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Bloodline, la chouette série qui vous fait détester sa famille..

Par Filou49 @blog_bazart
02 juin 2016

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 Maintenant que je suis désabonné de Canal plus et que je n’ai toujours pas Netflix, il est un peu difficile d’être très au courant de l’actu des séries, et de respecter à la lettre ma récente promesse de chroniquer un peu plus que je n’ai pu le faire ces dernières années les grandes séries qui sont de plus en plus du même niveau que les grands films ( pour 2016 c'est même quasiment la toute première que je critique, c'est un peu léger, j'avoue, surtout vu ma fréquence de publication…

Sans compter que passer 13 heures devant son écran comme avec "Bloodline" la dernière série que j’ai vue en date, il faut les trouver quand on est aussi booké que je peux l’être…

Cela étant, Bloodline pour le coup c’est une série qui est passé sur Netflix mais que j’ai pu rattraper en DVD, grâce à sa sortie courant mars.

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Produit par la team à qui l'on doit Damages (une autre série dont on a beaucoup parlé et que j’ai hélas raté) cette série de 13 épisodes  d’une heure- donc 13 heures, tout le monde suit, c’est bien- raconte les déboires d'une fratrie soudée  a priori mais finalement largement  dysfonctionnelle,

Cette famille, les  Rayburn,  est propriétaire d’un magnifique complexe hôtelier dans un décor à priori paradisiaque et fait figure de notables locaux   vont voir  leur quotidien complètement  bouleversé dès le début de la série  par le retour à la maison du "vilain petit canard" de la famille, perdu de vue depuis longtemps.

Avec lui, des blessures et des secrets enfouis depuis longtemps vont refaire surface. Voilà une série qui comme pas mal de films passés et à venir (le Dolan ou Sierranevada notamment en sélection officielle à Cannes)  égratignent de belle façon le mythe de la famille dont il est coutume de dire que c’est la valeur sûre où se ressourcer, et encore une fois on se dit que la famille, c'est pas toujours la mer ( ou plutot l'Océan de Floride :o)) à boire...

 En effet, lorsque seront révélés les secrets et les cicatrices  de cette smala, on va s’apercevoir que l’équilibre sur lequel tout semblait se reposer était finalement bien peu solide.

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Car ce qui commence donc comme une saga familiale autour d’un clan riche et bourgeois ( on pense un peu dans les premiers temps à des soaps à la Dallas, heureusement cette impression s’estompe au fil du récit) va prendre assez vite les tours d’un thriller qui place un mystère au cœur du récit introduit au moyen de sauts en avant (des flashforwards, comme on dit ),  qui nous annonce, souvent en début d’un nouvel épisode que quelque chose de terrible va se passer, suivant le principe de base égrené assez souvent dans la série que  «  Nous ne sommes pas de mauvaises personnes, nous avons juste commis une mauvaise action " ( euh sans vous spoiler le dénouement , elle est quand même sacrément mauvaise l'action en question)

Bref, on apprécie fortement à quel point l’intrigue monte en tension petit à petit au fur et à mesure que les secrets de famille se révèlent, dans un cadre, celui de la Floride,  qui peut s'avérer être aussi idyllique qu'oppressant.

La grande force de la série réside certainement dans la belle complexité des personnages, des êtres humains avec leurs failles, et qui doivent tant bien que mal  assumer leurs actes et vivre avec.

Et pour les incarner, la série compte sur un casting vraiment prestigieux et de très grande qualité (voila aussi la différence avec un soap lambda : Kyle Changler, Ben Mendelsohn, Sam Shepard ou encore Sissy Spacek.  Sont géniaux, surtout les deux premiers, les deux frères qui se livrent une lutte sans merci  (chacune des scènes qui les voient se confronter sont particulièrement réussis) et qui livrent des prestations de toute beauté, aux charismes indéniables. 

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La prestation la plus emballante de toutes est certainement celle de Ben Mendelsohn- vu jusqu’à présent dans des quinzièmes rôles au cinéma, qui  dans le rôle du  paria de la famille Raeburn,  offre à Danny une profondeur et des nuances incroyables qui n’étaient  pas forcément gagnées au vu du scénario

En revanche, on a du mal à voir l’intérêt d’avoir commandé une deuxième saison de Bloodline tant le treize épisodes de la saison 1 forment une histoire complète qui se suffisent largement, et surtout on a le sentiment que la résolution de l’intrigue- que je dévoilerai pas, promis-  et l’arrivée d’un élément final annonçant la saison deux semblent vraiment par trop artificiel.

Bref, je ne suis pas sur du tout de me pencher sur la prochaine saison deux- actuellement diffusée sur Netflix, qui me semble  certainement superflue, comme souvent, mais en tout cas cette saison un de Bloodline est une belle et incontestable réussite qui prouve une nouvelle fois les qualités des séries US et qui me confirme que je devrais largement  trouver le temps et la disponibilité d’en voir plus souvent !! 


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