et limite au niveau des basses, l’énergie des premiers titres emporte une salle très réceptive, y compris sur les call and response du style « es-ce que le vrai hip hop est à de ce coté » très jean michel ça va.

Le soufflet retombe un peu à mi parcours sur le plus récent « Invaders » qui défend la cause des immigrés Mexicains sur fond reggae, et aussi lorsque ses collègues lui permettent de souffler pendant un « Everybody wants to be a concious rapper » assez anecdotique.

Si quelques uns de ses classiques manquent à l’appel, on est très content de réentendre un titre comme « A Friend », peut être son single le plus sensible.

On arrive au moment fatidique du concert, celui que l’on redoute le plus et qu’on attend le moins, cette 45e minute où la star du soir plie bagage au bout alors qu’il avait annoncé le plus sérieusement du monde que si ça ne tenait qu’à lui il ambiancerait « jusqu’à 5h du mat ».

Il se dédouane en rendant hommage à son dj Scott La Rock et multiplie les RIP à Eazy E, Biggie, Heavy D, 2pac, entonne le « Shimmy shimmy yeah » d’ODB mais rien n’y fait, on ne s’habituera jamais à ce format si étriqué que dure un concert rap.

Une surprise néanmoins, un rappel bouillant dans la fosse au son de « South Bronx », laissant ensuite ses collègues faire du remplissage derrière les platines avant que les vigiles nous indiquent avec insistance qu’après l’heure ce n’est plus l’heure.

Malgré ce bémol récurrent celle passée avec KRS-One laissera plutôt le souvenir d’une bonne soirée sous le signe du « peace love unity and having fun ».


Classé dans:live review

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