Magazine Cinéma

Alice de l’autre côté du miroir

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Alice de l'autre côté du miroirAlice de l’autre côté du miroir ( Alice in Wonderland 2: Through the Looking Glass). 1 heure 50. États-Unis. Fantastique – Comédie. Sortie en France le 1er juin 2016. Réalisé par James Bobin avec Mia Wasikowska, Johnny Depp, Sacha Baron Cohen, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Matt Lucas, Rhys Ifans, Ed Speelers… Et les voix en version originale de Alan Rickman, Stephen Fry, Toby Jones, Michael Sheen, Timothy Spall, Paul Whitehouse, Barbara Windsor…

Les nouvelles aventures d’Alice et du Chapelier Fou. Alice replonge au pays des merveilles pour aider ses amis à combattre le Maître du Temps.

On ne peut pas dire que je garde un excellent souvenir du film « Alice aux pays des merveilles ». Je ne suis pas fan du dessin animé Disney et la première version live que j’ai pu voir est sans doute devenu le plus mauvais film de Tim Burton à mes yeux à ce jour (mon ressenti c’est même aggravé après un deuxième visionnage…). Mais parce que j’ai le goût du risque et que je suis curieux de nature, j’ai quand même voulu me déplacer en salle pour voir sa suite « Alice de l’autre côté du miroir ».

Sans être une énorme surprise, je suis quand même content du résultat. On ne peut pas dire que cet univers trouve enfin ses lettres de noblesses mais j’ai trouvé le scénario écrit par Linda Woolverton d’après l’œuvre de Lewis Carroll quand même meilleur que son prédécesseur. Pas de grandes nouveautés mais un univers un tantinet moins flashy le tout avec des personnages agaçant mis un peu plus en retrait (Le Chapelier, La Reine Rouge, La Reine Blanche…) font que mon visionnage fut plus digeste.

Je ne suis toujours pas très fan du personnage d’Alice mais cette nouvelle aventure se regarde quand même assez facilement. L’histoire est souvent un peu lourde avec tous ses jeux de mots sur le temps et son importance mais sans marquer les esprits, je trouve que cette suite arrondi bien les angles. L’origine de la méchanceté de la Reine rouge est certes ridicule mais faire une sorte de préquel avec ses voyages dans le temps s’avère être une bonne idée. Quant à l’humour général, il est toujours très enfantin mais fonctionne un peu mieux même si l’on est quand même loin de se plier en deux.

Côté casting, suite aux divers critiques assassines que j’ai pu lire sur le premier film, je suis étonné de revoir le casting au complet. Quand je regarde la distribution, je suis aussi étonné de voir certains noms mis plus en avant que d’autres alors que leurs personnages sont plus anecdotiques mais bon, là, cela doit être une histoire de gros sous.

Quoiqu’il en soit, chacun retrouve son registre. Mia Wasikowska (Alice) n’est toujours pas une comédienne qui me fascine mais son interprétation est cette fois-ci moins agaçante. Johnny Depp (Le Chapelier fou) a quand même pris un méchant coup de vieux je trouve sinon que ni son jeu, ni son costume, ni son maquillage ultra coloré ne parvient à cacher. Il peine à me convaincre par moment ce qui est dommage car par le passé, il a déjà prouvé que ce genre de rôle aurait été taillé pour lui.

Plus en retrait, je suis content que l’on voit peu Helena Bonham Carter (La Reine rouge) même si c’est intéressant que l’on en sache plus sur son histoire. Anne Hathaway (La Reine Blanche) est quant à elle toujours aussi irritante avec ses regards béats ainsi que ses grands gestes caricaturaux. Heureusement qu’on la voit que quelques minutes à l’écran.

De toute façon, selon moi, celui qui tire le plus son épingle du jeu dans cette nouvelle aventure, c’est Sacha Baron Cohen (Le Temps). Certes, il cabotine à l’excès (même si on a déjà vu bien pire chez cet acteur), on peut se lasser de tous les jeux de mots liés à son personnage mais je trouve que le comédien réussi à bien faire exister son rôle et à lui donner une certaine tendresse. J’ai beaucoup aimé son univers.

En parlant d’univers, j’ai apprécié la mise en scène de James Bobin. Sans être magistrale, il reprend bien le flambeau de Tim Burton en restant cohérent dans cette franchise tout en essayant de corriger ce qui n’allait pas précédemment. En plus d’un monde un tantinet moins flashy, on a ainsi le droit à quelques plans bien pensé avec quelques bons cadres. Je ne parlerais pas de la 3D car j’ai vu ce film en 2D mais personnellement, cela me suffit malgré tout.

Visuellement, les effets spéciaux sont un peu moins laid également. Là encore, je ne vais pas crier au génie, parfois ça pique les yeux encore mais cela m’a moins dérangé et il y a même certaines choses que j’ai trouvé plaisante. Le montage est un peu brusque, on passe un peu trop vite d’une scène à une autre mais au moins, on n’a pas trop le temps de s’ennuyer malgré la légèreté générale. Danny Elfman reste logique dans l’ambiance sinon avec sa musique.

Pour résumer, « Alice de l’autre côté du miroir » n’est pas un grand film mais ce n’est pas non plus la catastrophe que je craignais. Cette suite corrige certains défauts de son prédécesseur et sans être parfait, avec ses maladresses, le long métrage réussit à faire son boulot de divertissement léger pour enfants. Comme pour le premier film, un second visionnage fera peut-être baisser ce film dans mon estime mais en attendant, sans être satisfait, je ne me suis pas trop ennuyé. Vu d’où on partait, c’est déjà ça de pris.

3/5 (Bien)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mrvladdy 217 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines